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Vol.1 mai 2011
Mai 2011

Pouvoir des médias sociaux 

Il est intéressant de noter que les Nigérians, principalement les jeunes, ont été en mesure d'utiliser les médias sociaux pour suivre les élections au Nigeria. Des outils comme Facebook, Twitter et SMS sur les téléphones portables ont tous été utilisés par les jeunes. Même la commission électorale a exhorté les jeunes à utiliser leurs téléphones portables pour constater tout signe de corruption qu'ils auraient constaté et dont ils auraient la preuve. Il s'agit d'une nouvelle dimension du rôle d'électeur et je considère que dans les élections à venir, les citoyens africains devront faire usage de ces médias sociaux. C'est notre façon de lutter contre toutes les fraudes et la corruption que beaucoup de nos politiciens utilisent pour rester au pouvoir. Nous ne sommes plus impuissants avec un téléphone portable. En fait nous sommes comme des millions de journalistes car nous pouvons enregistrer ce qui se passe sous nos yeux et le faire connaître à des personnes dans le monde entier. Comment un politicien peut maintenant nier la fraude ou la falsification des élections, quand tant de téléphones portables ont enregistré l'incident et que des millions de tweets en discutent ?

Les nouvelles technologies et les médias sociaux ont donné aux jeunes d'Afrique des moyens d'agir. Nous sommes tous des observateurs des élections, donc tyrans et fraudeurs, sachez que nous vous regardons. Merci à votre magazine pour votre information sur la Chine, nous voyons qu'il existe de nombreuses opportunités là-bas. Mais il est difficile de trouver votre magazine ici. Pourriez-vous faire en sorte de le rendre plus facilement accessible car nous trouvons intéressantes les informations chinoises.

 Adedoja James, Nigeria

 

Voter ne sert à rien

Merci pour votre magazine, que j'ai obtenu une copie par un ami travaillant à l'ambassade. Nous en avons tous assez de l'image persistante de l'Afrique recourant à la violence après chaque changement de régime ou chaque élection. Côte d'Ivoire, Libye, et maintenant Nigeria. Nous sommes tellement ancrés dans le tribalisme qu'il est presque impossible qu'une élection se termine pacifiquement avec un des côtés acceptant sa défaite.

 Depuis l'introduction du multipartisme en Afrique, il semble que l'ère de la transition démocratique a apporté la violence et divisé les gens au lieu de créer l'unité, comme cela en était le but. Je pense que c'est parce que le tribalisme déchire les pays et que les gens s'identifient plus volontiers à un groupe plutôt qu'à une entité collective. Cela se traduit par la violence et la protestation. Est qu'un système de parti unique serait préférable pour l'Afrique ? Est-ce qu'un système de parti unique pourrait contenir les rivalités entre groupes ethniques ?

L'opposition peut facilement attiser les divisions entre les tribus dans le but de perturber les élections et de nourrir la protestation. C'est la formule simple adoptée par les candidats ayant perdu. Dénoncer les résultats des élections, essayer de modifier le calcul des voix, et ensuite recourir à la violence si cela ne suffit pas.

L'Afrique verra 21 élections cette année et si on suit la norme on peut s'attendre à assister à beaucoup de violence. Un autre sujet de préoccupation est l'incapacité des dirigeants africains à négocier dans des pays où la violence post-électorale éclate. Les citoyens ont perdu confiance dans leurs dirigeants.

Le concept de partage du pouvoir fait désormais partie du processus politique, car souvent les élections présidentielles aboutissent à une impasse. Le partage du pouvoir semble être un produit de la pression internationale.

Sur la base de la politique africaine actuelle, il reste peu de place pour espérer voir une élection où le vainqueur désigné soit accepté sans que cela donne lieu à des scènes de violence. Quel triste état de choses ! 

 Justice Moyo, Zimbabwe

 

Interventionnisme occidental 

La violence qui se déroule en Libye prend de jour en jour une dimension atroce. Je suis d'accord sur la nécessité d'une intervention pour arrêter le massacre de tant de Libyens innocents, mais cette mission ne devrait-elle pas être laissée aux forces anti-Kadhafi, qui semblent bien armées et déterminées à évincer le dirigeant libyen? L'Occident devait-il vraiment intervenir ? L'Occident est trop sélectif dans ses interventions (c'est évidemment toujours là où il y trouve un certain avantage, c'est-à-dire du pétrole ou une position stratégique). Il y a des autocrates au pouvoir partout dans la région, alors pourquoi intervenir dans ce cas. Il devrait y avoir une même règle pour tous. Et que se passera-t-il lorsque les bombes de l'OTAN seront tombées et ses avions partis. Que restera-t-il sous les décombres et le chaos ? L'Occident va-t-il venir et reconstruire la Libye ? L'Afrique tente de résoudre ses propres problèmes, mais comment peut-elle le faire lorsque l'Ouest ne cesse d'intervenir là-bas ?

Zhou Wei, Chine

 

Adedoja James, Nigeria

« Les nouvelles technologies et les médias sociaux ont donné aux jeunes d'Afrique des moyens d'agir. Nous sommes tous des observateurs des élections, donc tyrans et fraudeurs, sachez que nous vous regardons. »

   

 

 

 

 

 

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