Emplois et recettes fiscales
L'impact de ce projet sur l'économie locale, les recettes fiscales et la création d'emplois sont autant de facteurs positifs pour l'avenir.
Selon Dai, au cours des 10 à 15 prochaines années, environ 8 milliards de dollars seront investis dans le projet qui couvrira 12 millions de mètres carrés. Une récente étude sur l'impact économique menée par le Bureau de recherche économique à l'Université de Stellenbosch indique que les bénéfices directs et indirects pour l'économie nationale pourraient s'élever à 1,4 milliard de dollars. Selon l'étude, il y a une capacité de création de 22 000 emplois, dont 65 % dans les secteurs du travail semi-qualifié et non qualifié.
Dai estime que les services de plus de 20 000 personnes seront sollicités dans le cadre du processus de développement et de construction.
Pour développer le projet, la société a également besoin d'un grand nombre de professionnels et de personnes compétentes dans des secteurs interdisciplinaires. Les informations relatives au recrutement seront disponibles sur les pages Web de l'entreprise. Dai s'est dit prêt à interagir sur Sina Weibo (version chinoise de Twitter) ou via WeChat.
Vote de confiance
Le gouvernement provincial du Gauteng a donné son accord pour l'investissement de Zendai, le Premier ministre de la province de Gauteng, Nomvula Mokonyane, ayant déclaré que le développement immobilier constituait un vote de confiance envers la province du Gauteng et l'Afrique du Sud toute entière.
« Shanghai Zendai est une société très respectée dans l'industrie du développement immobilier », a déclaré Ernie Lai King, le chef d'Edward Nathan Sonnenberg (ENS) Chine. « M. Dai est un homme d'affaires à succès et un visionnaire accompli possédant une grande expérience dans le développement immobilier, je soutiens sa vision et son plan ». ENS Chine, le plus grand bureau d'affaires chinois au sein du cabinet d'avocats sud-africain, a agi comme le principal conseiller juridique et coordinateur du projet de transaction mené par Zendai.
« Les opportunités vont toujours de pair avec les défis », a déclaré Dai lorsqu'on lui a demandé d'émettre un commentaire sur l'environnement de l'investissement en Afrique du Sud, qui a été terni récemment à la suite d'une agitation ouvrière quasi-interminable. « Comme tous les autres pays du monde, l'Afrique du Sud a ses propres problèmes. Cependant juste à côté des problèmes se trouvent des opportunités. L'Afrique du Sud est l'un des premiers pays en phase de développement [en Afrique] et constitue une économie phare en Afrique. Il y a un consensus [sur le fait] qu'en tant que membre des BRICS, le pays va commencer un nouveau cycle de développe-ment », a déclaré Dai, avant d'ajouter que la société Zendai est amenée à bénéficier grandement du potentiel du pays dans lequel elle est l'une des premières à investir.
Le projet Modderfontein servira de tremplin au développement de Zendai en Afrique. La société a l'intention d'investir dans les secteurs miniers, de l'agriculture, du tourisme et de l'énergie au Mali, en Tanzanie et en République démocratique du Congo, a expliqué Dai à CHINAFRIQUE.
Problèmes et risques
Dai a par ailleurs déclaré que des risques d'investissement élevés peuvent également signifier des rendements élevés. Investir à l'étranger comporte des risques politiques, juridiques, sociaux, économiques et surtout des risques liés au taux de change, ce qui signifie que les investisseurs ont besoin d'être bien informés et de retomber rapidement sur leurs pieds.
Lai King a déclaré que la nécessité pour les investisseurs chinois de recevoir les conseils d'un expert dans certaines régions d'Afrique du Sud était liée à la langue et aux différences culturelles.
Selon Lai King, les entreprises chinoises ont parfois eu recours à des avocats inexpérimentés afin de réduire les coûts, mais les mauvais conseils de ces derniers ont été la cause de pertes financières. Les entreprises chinoises font également face à des difficultés concernant les lois du travail, les lois minières, les lois anti-trust et les lois fiscales en Afrique du Sud.
Sur la question des rumeurs selon lesquelles les Chinois imposeraient leurs pratiques commerciales et leur mode de vie sur aux Sud-Africains, Lai King a déclaré à eNCA TV que les Chinois viennent dans le pays pour conclure des accords [commerciaux], et non pas pour changer le gouvernement ou imposer des croyances religieuses. « Ils n'établissent pas des bases militaires. Ils viennent ici pour faire du commerce », a-t-il dit. |