Un grand pas pour les femmes
L'égalité des sexes en Afrique a toujours été un problème. En tant que femme, je suis très fière et très heureuse de constater que le nouveau gouvernement du président nigérian Goodluck Jonathan comprend 13 femmes. Le chiffre 13 ne semble pas porter malheur à ces femmes. Ce qui est important est que ces femmes n'on pas été nommées dans des ministères subalternes. Les ministères des finances, de l'éducation, de la défense, de l'intérieur, et des affaires du delta du Niger ont été confiés à des femmes. Les femmes représentent 31 % des 42 membres du gouvernement.
Le nombre de femmes dans le gouvernement est en phase avec les propositions de la 4ème conférence mondiale des Nations unies de Beijing en septembre 1995, qui avait pour thème : agir pour l'égalité, le développement et la paix. C'est donc un progrès positif pour le Nigéria. Depuis l'indépendance du Nigéria il y a 50 ans, aucun dirigeant n'avait pris la décision de nommer autant de femmes à des postes clés dans un gouvernement.
Sarah Chikwelu, Nigéria
Rendre les livres abordables
Votre histoire concernant la culture de la lecture était vraie et tout à fait d'actualité. En tant qu'enseignant, j'observe la manière dont les enfants réagissent aux livres. Ils sont toujours désireux d'apprendre de nouvelles choses avec les livres, et désormais avec les ordinateurs (quand nous en avons). Mais d'après mon expérience, les enfants préfèrent écouter les histoires que les lire eux-mêmes. Cela est évidemment lié à la tradition orale où l'on écoute les anciens raconter des histoires. Beaucoup d'Africains, en particulier les enfants, considèrent que le savoir vient avec l'âge. À l'époque d'Internet, ce n'est plus vrai. Mais les enfants continuent à apprendre des anciens et oublient qu'ils peuvent chercher par eux-mêmes. Dans de nombreuses communautés, on considère encore que les enfants manquent de respect aux aînés s'ils rivalisent avec eux sur quelque chose.
Mais il existe d'autres raisons. Les lois concernant la vente des livres devraient être standardisées. Les taxes sur les livres devraient être réduites, de même que les frais postaux. Si les livres sont chers, même les jeunes qui veulent lire ne peuvent se les offrir. Les livres sont réservés à une élite nantie, mais sont rares pour les Africains ordinaires. Si l'on réduit le prix des livres et si l'on change l'habitude des enfants qui consiste à poser des questions aux anciens, les habitudes de lecture vont changer.
Frank Kawa, Liberia
Éviter les différences tribales
Nous célébrons le 90ème anniversaire du Parti communiste chinois. J'ai appris beaucoup sur le parti en lisant le numéro de juillet de CHINAFRIQUE. Il est intéressant qu'un parti puisse gouverner un pays pendant si longtemps sans être renversé, contrairement à ce que l'on voit en Afrique. Si l'on compare les groupes ethniques de Chine avec les différents peuples en Afrique, il y a de nombreuses similarités. Cependant en Afrique, les différences tribales ont toujours été historiquement un problème irrésolu. L'unité ne peut venir que d'une vision commune et de l'exemple de la réussite économique que présente la Chine. L'Afrique a besoin de mettre de côté les divisions ethniques, ainsi que l'expliquait le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit. Il soulignait que la diversité culturelle et ethnique peut être la source de fierté et de force, et nom d'esprit de clocher et de conflit, et que, alors que de nombreuses ethnies coexistent dans ce nouveau pays, les citoyens devaient se rappeler qu'ils sont avant tout sud-soudanais, et seulement ensuite membres d'une ethnie.
Beaucoup de banquets pour les membres du Parti communiste chinois !
Ogwambi Pria, Ouganda
Reading Language Issue
Votre histoire sur la lecture en Afrique m'a intéressé. Seulement vous oubliez de mentionner le fait que la plupart des livres en Afrique sont en anglais, et que pour beaucoup d'Africains il est difficile de communiquer dans cette langue. La lecture doit être informative et récréative, et cela n'est possible que si l'enfant ou l'adulte ne peine pas à prononcer chaque mot l'un après l'autre. Nous avons besoin d'imprimer des livres dans les langues locales africaines, comme ça les gens seront à l'aise avec la lecture. De plus quand on lit dans sa langue maternelle, il est plus facile de visualiser les scènes décrites dans le livre.
Alison Obi, Nigéria
Sarah Chikwelu,
Nigéria
« Depuis l'indépendance du Nigéria il y a 50 ans, aucun dirigeant n'avait pris la décision de nommer autant de femmes à des postes clés dans un gouvernement. » |