
Une nouvelle étude a démontré que les enfants uniques sont plus heureux que ceux qui sont obligés de disputer à leurs frères et sœurs l'attention de leurs parents. Les chiffres publiés par Understanding Society, qui a mené une des études les plus larges sur la vie de famille en Grande-Bretagne, a suivi 100 000 personnes dans 40 000 foyers. Mais les enfants uniques, qui doivent aussi lutter socialement contre leurs camarades, sont-ils réellement mieux lotis ? Zaheer Cassim, le patron sud-africain d'une entreprise de production vidéo, et Jiang Xiaolin, professeur à l'Institut des Langues étrangères N°2 de Beijing, donnent leur propre opinion sur la vie et les conflits des fratries.
Oh, Brother
Pendant sept ans, j'ai été le roi dans ma famille. Puis mon frère cadet est né. La télécommande, les habits, le plus grand lit ou encore la meilleure place sur le sofa faisaient partie des choses pour lesquelles nous nous battions. Et même si nous avons désormais dépassé la vingtaine, nos disputes de petits garçons se poursuivent. Mais malgré nos chamailleries, moqueries et parfois nos lancers de chaussures, je suis reconnaissant qu'il soit là.
Pourtant, grandir avec quelqu'un d'autre n'est pas toujours une partie de plaisir. Mes parents attendent de moi que je sache à tout moment où il est, et s'il a besoin de quelque chose ou s'il a des ennuis, je suis la première personne qu'il appelle. La contrepartie est que, quoi qu'il puisse m'arriver, j'aurai toujours mon meilleur ami à mes côtés, même s'il sait que je suis en tort.
En Afrique du Sud, il y a peu de familles avec un enfant unique. Quand je rencontrais un enfant unique, je le prenais en pitié. Les frères et sœurs peuvent discuter facilement et, au moins dans notre cas, ont les mêmes goûts en matière de divertissement. Je n'ai pas connu de week-end où mon frère et moi n'avons pas réussi à trouver un film qui nous plaisait.
Avoir un frère permet également d'alléger les responsabilités familiales. Pendant mes six années passées à l'étranger, mon frère s'est occupé de conduire mon père le soir ou d'accompagner ma mère au supermarché. Maintenant qu'il va entrer à l'université à l'étranger. Je serai à la maison pour m'occuper des courses et des tâches ménagères pour mes parents.
Avec un enfant unique, tout est concentré sur une seule personne. C'est une pression considérable pour un enfant d'être la seule personne vers qui les parents peuvent se tourner en cas de besoin. Cela peut être écrasant, même si ça part de bonnes intentions.
Certains parents font de leur enfant un petit empereur gâté et incapable de rencontrer de nouvelles personnes. Mais les parents peuvent surmonter cela. Avant que mon frère ne naisse, je passais beaucoup de temps dans une boutique à jouer avec les clients. Grâce à ces interactions, j'ai appris que je n'étais pas la seule personne qui importait.
Ne vous méprenez pas: je ne crois pas que les enfants uniques soient condamnés à devenir des inadaptés sociaux. Il faut seulement que les parents mettent en avant les valeurs telles que le partage et le compromis. Je pourrais écrire un livre sur le sujet, mais c'est au tour de mon frère d'utiliser l'ordinateur.
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