
En sortant de la lamaserie Yonghegong dans l'arrondissement de Dongcheng de Beijing, dont les fidèles se pressent par centaines tous les jours, on trouve une avenue calme et ombragée en face du temple, appelée rue Guozijian ou Chengxian.
Cette rue de 669 mètres de long et 11 mètres de large a pris progressivement forme il y a environ 700 ans. Cette rue que le temps a consacrée est bien connue car elle abrite le temple de Confucius à l'est et l'Académie impériale à l'ouest. Au cours des siècles, ce secteur est devenu l'un des centres humanistes les plus importants de Chine.
La structure architecturale la plus vaste de la rue est le temple de Confucius, construit sous la dynastie des Yuan (1271-1368). Confucius fut aux temps anciens un grand penseur et pédagogue chinois, et reste un sage vénéré par le peuple de Chine. Des temples confucéens se trouvent dans tout le pays, les plus connus étant celui de Qufu (ville natale de Confucius) dans la province du Shandong et celui-ci de Guozijian. Ce temple est l'endroit où l'on procédait à des sacrifices en l'honneur du maître pendant les dynasties des Yuan, Ming et Qing (1271-1911).
Deux stèles de marbre, d'environ quatre mètres de haut et un mètre de large, se tiennent près des entrées est et ouest du temple. Leurs deux faces portent des inscriptions écrites en six langues, exigeant que « chacun descende de cheval. » Même l'empereur lui-même devait quitter son char et se rendre à pied dans le temple, reconnaissant ainsi le statut suprême de Confucius.
Flanquant le temple de Confucius se trouve Guozijian ou Académie Impériale, la plus haute institution d'enseignement pendant les dynasties des Yuan, Ming et Qing, qui combinait les fonctions de ce qu'on appellerait maintenant le ministère de l'Éducation, et celles d'une université nationale. Pendant la dynastie des Qing (1644-1911), ce fut aussi le lieu où les empereurs venaient souvent lire les classiques confucéens à des milliers d'étudiants.
Des deux côtés de la rue s'étalent des maisons de plain-pied à la mode d'antan. Quatre portiques sont érigés sur la longueur de la rue. Parmi eux, les portiques qui se dressent aux entrées est et ouest de la rue portent inscrit sur des panneaux le nom de la rue. Cette combinaison de portiques, d'arbres aimés lettrés et d'anciennes demeures restaure la saveur du vieux Beijing.
Certains vieux bâtiments sont en cours de rénovation alors que de nouveaux ouvrages, en conformité avec la conception locale, sont limités à un étage. La rue contient également un certain nombre de maisons de gens ordinaires. C'est encore une véritable communauté où de nombreux hommes âgés se promènent en tenant des cages de bambou, tout en bavardant en petits groupes.
La rue est très ancienne et retirée, et même le rythme trépidant de la vie urbaine semble ralentir ici. Une promenade le long de cette allée tranquille est un petit voyage dans le temps.
Comment s'y rendre ?
>En métro : Prendre la ligne 2 ou 5 jusqu'à la station Yonghegong, la rue est à quelques pas de la sortie
>En bus : Prendre la ligne 13 ou 684 jusqu'à la station Guozijian, ou la ligne 116 ou 117 jusqu'à la station Yonghegong
Achats
>Dans la boutique d'artisanat Baixingrenjia, vous trouverez toutes sortes de jouets traditionnels fa-briqués artisanalement, tels que des poupées du lapin de jade, des tigres en tissu, des figurines en terre cuite, et bien d'autres jouets fabriqués en tissu, papier, bambou ou bois.
Adresse : 44, rue Guozijian
Où se restaurer ?
> Essayez le restaurant végéta-rien Xuxiangzhai, pour sa nourriture saine et délicieuse. Son buffet est un des secrets les mieux gardés de Beijing.
Adresse : 26-1, rue Guozijian
Site Internet : www.xuxiangzhai.com
> La maison de thé Liuxianguan est l'endroit idéal pour se relaxer en sirotant un thé. La maison orga-nise également des cours sur le thé chinois.
Adresse : 28-1, rue Guozijian
Site Internet : www.eatea.com |