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De part et d'autre des routes nouvellement pavées du bourg de Shuimo s'alignent les maisons construites dans le style de l'ethnie minoritaire qiang, décorées de poutres sculptées et de chevrons peints. Non loin de là, un nouveau quartier résidentiel implanté près d'un lac brille sous le soleil du mois d'avril ; il ajoute à l'élégance de cet ancien bourg tout en apportant un charme nouveau. La tristesse semble disparaître au profit d'une atmosphère empreinte de chaleur et de vitalité.
Lorsqu'il se promène dans le bourg, Yao Xiangdong, qui habite ici depuis 70 ans, a dû mal à réaliser tous les changements dont il a récemment été témoin. Il y a trois ans de cela, Shuimo, appartenant au district de Wenchuan dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine), fut totalement dévasté.
Le 12 mai 2008, un tremblement de terre de magnitude 8,0 avait en effet violemment secoué le district. La secousse avait été ressentie dans 10 provinces chinoises, représentant une superficie totale de 500 000 km². Cette catastrophe, qui a entraîné la mort de 80 000 personnes et fait des millions de sans-abri est considérée comme la plus destructrice que le pays ait jamais connu depuis la fondation de la République populaire en 1949.
Le 19 septembre de la même année, le Conseil des affaires d'État a officiellement lancé un plan triennal de reconstruction et de réhabilitation de Wenchuan. Le plan, d'un coût estimé de 1 000 milliards de yuans (152,9 milliards de dollars), est devenu l'un des plus grands projets de reconstruction au monde.
Trois ans plus tard, alors que la mise en œuvre de ce projet touche à sa fin, Wenchuan est à nouveau au cœur de l'actualité. Mais cette fois, c'est pour admirer le résultat stupéfiant du modèle chinois de secours et d'assistance.
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