
Des écoliers chinois du Jiangsu apprennent l'art de l'Opéra de Pékin
L'opéra de Pékin a été récemment inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO. Cette décision a été prise lors de la cinquième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui s'est tenue à la fin de l'année dernière à Nairobi, Kenya.
Lors de cette session, le comité a étudié 47 candidatures émanant de 29 pays. Pour être ajoutées à la listes, les demandes doivent répondre à une série de critères, notamment la contribution à la diffusion de la connaissance de l'héritage culturel immatériel et la sensibilisation du public à l'importance du patrimoine. Pour faire la preuve de leur viabilité, les candidats à l'inscription doivent également faire état de mesures de protection. L'opéra de Pékin remplissait les conditions requises pour tous ces critères.
Pour Shang Changrong, président de l'Association chinoise de théâtre et remarquable interprète de l'opéra de Pékin, « le fait que la candidature de l'opéra de Pékin ait été retenue revêt une signification considérable. Cela illustre non seulement la pleine reconnaissance par la communauté internationale, et notamment par l'UNESCO, du riche patrimoine culturel immatériel chinois, mais est aussi une preuve de leur confiance et une confirmation de nos efforts en vue de la protection de l'opéra de Pékin. »
Exporter la culture
Comparé aux autres formes d'opéra, celui de Pékin reste assez populaire en Chine, à tel point que certaines personnes s'interrogent sur la nécessité d'obtenir le soutien de l'UNESCO. Qian Rong, directeur du Centre de protection du patrimoine culturel immatériel de Beijing, a déclaré que la candidature de l'opéra de Pékin au patrimoine culturel immatériel mondial se justifiait car il s'était transmis depuis plus de 200 ans, et que l'UNESCO met l'accent sur « l'héritage ».
Contrairement au cas du Kunqu, un autre genre d'opéra traditionnel chinois, l'inscription de l'opéra de Pékin ne signifie pas que celui-ci soit sur le déclin. Le Kunqu a connu un essor visible et rapide depuis son inscription au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, en 2001, mais auparavant, il était sur le point de s'éteindre. L'opéra de Pékin, quant à lui, espère connaître un épanouissement et une protection plus complets.
Quand il a appris l'inscription de l'opéra de Pékin à la liste de l'UNESCO, Yang Chengwei, le président du théâtre d'opéra de Pékin de la province chinoise du Gansu, était particulièrement enthousiaste. « Son inscription est une merveilleuse nouvelle pour toutes les troupes locales d'opéra de Pékin. Désormais, un plus grand nombre de personnes s'y intéresseront et le soutiendront, et sa visibilité sociale sera considérablement accrue. Je suis convaincu que cela va changer la vie des troupes locales d'opéra de Pékin. Il n'y a qu'en améliorant notre capacité de survie que nous pourrons recueillir et faire progresser cette tradition d'une meilleure manière. »
C'est en grande partie aux efforts passionnés d'un maître de réputation internationale, Mei Lanfang, que la beauté de l'opéra de Pékin a pu se faire connaître au reste du monde. Cet acteur s'est produit deux fois au Japon (1919 et 1924), une fois aux États-Unis (1930) et deux fois en l'ex-Union soviétique (1932 et 1935).
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