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Le géant chinois de l'équipement agricole fournit des produits adaptés aux besoins de ses clients africains |
Même si sa carte de visite indique que son bureau se trouve à Beijing, Zhao Zijian passe la moitié de l'année en voyages d'affaires en Afrique. Originaire de la province du Henan, Zhao travaille dans le secteur de la machinerie agricole et de construction depuis des décennies, et est devenu directeur général de CAMACO (China-Africa Machinery Corp.). Son activité consiste principalement dans le négoce et l'investissement à destination de ce secteur en Afrique.
CAMACO est une co-entreprise fondée par le groupe YTO, le plus grand fabricant chinois de machines, et le Fonds de développement sino-africain. Elle a été fondée en août 2009 grâce à un investissement de 250 millions de yuans (40 millions de dollars). D'après les statistiques des douanes chinoises, en 2011 CAMACO a contribué pour 60 % au total des exportations chinoises de tracteurs d'une puissance supérieure à 70 chevaux moteur.
Outre ses exportations d'équipements de construction et d'équipements agricoles de pointe, CAMACO construit des usines d'assemblages et des centres de ventes de pièces de rechange en Afrique, pour être au plus près des besoins de ses clients.
« Cela apporte des changements supplémentaires dans le commerce d'équipements agricoles et renforce les investissements entre les deux parties », explique Zhao à CHINAFRIQUE.
CAMACO a maintenu un rythme de ventes constant sur le marché africain. « On estime qu'environ 5 % des importations africaines de machines lourdes seront fournis par CAMACO dans les cinq prochaines années, soit une hausse de 2 % », déclare avec confiance Zhao.
Adapté à l'Afrique
Quand on lui demande pourquoi la marque YTO est si bien accueillie sur le marché africain généralement dominé par ses concurrents européens et américains, Zhao attribue ses bons résultats à sa capacité à améliorer son adaptation.
« Nous avons amélioré la machinerie agricole en fonction des conditions locales et nous avons apporté des innovations technologiques adaptées aux besoins des clients africains. »
Zhao explique que la société offre une gamme variée de tracteurs équipés de charrues à versoir renforcées pour couper l'herbe, qui promettent des années d'utilisation sans incident. En Côte d'Ivoire, le premier producteur de cacao dans le monde, la société a développé une décortiqueuse de fèves de cacao pour les clients locaux, qui ont beaucoup amélioré l'efficacité du traitement des fèves.
« Nous avons des dizaines d'exemples similaires. Les conditions agricoles en Chine et en Afrique sont sensiblement différents, c'est pourquoi le développement au niveau local est si crucial pour gagner des clients. » De plus, le prix des machines construites par les concurrents européens et africains est à peu près le double des produits YTO. Leurs prix modiques joints à leur excellente qualité en font des produits de choix sur le marché local.
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