Les États-Unis sont généralement considérés comme l'un des pays les plus innovants. Son système éducatif encourage les enfants à penser et à s'exprimer librement. Cependant, d'après une étude de 2010 ayant rassemblé 300 000 tests de créativité, Kyung Hee Kim, un chercheur sur la créativité à l'Université William and Mary, a découvert que la créativité était en baisse chez les enfants américains ces dernières années. D'après Kim, l'accent placé sur la mémorisation et les examens rend les enfants moins performants en termes de créativité. La télévision est également à blamer, car c'est une activité passive qui ne réclame pas d'interaction avec d'autres personnes. Francis L. Sackitey, écrivain ghanéen, et Zhang Yanwen, interprète chez China Universal Leasing, abordent la question de savoir si la société moderne rend les enfants moins créatifs dans leurs pays respectifs.
À la recherche de la pensée libre
La société moderne est loin de développer le potentiel des gens, en particulier des enfants. La science et la technologie ont essayé de rendre la vie plus simple et cela a affecté la capacité créatrice de nos enfants. Au Ghana et en Afrique de manière générale, les enfants étaient plus créatifs quand il s'agissait de développer leurs facultés pour répondre à des problèmes quand la science et la technologie n'existaient pas. Ainsi, les enfants pouvaient fabriquer des tasses avec des feuilles ou utiliser des pots en terre pour conserver et rafraîchir l'eau pour toute la famille.
Avec l'arrivée de l'éducation occidentale, l'enfant africain a uniquement appris à imiter ce qui existait déjà. Le système éducatif ghanéen n'est pas conçu sur les principes de réflexion critique et de créativité, mais sur la reproduction de ce qui a déjà été fait par les puissances coloniales. On enseigne aux enfants africains la grammaire au lieu de leur apprendre à se servir de l'environnement pour apprendre de nouveaux talents. C'est pourquoi les Africains peuvent seulement écrire et parler un bon anglais, aux dépends de leurs dialectes régionaux. Pendant mes journées de classe, j'ai lutté pour mémoriser et comprendre les leçons de mes professeurs, et jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais touché ni vu le matériel scientifique que je devais mémoriser et reproduire durant mes examens.
Mais il ne faut pas négliger certaines pratiques culturelles négatives en Afrique, qui inhibent la créativité dans nos enfants. L'une d'elle est le penchant de l'Afrique à stigmatiser comme mauvais les enfants curieux et audacieux. En les dissuadant d'exprimer leurs pensées, on enseigne aux enfants à être timide et sans imagination. Notre culture enseigne aussi à nos enfants à regarder vers le bas lorsqu'ils parlent à des personnes âgées, puisque c'est un signe de respect. Lorsque nous faisons cela, ce que nous disons à nos enfants est qu'ils doivent être timides et pas assez audacieux pour relever des défis.
La solution est que les parents passent du temps avec leurs enfants. Ils doivent également les encourager dans des activités que les aident à penser par eux-mêmes. Le système scolaire en Afrique doit également essayer de mettre l'accent sur l'éducation technique plutôt que sur la grammaire. Les enfants doivent être libres de fournir leurs propres réponses à des problèmes et non de répéter les réponses qu'on leur enseigne.
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