Tout pays possédant un aéroport international est en risque d'être infecté par le virus Ebola. Voilà le sombre avertissement de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans le sillage de l'épidémie mortelle qui met l'ensemble de la communauté internationale au pied du mur.
Suite à la propagation de l'infection du virus en Afrique de l'Ouest, la coopération internationale est devenue indispensable pour éviter son expansion. L'OMS a déclaré que la flambée était « une urgence de santé publique de portée internationale », invitant les pays à prendre des mesures pour prévenir la propagation du virus, notamment par le renforcement de la surveillance dans les aéroports, l'émission d'avis de voyage et la sensibilisation sur la maladie et sa prévention. De la Russie au Japon, en passant par la Finlande, la sensibilisation au virus Ebola est devenue une priorité sanitaire. Le ministre russe des situations d'urgence, Vladimir Puchkov, a expliqué à la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC) que le virus représentait une menace pour la stabilité du développement de la communauté internationale, appelant les membres de l'APEC à être plus actifs et à travailler sur la création d'une branche internationale des centres de crise. Au Japon, le ministère des Affaires étrangères a publié des informations sur le risque d'infection en Afrique de l'Ouest, invitant les ressortissants à reporter leurs voyages dans la région, sauf impératif. Il a aussi insisté sur la vigilance aux frontières internationales. Alors que la Finlande a envoyé des fonds à l'OMS et la Fédération internationale de la Croix-Rouge pour la lutte contre Ebola, Tom Frieden, directeur des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) aux États-Unis, a souligné que la maladie devait être éradiquée à sa source en Afrique. Les CDC ont déployé une réponse de « niveau 1 ». Ils ont ainsi envoyé une cinquantaine de personnes en Afrique de l'Ouest, tandis que la Banque mondiale a promis 200 millions de dollars d'aide.
Il est clair que le monde prend cette épidémie au sérieux. L'Afrique de l'Ouest ne possède pas les ressources et les établissements de santé nécessaires pour lutter seule contre le virus. En outre, le fait que les victimes d'Ebola soient très contagieuses après leur mort complique la situation, car lors des rituels funéraires en Afrique de l'Ouest, les familles sont appelées à toucher ou embrasser la dépouille du défunt, ce qui entraîne la propagation rapide de la maladie.
La Chine est profondément préoccupée par le virus Ebola et a été très réactive dans l'envoi d'équipes d'experts pour lutter contre la maladie. Elle a acquis beaucoup d'expérience dans le domaine des virus mortels après avoir combattu le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) en 2003 et le virus de la grippe aviaire H7N9 au cours des dernières années. Cette expertise se révèle essentielle dans un temps où la communauté internationale joint ses forces pour lutter contre l'épidémie la plus meurtrière due à cette maladie.
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