Écouter sa voix intérieure
L'autre jour, j'ai dit à mon mari que j'étais plus heureuse que jamais. Il a souri, probablement de gratitude pour ma reconnaissance. Et si en effet avoir trouvé l'âme sœur quand j'approchais de la trentaine m'a permis d'améliorer mon bonheur, c'est en dernier ressort le fait d'écouter ma voix intérieure qui m'a aidé à sentir que je contrôlais ma vie. Ce fut ma plus grande réussite.
Quand j'étais plus jeune, pour me sentir satisfaite, j'essayais de faire plaisir à tout le monde, d'avoir le plus grand nombre d'amis et d'avoir des qualifications. Je ne nie pas l'importance de mes efforts, mais le véritable bonheur doit se développer à l'intérieur.
Suivre mon coeur m'a appris à apprécier la beauté du principe : « moins c'est plus ». Je vis une vie simple avec l'homme que j'aime, j'apprécie mon travail, et pendant mon temps libre je me consacre à mes passe-temps et à mon développement spirituel. C'est ce qui définit mes attentes dans l'existence.
La vie est une question de choix. C'est ce que j'ai appris grâce à l'enseignement bouddhiste selon lequel : « ce que l'on pense de soi-même est plus important que ce que les autres pensent de soi ». Je prends des décisions en fonction de ce que ce qui me plaît ou me déplaît. Il est inutile de plaire aux autres aux dépends de soi-même. Grâce à cette idée et à une vraie autonomie, je suis devenue interprète indépendante. C'est ce que j'aime et ce que j'ai toujours voulu faire. Ce travail m'offre un vrai sentiment d'épanouissement personnel.
Mon développement personnel, cependant, est lié à une histoire particulière du bouddhisme. Il raconte l'histoire d'un maître bouddhiste et un jeune moine, qui étais intrigué par la façon de pratiquer la spiritualité. « Il y a un rite qui consiste à distribuer des oranges avant le Festival de printemps», commence le maître. « Lorsque les oranges sont divisées en tas, grandes et petites mélangées, nous les choisissons une par une. Lorsque votre tour arrive, pourquoi devriez-vous en choisir une au hasard? » Parce que, poursuit-il, « Si vous faites exprès de prendre un plus grand fruit, vous êtes gourmand. Toutefois, si vous prenez une petite orange, votre avidité est fondée sur le désir de la bonne réputation. » L'inspiration que je tire de ce paradoxe est à de prendre tout ce qui arrive comme il est et d'agir conformément à ma nature.
Le bonheur consiste pour moi à consacrer mon temps et mon énergie sur ce que je chéris le plus. Étant plus attentive à ma voix intérieure, j'espère un futur encore plus heureux. |