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Vol.1 août 2011
Cours d’amour

Cours d'amour

Le Conseil de l'éducation de Beijing propose de rendre obligatoires dans les universités de la ville des cours sur la façon de mener les relations amoureuses. Des cours comme « Les relations intimes et l'auto-développement » sont actuellement facultatifs. En rendant ces cours obligatoires, on espère éviter que la dépression et l'anxiété des étudiants sur des questions telles que la rupture et l'orientation sexuelle ne s'aggravent. Hao Rong, coordinatrice de projets à Beijing Creditable Science & Technology Development, et Na'ama Oren, rédacteur et mordu des réseaux sociaux habitant à Johannesburg, Afrique du Sud, se demandent si l'amour peut être enseigné.

 

L'âge sauvage

Na'ama Oren

Je suis un célibataire de 30 ans habitant dans une grande ville. Heureusement, je suis à un âge où les relations ne sont pas la priorité dans ma tête. Mais il y a dix ans, je manquais de cette maturité émotionnelle. Lorsque vous êtes un adolescent, ou dans la vingtaine, il peut être parfois difficile d'être objectif dans les relations. Vos hormones sont déchaînées ; vous essayez de faire face à vos premières années de l'âge adulte et à part ça, vous avez une pression constante pour vous intégrer à un groupe particulier, et avoir un partenaire qui supporte les mêmes choses.

Une de mes premières relations a duré toute la première année de l'université. Bien que nous ayons bien commencé, après un mois de fréquentations, nous étions incompatibles comme l'eau et le feu. Nous nous disputions si souvent qu'après trois mois, nous avons décidé que nous ne pouvions plus supporter les disputes, et nous avons rompus.

Malgré le fait que nous étions évidemment incompatibles, nous avons décidé de nous donner une autre chance. Quelque part autour de la borne des neuf mois, nous avons rompu véritablement. La raison ? J'ai provoqué une des plus grandes disputes que nous ayons jamais eues, et ai ensuite refusé de reconnaître ma faute. Je me sentais comme la partie lésée, la victime du caractère terrible de quelqu'un d'autre. Mais avec le recul, je me suis rendu compte que ce que je faisais alors était une tentative pour mettre fin à cette relation. Mes sentiments de tristesse par la suite étaient un châtiment mérité pour mes actions.

À 18 ans, je n'avais aucune connaissance émotionnelle. Ce dont j'avais besoin à cet âge était une sorte de direction, un objectif à atteindre. Cela bien sûr provoque une question : cela m'aurait-il aidé d'avoir des cours sur l'amour ?

Le moi de 18 ans dirait : « Probablement pas ». Je ne dis pas qu'une sorte d'orientation n'aurait pas été utile, mais je ne sais pas si une « classe » au sens traditionnel m'aurait aidé. À cet âge, je croyais tout savoir, et n'aurais probablement pas pris conseil auprès de quelqu'un de plus âgé et de plus expérimenté. Ce qui pourrait aider serait un égal, quelqu'un qui était dans la même situation que moi, et qui voyait le monde de la même manière que je voyais.

Qu'est-ce que je dirais maintenant à mon moi de 18 ans ? Détends-toi. L'échec des relations peut être attribué à plusieurs choses : le manque d'éducation, les parents qui étaient des modèles inadéquats, un sentiment personnel d'incompatibilité. Cependant, cela n'explique pas pourquoi cette relation a mal fini. Une expérience ne devrait pas définir qui vous êtes.

 

Prendre des décisions

par Hao Rong

Quand j'étais à l'université, j'ai fait un stage dans une entreprise agro-alimentaire internationale. C'était mon premier emploi, et j'avais toujours peur de faire quelque chose de mal. J'étais trop timide pour communiquer avec les autres, et mon patron m'a parfois reproché d'être inexpérimentée et passive. C'est à ce moment-là que Lin était apparu. Il était directeur adjoint, et il s'est montré très aimable et encourageant. Tout le personnel l'aimait.

Lin était également gentil avec moi. Il m'a aidé à traiter avec des clients difficiles, et a assumais la responsabilité quand je commettais des erreurs. Nous sommes devenus très proches. Toutefois, notre proximité n'a duré que pendant quatre mois et s'est terminée à la fin de mon stage.

En repensant à cette rupture, je réalise que de nombreuses différences existaient entre nous et nous avions différentes façons de traiter avec les gens. Je n'aime pas être trop attachée à un homme sans indépendance. J'ai trouvé plus tard que Lin n'était pas mon style. Alors je suis revenue à Beijing pour étudier et j'ai décidé de rompre avec lui.

J'ai presque oublié comment je me sentais à cette époque-là. Je sais que beaucoup de filles souffrent des ruptures et certaines vont jusqu'à se suicider. En tant que jeune fille j'étais également triste et confuse, mais je ne me sentais pas si mal. J'étais adulte et capable de prendre une décision de manière raisonnable.

En parlant de diminuer les effets négatifs des ruptures, de nombreuses universités ont mis en place des services psychothérapiques pour aider les étudiants en difficulté. Je crois que c'est mieux de trouver un ami fiable ou un professeur à qui nous pouvons parler.

S'épancher auprès de quelqu'un peut calmer les sentiments négatifs. D'après mon expérience, j'ai pu surmonter ma rupture rapidement parce que je me suis tournée vers l'amie en qui j'avais le plus confiance, qui m'a donné de précieux conseils. Je suis heureuse que cette expérience m'ait aidé à aimer et à me développer. À cet égard, un cours sur les relations amoureuses est nécessaire, car il permettrait aux étudiants de trouver un moyen de survivre à leurs blessures émotionnelles.

Cela fait quatre ans que je suis sortie de l'université. J'aimerais pouvoir dire à la jeune fille que j'étais ainsi qu'aux étudiants d'aujourd'hui : quand vous cherchez un partenaire, regardez-le dans son ensemble au lieu de vous concentrer uniquement sur son apparence. Soyez tolérant et montrer votre affection à votre amoureux. Si vous trouvez qu'il ne vous convient pas, dites-lui au revoir de façon décisive et appropriée.

 

 

 

 

 

 

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