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MISSION ACCOMPLIE : Le vice-Premier ministre chinois Hui Liangyu et le Président zambien Rupiah Banda lors de la cérémonie d'inauguration du New Lusaka Stadium |
Pendant de nombreuses années, le gouvernement chinois a tenu à réserver sa première visite officielle à l'Afrique, en envoyant sur le continent son ministre des Affaires étrangères. Cette année, cette tradition a évolué puisque c'est au vice-Premier ministre Hui Liangyu, qu'a été confié ce déplacement de 14 jours.
Hui s'est ainsi rendu entre le 6 et le 19 janvier à Maurice, en Zambie, en République démocratique du Congo (RDC), au Cameroun et au Sénégal, en axant sa visite sur la coopération économique et le développement agricole.
« La coopération amicale existant entre la Chine et l'Afrique est un aspect essentiel de la politique étrangère de la Chine », a déclaré Hui au Président sénégalais Abdoulaye Wade le 14 janvier à Dakar, capitale du Sénégal, pays qui concluait la visite africaine du vice-Premier ministre. « Après une décennie de développement et de progrès constants, le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) est devenu le fer de lance du développement des relations sino-africaines et a créé un exemple de coopération fructueuse avec l'Afrique [en tant que membre] de la communauté internationale », a-t-il déclaré à l'agence Xinhua.
En progression
Le Sénégal n'a établi des relations avec la Chine qu'en 2005, mais celle-ci est déjà le troisième plus gros partenaire commercial de ce pays d'Afrique. Au cours des dix premiers mois de 2010, le commerce bilatéral a atteint 460 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 31,4 % en glissement annuel. De plus, la coopération sino-sénégalaise dans les secteurs comme l'agriculture et la pêche enregistre des progrès très rapides. La société chinoise CNFC (China National Fisheries Corp.), avec sa branche Overseas Fishery Co.Ltd., est présente au Sénégal depuis 30 ans.
« La Chine et l'Afrique sont toutes deux des économies en développement et se trouvent dans une phase d'industrialisation et d'urbanisation. Elles enregistrent une demande croissante pour divers produits et technologies », expliquait à CHINAFRIQUE Xie Yajing, conseillère commerciale au sein du Département des affaires africaines et ouest-asiatiques du ministère du Commerce. « Cela favorise un développement rapide du commerce sino-africain. De nouvelles opportunités en la matière ne cesseront de surgir. »
La Chine est désormais le premier partenaire commercial de l'Afrique. Si le commerce bilatéral a connu une forte hausse ces dernières années, cette croissance n'est toutefois pas constante. Les statistiques du ministère du Commerce montrent qu'avant le début des années 90, le commerce bilatéral a connu une lente progression, avant de s'envoler avec le nouveau millénaire. En 2000, le commerce sino-africain représentait 10,6 milliards de dollars ; ce chiffre a atteint 106,8 milliards de dollars huit ans plus tard, avec une croissance annuelle de 33,5 %.
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