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Les think tanks jouent un grand rôle
Lors de la première réunion de CATTF, des chercheurs chinois et africains ont engagé un dialogue franc sur le thème de la promotion de la paix en Afrique, de l'accroissement des investissements et du commerce international, la réduction de la pauvreté sur le continent, l'approfondissement des échanges entre le peuple chinois et africain, ainsi le rôle important des think tanks des deux côtés.
Sall espère beaucoup des think tanks. Selon lui, la recherche permet aux deux parties d'améliorer la compréhension mutuelle sur les connaissances culturelle, historique et politique, et même de les diffuser largement aux décideurs politiques à travers les médias, notamment la radio, la télévision et les nouveaux médias sociaux. « Ceux-ci pourraient aider à dissiper les craintes, ou même contrer les reportages déformés parfois plus ou moins faits par différents types d'agitateurs, parce qu'ils ont tendance à ne pas poursuivre le but de renforcer la coopération et l'amitié », a déclaré Sall.
« Dans le contexte de mondialisation, l'Occident montre une position intransigeante l'égard des affaires régionales sur le plan politique et militaire, et les économies émergentes n'y répondent pas avec la nécessaire coordination stratégique. À moins que les groupes politiques émergents montrent plus de solidarité, ils ne pourront pas assumer le pouvoir et avoir une influence sur le système global », a déclaré Essop Goolam Pahad, ancien ministre auprès du Cabinet présidentiel de l'Afrique du Sud et fondateur du magazine Penseur.
« La montée de l'Occident nous donne une chance, mais représente aussi un danger au niveau politique mondial. Nous devons examiner sérieusement ces questions, et trouver les points importants dans l'élaboration des stratégies. Par conséquent, nous devons renforcer les échanges humains et culturels, alors, le forum des think tanks jouera un rôle important », a-t-il ajouté.
« Aujourd'hui, les pays en développement sont arrivés à un carrefour dans l'histoire. À ce stade, la réflexion indépendante et l'innovation en termes de connaissance sont particulièrement importantes », explique le professeur Liu Hongwu à CHINAFRIQUE. Il est le directeur général de l'Institut des études africaines à l'Université normale du Zhejiang, qui organise le forum.
« Nous avons donc besoin de construire une plate-forme haut de gamme pour les chercheurs chinois et africains, de manière à apporter un soutien intellectuel et théorique au développement de la Chine et des pays africains », a-t-il ajouté.
Liu a indiqué que la réunion du CATTF a fourni un cadre de base pour les échanges des think tanks des deux parties, et ouvert une nouvelle page dans ce domaine. Néanmoins, il a besoin de s'améliorer, en élevant le niveau académique et la formation du cadre de fonctionnement, afin de devenir une plateforme dont les deux parties peuvent tirer profit.
Sanusha Naidu, un analyste sud-africain indépendant, estime que les échanges doivent aller au-delà de la rhétorique et de la recherche basée sur des platitudes. « Je pense que nous avons atteint un niveau dans les relations Afrique-Chine où les deux parties peuvent s'asseoir et parler avec confiance des problèmes critiques sans se sentir offensés les uns par les autres », a déclaré Naidu. « Ce sont les échanges réels, qui auront un résultat. Cela signifie également que les échanges entre les think tanks et les organismes de recherche doivent aborder les vrais problèmes et les vraies difficultés. Ce sera un signe de la maturité de notre collaboration », elle a ajouté. |