Fermières
Les groupes rassemblant les fermières zambiennes sont très heureux d'apprendre que le gouvernement a lancé un projet d'un montant de 500 000 dollars pour la subsistance durable et l'autonomie des femmes.
Les groupes de pauvres fermières auront désormais l'opportunité d'obtenir une aide financière et technologique. Nous, fermières, pourront bénéficier d'une formation et de ressources pour l'élevage de bétail. Ce projet doit venir en aide à 1 900 foyers, et est une étape pour remplir les objectifs du millénaire.
L'aide aux femmes est cruciale pour la Zambie, car l'autonomisation est en elle-même une méthode pour faire avancer le pays. Plus tôt le gouvernement et les administrations auront compris que les femmes sont la clé du progrès social, mieux le pays se portera.
Besty Kula, Zambie
Soulèvement populaire
En regardant les informations concernant les nombreuses manifestations en Afrique, je me suis rappelé la phrase attribuée à Abraham Lincoln : « Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps. » Et c'est exac-tement ce qui s'est passé en Tunisie, en Égypte, et maintenant en Libye et en Algérie, et également au Moyen-Orient. Les gouvernements estiment que le peuple peut continuer à endurer des conditions pénibles et l'absence de liberté. Ils devraient savoir qu'une casserole bouillante munie d'un couvercle finit par déborder. La conscience du peuple est quelque chose qui rassemble les énergies. C'est une chose vivante qui finit toujours par trouver un exutoire ; comme une rivière finit toujours par atteindre la mer, la volonté du peuple finit toujours par se faire entendre. Je me demande ce que pensent les hommes politiques quand ils regardent ces événements. Les bouddhistes affirment que toute chose a une cause et une conséquence, et ce principe n'est pas mieux illustré qu'en Égypte, où la protestation majoritairement pacifique m'a rappelé la méthode de révolte pacifique utilisée par Gandhi. Le pouvoir absolu corrompt absolument, et le peuple finit par désirer le changement quand ses besoins ne sont pas satisfaits. Ça tombe sous le sens. Les personnes prenant part à ces manifestations sont des personnes ordinaires. Il ne fait pas de doute que les personnes qui nous gouvernent nous promettront toujours la lune, et c'est à nous qu'il revient de s'assurer qu'on nous la donne.
Priyanka Parshotam, Ouganda
Blues de la journée des femmes
Merci pour votre magazine toujours aussi intéressant. Tous les ans, je suis triste à l'idée de cette prétendue journée internationale des femmes, qui a lieu le 8 mars. Pourquoi, nous les femmes, devrions-nous accepter cette journée, alors que nous souffrons tant le reste de l'année ? La société fait semblant de se préoccuper de la détresse des femmes, et toutes les bonnes intentions du monde ne seront d'aucun secours. Nous avons besoin que les hommes cessent de nous maltraiter. Voilà le vrai problème. Il y a quelques jours, j'ai vu mon fils repousser une fille et lui crier dessus, malgré tout ce que je lui ai appris pendant des années. Il a 14 ans et devrait mieux se comporter. Quand je lui ai demandé pourquoi il agissait d'une manière aussi méprisable, il m'a répondu que tous les garçons de son école se conduisent ainsi, et qu'il ne veut pas passer pour un faible. Qu'est-ce que c'est que cette pression du groupe ? Quand les garçons voient leur père maltraiter leur mère, dans leur jeune tête ils pensent qu'il est normal d'agir ainsi ; et le cercle vicieux continue. Le harcèlement sexuel met aussi les femmes dans une situation difficile. Si nous nous plaignons, nous perdons notre emploi, et si nous ne disons rien, nous faisons comprendre aux hommes que cette manière de faire est acceptable. Q'importe le nombre de marches, de discours, d'initiatives ou de campagnes en notre faveur, tant que les hommes continueront à nous maltraiter, nous ne pourrons rien accomplir. Chaque année, la journée internationale des femmes me rappelle combien il faut lutter quand on est une femme.
Julia Sikaza, Zimbabwe
Priyanka Parshotam, Ouganda
« La conscience du peuple est quelque chose qui rassemble les énergies. C'est une chose vivante qui finit toujours par trouver un exutoire ; comme une rivière finit toujours par atteindre la mer, la volonté du peuple finit toujours par se faire entendre. » |