Wang Hongzhang
La succursale de la Banque de Construction de Chine (BCC) à Johannesburg fut établie en l'an 2000 etconstitue sa base avancée pour le marché africain. Avecune équipe internationale etmulticulturelle, la succursale de Johannesburg est soutenue par la solide expérience du groupe et ses réseaux à l'étranger. Elle utilise ces avantages multiples, pour proposer des services financiers et des financements pour le développement du commerce sino-africain. En amont du Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) à Johannesburg, le président de la banque, Wang Hongzhang, nous explique comment la BCC met en valeur sa fonction stratégique et facilite la coopération dans le commerce sino-africain.
CHINAFRIQUE : De nombreux investisseurs et analystes, notamment en Afrique du Sud, ont exprimé leurs préoccupations en ce qui concerne l'économie chinoise. Comment, vous-même, appréhendez-vous le développement de l'économie chinoise ?
Wang Hongzhang : Un grand nombre d'indicateurs économiques positifs ont montré que l'économie de la Chine était en train de se stabiliser. Cet optimisme croissant est également alimenté par les mesures du gouvernement pour améliorer l'environnement global des entreprises. Le taux de croissance économique dans son ensemble a été contrôlé à un intervalle raisonnable et la structure économique continue à être optimisée, malgré une pression à la baisse.
À la fin du mois de juin 2015, la masse monétaire large (M2) était de 21 000 milliards de dollars, enregistrant une croissance annuelle de 11,8 %, mais du fait d'un affaiblissement de la demande en financement et en crédit, en baisse de 0,3 point de pourcentage sur la fin de l'année dernière. La marchéisation des taux d'intérêt, la volatilité des encours et la fluctuation à double-sens du taux de change du renminbi devraient également entraîner une augmentation de la volatilité du marché des devises. La Chine continuera à mettre en oeuvre une politique monétaire prudente. Elle régulera les liquidités dans le système bancaire par le biais d'outils, comme la baisse du taux de réserves obligatoires, les opérations d'openmarket, l'ajustement des liquidités à court-terme et les prêts à moyen-terme.
Quel est le plan de développement de la BCC en Afrique ?
Au cours de la dernière décennie, l'Afrique a fait l'expérience de taux de croissance sans précédent, avec huit pays africains se plaçant parmi les 20 économies ayant la plus forte croissance au monde. Actuellement, les initiatives chinoises de la Ceinture économique de la Route de la Soie et de la Route maritime de la Soie du XXIe siècle ont pour objectif de faire renaître les anciennes routes commerciales reliant l'Asie avec l'Europe et l'Afrique, à travers des programmes d'investissements et d'infrastructures. C'est la raison pour laquelle l'Afrique occupe une place importante dans la stratégie de la BCC à l'étranger.
Au cours du mois de septembre, une succursale fut établie au Cap, afin d'accroître et d'améliorer la couverture du réseau de la BCC, ainsi que ses capacités de service en Afrique du Sud. En plus de mettre en place des succursales additionnelles, la BCC prendra des mesures en fonction des conditions locales afin d'améliorer sa compétitivité, avec l'augmentation du capital d'institutions déjà existantes et des fusionsacquisitions stratégiques.
Comment la BCC soutient-elle les entreprises chinoises en Afrique ?
La BCC propose aux entreprises des services financiers performants, au service de la coopération dans le commerce sino-africain et avec l'objectif de devenir une banque incontournable en Afrique.
Ainsi, là où vont les entreprises, nos services les accompagnent. Nous ne fournissons pas seulement un soutien financier important aux entreprises, mais nous utilisons également un réseau complet et multifonctionnel de talents, afin d'apporter à nos clients des services à valeur ajoutée dans le conseil et les fusions-acquisitions.
La succursale de Johannesburg a été établie il y a 15 ans. Comment se sont passées ces quinze années ?
La succursale de Johannesburg a apporté ses services aux entreprises locales et à la coopération sino-africaine. Elle se classe en quatrième position sur les quatorze banques étrangères en Afrique du Sud, avec 2,2 milliards de dollars d'actifs à la fin du mois de juin contre 4,8 millions initialement. Elle est devenue l'une des principales banques étrangères et fut également le témoin de la bonne coopération entre la Chine et l'Afrique du Sud.
La succursale de Johannesburg se concentre sur l'adaptation locale, avec plus de 80 % de son personnel recruté localement - un niveau bien supérieur à certaines entreprises transnationales locales et à la plupart des entreprises chinoises. Ses activités couvrent plus de dix pays en Afrique et ont été diversifiées dans de nombreuses industries majeures, comme l'industrie manufacturière, l'exploitation minière, la pétrochimie, la finance, les télécommunications, les transports, les médias et la logistique.
La succursale de Johannesburg bénéficie de son positionnement sur le marché et de sa stratégie de développement. Comparé aux banques locales, qui ont un nombre important de succursales, notre branche est entrée en concurrence avec un nombre limité d'employés. C'est la qualité de nos services et de nos produits qui nous aident à nous développer.
Quel sera le rôle de la BCC au Sommet du FCSA à Johannesburg ?
Nous allons signer des accords de coopération stratégique et des projets de coopération spécifique avec des entreprises sud-africaine. Nous assisterons à la Conférence des Entrepreneurs chinois et africains et participerons à l'exposition sur l'industrie des équipementiers chinois. Plus important, nous devrions assurer la mise en oeuvre et le suivi des projets après le Sommet.
La BCC possède une longue et riche expérience dans le domaine de la construction des infrastructures en Chine. D'une part, nous allons encore accroître notre soutien aux projets locaux, notamment dans les secteurs des infrastructures, de l'énergie, des technologies de l'information, du transport et de la pétrochimie. D'autre part, conformément à nos avantages, nous participerons à l'initiative « Une Ceinture, Une Route », saisissant les opportunités de coopération dans la capacité industrielle et proposant un soutien financier et des services complets pour le développement des entreprises chinoises en Afrique. |