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Vol.1 mars 2011
De style tigre

 

Amy Chua, professeur de droit à l'université de Yale, a fait du bruit dans les médias à propos de sa méthode d'éducation « à la chinoise », dont elle a fait le sujet d'un livre, Marche militaire d'une mère tigre. On a beaucoup parlé de son opinion selon laquelle un A- est une mauvaise note, et du fait qu'elle avait qualifié une de ses filles de « déchet ». Pourtant, sa fille aînée est montée sur la scène du Carnegie Hall à l'âge de 14 ans et ses deux filles sont en bonne voie pour être admises aux universités de l'Ivy League. La rigueur et les critiques incessantes constituent, selon Mme Chua, la recette du succès. Comme elle l'explique elle-même : « Les parents chinois peuvent faire des choses qui seraient inimaginables, voire qui pourraient faire l'objet de poursuites pénales, aux yeux des Occidentaux ». Kwame Dougan, un avocat camerounais travaillant à Beijing, et Su Ying, directrice des ventes et du marketing à la News Corporation Beijing, donnent leur point de vue sur les affirmations d'Amy Chua.

 

L'éthique des nouveaux immigrants

Kwame Dougan

La philosophie parentale d'Amy Chua trouve son origine dans la peur de l'échec, mais son style autoritaire n'est pas exclusivement chinois : il est répandu, à des degrés divers, dans la plupart des familles de nouveaux arri-vants relativement pauvres. J'appelle ce type d'éducation sans pitié l' « éthique des nouveaux immigrants ». En tant qu'immigrant noir venant d'Afrique de l'Ouest, j'ai surmonté des obstacles importants, qui ne sont pas pris en compte dans la vie de Chua et dans son modèle parental chinois.

D'origine ghanéenne, je suis allé dans une école privée de très bonne réputation où on pratiquait les châtiments corporels. Mon éducation a été complétée à domicile, sans partenaire de jeu ni sports d'équipe, mais avec un régime disciplinaire géré par ma mère, une femme riche qui avait également le temps de rester à la maison pour éduquer son fils.

Après notre déménagement à Toronto, au Canada, ma mère et moi avons été forcés de recommencer notre vie. Le régime n'était plus aussi strict, et il ne pouvait pas l'être. Contrairement à notre situation aisée en Afrique, nous devions vivre de l'aide publique. Ma mère, une fervente chrétienne, priait pour ce qu'elle-même ne pouvait pas réaliser.

Pour de nombreux réfugiés, la réussite signifie une carrière dans un petit nombre de professions de haut niveau tels que la médecine et le droit. Les enfants sont mis en garde contre d'autres activités, et on leur fait comprendre qu'une profession « inférieure » jetterait la honte sur leur famille. Ma mère croyait ferme à cela. Bien qu'elle ait été efficace, j'ai des doutes aujourd'hui quant à cette méthode.

Ce sont peut-être les traumatismes qu'elles ont vécus dans leur pays d'origine qui ont affecté ces mères. En ce qui concerne ma mère, après avoir été témoin d'une série de coups d'État (et avoir vu les ambitions de ses aînés stagner), elle a juré que son plus jeune enfant réussirait. Et elle a mis toute son autorité à me discipliner.

Malheureusement, les garçons noirs en Amérique du Nord sont confrontés à des obstacles à la réussite scolaire et sociale, et des étudiants talentueux sont souvent arbitrairement exclus du « A » tant désiré. (La suggestion de Chua de ne pas accepter de notes inférieures est inutile lorsqu'il s'agit de professeurs qui ont des préjugés sur les enfants.)

J'ai eu de la chance, pourtant. Ma mère, qui avait vécu une vie typique de la classe moyenne avant d'immigrer, a fait ce qui est courant chez les parents d'élèves excellents : elle est intervenue. En costume traditionnel africain, elle est allée voir mon école quand elle a pressenti quelque chose d'anormal. Elle comprenait que l'intimidation fonctionnait au début, mais que la culture de l'effort, l'insistance sur les valeurs africaines et le fait de régler les problèmes rapidement avaient un impact plus important pour les hommes noirs en Amérique du Nord.

 

Les mamans mal comprises

Su Ying

Les mères chinoises sont-elles aussi strictes que celles que Amy Chua a décrites dans son nouveau livre Marche militaire d'une mère tigre ? Je pense que certaines personnes ont mal compris le style parental chinois, tout comme certains Chinois ont mal compris le modèle parental occidental. Ces deux méthodes n'insistent que sur un seul aspect, et ainsi chacune d'elles conduit à des extrêmes. À mon avis, le style éducatif chinois n'est pas synonyme de rigueur ou de rigidité, ni le style occidental synonyme uniquement de liberté, qui conduirait au bout du compte à la complaisance.

Quand j'étais à l'école primaire, ma mère a fixé des normes académiques strictes pour moi. Mais cela ne signifie pas que si je ne répondais pas à ses exigences, ce serait la fin du monde. Au contraire, ma mère pensait qu'il était plus important que je tire les leçons de mes erreurs lors d'un examen plutôt que d'avoir un bon résultat.

Ma mère ne s'opposait pas à ce que je joue dans une pièce de théâtre à l'école ou à ce que j'ai des moments pour jouer. Elle me demandait souvent d'inviter mes amis à dîner, et me faisait célébrer mon anniversaire avec mes camarades de classe à la maison. Il semble que c'était ces « occasions » qui lui ont permis de bien me comprendre, et de savoir qui était mes amis et de quoi nous parlions.

Aujourd'hui, je sais que ma mère l'a fait délibérément, mais cette atmosphère libre et détendue a véritablement bénéficié à ma formation personnelle et à mon développement. Même quand j'étais une adolescente rebelle, je pouvais encore ouvrir mon cœur à mes parents et leur parler de mes inquiétudes et mes interrogations. Je sentais toujours qu'une forme de communication libre et égalitaire existait entre nous.

Je pense que ce qu'Amy Chua met en avant dans son livre, c'est un rôle important de guide que jouent les pa-rents dans le développement des enfants. Il est essentiel pour les parents de les orienter dans la bonne direction à un âge précoce. Les enfants n'ont pas de bonnes habitudes scolaires dès la naissance. Ils ont un faible sens de la discipline et ont tendance à être paresseux. Il faut que les pa-rents soient fermes et disent non à ces mauvaises habitudes. La rigueur et des exigences élevées peuvent donc aider à faire prendre de bonnes habitudes aux enfants.

À l'égard du modèle occidental, signifie-t-il trop de liberté et pas assez d'encadrement ? Toute règle qui devient trop rigide perd son pouvoir. Des normes irréalistes et impossibles sont aussi problématiques que l'absence de règle. Le véritable ennemi du développement des enfants réside dans un développement déséquilibré de la personnalité, ce qui serait bien plus terrible qu'un mauvais résultat à un examen.

 

 

 

 

 

 

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