Eko o ni Baje
Je suis particulièrement content d'écrire à propos de votre article sur Lagos (édition de février). Je me sens obligé de profiter de cette occasion pour montrer à la Chine et au reste du monde qu'il y a une maison pour eux à Lagos. Comme on le dit à Lagos : « Eko o ni Baje », ce qui signifie simplement : « Lagos ne vous décevra pas ».
Récemment, la communauté nigériane à Beijing et dans toute la Chine a célébré, avec le gouvernement chinois, les 40 ans de l'établissement des relations commerciales bilatérales entre les deux pays. Cela montre que le Nigéria est heureux de faire des affaires avec la Chine et désireux d'approfondir ces relations.
Le projet Eko Atlantic est seulement un des nombreux projets dans lesquels s'implique le gouvernement nigérian afin d'ouvrir le pays pour faciliter la croissance économique du secteur privé et bénéficier de l'arrivée d'investissement direct étranger. Il y en a encore bien d'autres, comme la zone de libre échange de Lekki ou le projet de rail léger, pour ne citer que ces deux-là.
La Chine et le peuple chinois sont les bienvenus à Lagos, car la Chine peut permettre au peuple nigérian de construire un meilleur futur.
Des documents d'archives montrent que l'implication des sociétés chinoise à Lagos a permis de stimuler formidablement l'économie, contribuant ainsi de manière directe et indirecte à confirmer le slogan « Eko o ni Baje ».
Faisons en sorte de poursuivre dans cette direction, car nous espérons de nouvelles histoires dans les relations commerciales entre la Chine et le Nigéria.
Ayodeji Idowu, Nigéria
Fièvre patriotique
Je n'avais jamais été impliqué dans des actes violents auparavant, mais je suis fier d'avoir quitté mon emploi de journaliste au Daily News pour participer à la révolution égyptienne le 25 janvier 2011. Des signes avant-coureurs annonçaient que ce qui se passait n'était pas juste une simple manifestation, simplement à cause du succès de la révolution tunisienne et parce que le régime tyrannique de Moubarak avait passé les bornes. Les Égyptiens ont beaucoup souffert du régime de Moubarak en termes de mauvaise éducation, de système de santé défaillant, et par-dessus tout, de sa préférence pour les riches, qui a conduit à laisser presque 40 % de la population en dessous du seuil de pauvreté.
J'étais convaincu que Moubarak était entêté mais nous, les révolutionnaires de la place Tahrir au Caire, étions certains qu'il devait partir. Nous avons tous crié d'une seul voix : « le peuple veut la fin du régime ».
Quand nous avons entendu l'annonce de la démission de Moubarak au profit des forces armées, qui gouverneront le pays pendant six mois avant l'instauration d'une nouvelle ère démocratique, nous étions fous de joie.
À la question : « le départ de Moubarak marque-t-il le succès de la révolution ? », je ne répondrais pas par l'affirmative. Je pense que nous sommes toujours au milieu de la révolution et que nous devons continuer à combattre les contre révolutionnaires. Les manifestants de la place Tahrir sont restés sur place pour appeler à la démission du gouvernement Shafik, nommé par Moubarak. Après la démission de Shafik, les manifestants ont pris d'assaut le siège de la police d'état. C'était le lieu où la torture était pratiquée contre l'opposition démocratique et islamiste, et où plus récemment des voyous avaient bloqué une manifestation de femmes et où des conflits inter-religieux avaient éclaté entre Chrétiens et Musulmans.
Malgré les changements récents, j'ai toujours des craintes quant à la période de transition de six mois. J'aime mon pays et j'aimerais qu'il devienne un meilleur endroit dans le futur.
Muhammad Mansour, Égypte
La condition humaine
Les évènements tragiques du Japon m'ont fait penser combien les Japonais s'étaient comportés avec calme au cours de cette épreuve. Les images de télévision et les témoignages des gens ont montré l'attitude digne et l'absence de scènes de pillage qui sont monnaie courante lors de tragédies humaines dans d'autres régions du monde. Le monde est désormais si inter-dépendant que toute évènement de ce genre nous affecte tous. Je pense également qu'alors que les catastrophes qui surviennent en Asie ont des causes naturelles, en Afrique nous créons nous-mêmes nos propres catastrophes. Un simple coup d'œil sur le continent montre des conflits sur presque tous les points de la carte. Nous ne pouvons pas maîtriser la nature, mais nous pouvons contrôler notre nature égoïste et avide. J'espère que tous les dictateurs africains regardent de près le Japon et observe ce qui s'y passe, et réfléchissent ensuite précisément aux évènements en Afrique qui peuvent être contrôlés par les hommes.
Jonathan Moyo, Zimbabwe
Muhammad Mansour,égypte
« Malgré les changements récents, j’ai toujours des craintes quant à la période de transition de six mois. J’aime mon pays et j’aimerais qu’il devienne un meilleur endroit dans le futur.» |