Les introvertis dans une culture extravertie
par Yu Yanjuan
Avant l'ouverture du pays, les Chinois ont grandi dans une culture mettant l'accent sur l'introversion, ce qui peut se traduire par des expressions telles que « Le silence est d'or », ou « l'eau tranquille est profonde». Toutefois, à cause de la mondialisation, notre société est devenue plus concurrentielle. Il est rare que les gens aient le temps et de patience pour profiter de la beauté des introvertis.
D'après Cain, les introvertis préfèrent un environnement calme et réfléchir avant de parler. Selon sa définition, je pense que je suis une introvertie au travail. J'ai tendance à faire des préparatifs minutieux avant d'agir. C'est-à-dire que je prends toutes les possibilités en considération avant de prendre une décision. De plus, je suis très prudente et ne prends jamais de risques. Lors que je travaille, je mesure chaque mot et corrige chaque phrase avant de laisser les textes être mis sous presse. Selon Cain, les introvertis ne sont pas bons pour les tâches multiples. C'est tout à fait vrai pour moi.
Dans la vie sociale, je me trouve entre les introvertis et les extravertis. Peut-être c'est à cause d'une culture accordant trop d'importance aux extravertis, je ne veux pas être considérée comme « solitaire » lors des rassemblements sociaux. Toutefois, à la réflexion, je pense que ce que nous voyons n'est qu'une illusion. Il semble que les extravertis soient populaires, mais ce sont les introvertis qui gagnent des amitiés durables. Alors que les extravertis se soucient plus de ce qu'il faut dire au lieu de ce qu'il faut écouter, les introvertis se concentrent davantage sur l'écoute, qui est une qualité rare et ainsi précieuse dans les interactions sociales.
Inévitablement, nous vivons dans une société avec des stéréotypes différents. Cain annonce que nous exagérons la capacité des extravertis. Je suis d'accord avec elle. Je pense également que nous détenons des stéréotypes irréalistes. Notre idée fixe sur les introvertis ou extravertis va influencer notre jugement. Par exemple, le quotidien pour lequel je travaille a décerné le Prix du rédacteur annuel à un introverti total. Cet homme parle si peu que vous pouvez à peine sentir sa présence. Les gestionnaires lui ont décerné le prix sur la base de l'hypothèse que les éditeurs introvertis sont plus dévoués au travail. Mais en réalité cette personne n'était pas un si bon rédacteur et a passé beaucoup de son temps de travail à lire tranquillement des romans en ligne.
Nous devrions éviter de préjuger d'une personne par sa personnalité, aussi bien sur le lieu de travail que dans les interactions sociales. |