Des milliers d'amateurs d'art traditionnel chinois ont pu apprécier l'exposition d'estampes du Nouvel An qui s'est déroulée à Beijing au mois de janvier et février. Organisée autour du thème « les dieux de porte », l'exposition présentait 300 œuvres d'art, évoquant les différents styles des régions chinoises.
Chacune d'entre elles, réalisée à la main selon des techniques traditionnelles, est illustrée de symboles auspicieux comme le pin, la pêche et la tortue. Ces dessins évoquent la bonne volonté et les meilleurs vœux du peuple chinois alors que s'ouvre une nouvelle année.
Une œuvre de mémoire
Cette exposition, intitulée « Splendeur de l'art folklorique » s'est déroulée rue Yandai. On la doit à un amateur d'estampes de Nouvel An, qui a d'ailleurs fourni toutes les pièces présentées lors de l'exposition. « Cet art folklorique est très important, il témoigne des cultures folkloriques chinoises et permet de les préserver », a expliqué Monsieur Yin au journaliste de CHINAFRIQUE. Il espère encourager les gens à redécouvrir et à apprécier le charme de cet art ancien.
Âgé de 32 ans, Yin a commencé à collectionner des estampes de Nouvel An en 2007. À ce jour, il a réussi à réunir quelque 700 pièces, dont la plupart sont issues des centres artisanaux les plus réputés des régions chinoises, par exemple, Yangliuqing à Tianjin, Yangjiabu à Weifang, dans le Shandong, Taohuawu à Suzhou, dans le Jiangsu et Wuqiang à Hengshui, dans le Hebei.
Yin affirme qu'il peut distinguer d'un coup d'œil l'origine des estampes : celles venant du nord de la Chine (par exemple du Shandong et du Henan) sont simples avec des lignes claires, tandis que celles provenant du sud de la Chine (par exemple de Suzhou) sont relativement fines et délicates. « L'observation de ces estampes permet d'entrevoir les différences de caractère notables qui existent entre les peuples des différentes régions », ajoute Yin.
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