
 |
Des Africains utilisent le chinois dans des domaines variés |
L'un des aspects de l'engagement culturel sino-africain qui aura le plus de conséquences sur le long terme est le langage et l'éducation. Permettant de briser les barrières culturelles et de mieux se comprendre, la langue est la clé qui ouvrira de grandes opportunités pour l'amitié et la solidarité sino-africaine.
Comme avec d'autres aspects de la relation sino-africaine, on pense souvent à tort que l'engagement dans la diffusion de la langue date seulement d'après 2000. Les spécialistes sino-africains soulignent en effet que les liens en matière d'éducation remontent au début des années 1960. Dès cette époque, beaucoup d'étudiants africains ont obtenu des bourses pour étudier en Chine, apprenant ainsi la langue chinoise.
Ce n'est cependant qu'après 2000 que les échanges en matière d'éducation entre la Chine et les pays africains ont eu de grandes conséquences sur la diffusion de la langue chinoise sur le continent. On constate en Afrique un grand désir d'étudier la langue et la culture chinoises, notamment car la Chine est aujourd'hui le premier partenaire économique de l'Afrique : connaître la langue et la culture chinoises facilite les négociations et les transactions aux niveaux personnels, sociaux, professionnels et gouvernementaux.
L'éducation a contribué de deux manières au développement de l'apprentissage du chinois en Afrique : d'une part, via plus de 6 000 bourses accordées aux étudiants africains, et d'autre part, via les classes Confucius et les Instituts Confucius. Outre ces canaux bien structurés, il existe bien d'autres moyens d'apprendre la langue chinoise. Par exemple, les entrepreneurs africains qui font du commerce dans des centres manufacturiers chinois à Guangzhou (province du Guangdong), à Yiwu (province du Zhejiang) ou à Hong Kong apprennent le chinois sur place. Les Africains travaillant sur des projets financés par la Chine en Afrique s'imprègnent également de la langue chinoise, tout comme les Africains qui travaillent en Chine pour des missions diplomatiques ou pour des organisations internationales.
Prenons le cas de l'apprentissage du chinois dans une entreprise chinoise basée en Afrique. Sur le site de construction, les travailleurs chinois et leurs homologues africains sont contraints d'apprendre leurs langues réciproques pour pouvoir communiquer. Avec le temps, ils finissent par connaître beaucoup de vocabulaire grâce à ces interactions professionnelles.
|