English 简体中文 Qui sommes-nous

 

 

Accueil | Reportages de Chine | Reportages d’Afrique | Économie | Culture et Société | Services
Ouvrir la voie
Le plus grand fonds d'actions privé de Chine spécialisé dans l'investissement en Afrique accroît sa présence sur le continent
Numéro actuel
En Une
Table des matières
Regard sur la Chine

 

Abonnez-vous
From the Editor
Letters
Newsmakers
Media Watch
Pros and Cons
China Report
Africa Report
Exclusives
Nation in Focus
Africa Roundup
Business
Business Briefs
Business Ease
China Econometer
Company Profile
Lifestyle
Double Take
Spotlight
Science and Technology
Services
Living in China
Fairs&Exhibitions
Learning Chinese
Universities
Measures and Regulations

 

 

 

Liens
China.org.cn
Xinhuanet
Le Quotidien du Peuple
Radio Chine Internationale
Beijing Information
CCTV fr
China Daily
La Chine au Présent
La Chine Pictorial
China-Africa Cooperation Net
Jeune Afrique

 

Culture et Société

 

Newsletter   Actualités en
numérique
  Abonnez-
vous
 
Vol.1 septembre 2011
Le djembé résonne en Chine
Le tambour traditionnel africain passionne de plus en plus de Chinois de tout âge
Cui Xiaoqin

 

 

RYTHME africain : Les Chinois battent au rythme du djembé 

 

 

 

 Engouement : Le djembé connaît le succès en Chine

 

Si vous avez l'habitude de vous promener autour du lac Houhai le dimanche à Beijing, vous avez certainement croisé ce groupe d'une vingtaine de personnes, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, jouant avec ferveur et allégresse d'un instrument africain appelé le djembé.

Ces dernières années, de plus en plus de personnes se sont mises à jouer de cet instrument, particulièrement après la Coupe du monde d'Afrique du Sud en 2010. Contrairement à ce que l'on peut voir en Afrique où la plupart des joueurs de djembé sont des musiciens professionnels, en Chine, les amateurs de cet instrument sont généralement des employés d'entreprises étrangères. Pour eux, le but n'est pas de devenir musiciens professionnels ou de se produire sur scène devant un public, mais d'oublier pour un moment leur travail et les contraintes du quotidien. « Le rythme du djembé possède un pouvoir magique qui m'aide à oublier le stress du travail et à profiter de la vie. Je

viens au lac Houhai tous les week-ends depuis un an, qu'il neige ou qu'il vente », explique à CHINAFRIQUE Yang Hui, 28 ans, employé dans une entreprise Internet.

 

Engouement chez les Chinois

Tian Yang, un des premiers à s'être pris de passion pour le djembé, possède aujourd'hui un club de djembé à Beijing. « J'ai commencé à jouer du djembé en 2006. Tout a commencé lorsqu'un jour, alors que je me promenais, j'ai vu un groupe d'Africains en train de jouer du djembé. J'ai tellement été touché par le rythme puissant de cet instrument que lorsque je suis rentré chez moi, je me suis mis à chercher des informations sur Internet. Ensuite, un ami m'a aidé à faire venir un djembé d'Afrique. À partir de ce jour, ma vie a changé. »

Tian Yang avait alors un commerce de prêt-à-porter dans la rue Nanluoguxiang. Ayant appris à jouer du djembé, l'instrument a commencé à prendre de plus en plus de place dans sa vie. En 2010, après la Coupe du monde d'Afrique du Sud, les amateurs chinois de djembé sont devenus très nombreux. Tian Yang a alors décidé de vendre son magasin pour créer un club dédié à l'instrument africain, où les amateurs peuvent venir apprendre à jouer. « En 2010, des centaines de personnes sont venues dans mon club pour apprendre le djembé. Nous avons d'ailleurs aujourd'hui un groupe de musiciens professionnels », annonce Tian à CHINAFRIQUE.

À Beijing, hormis le club de Tian, on compte deux autres cercles d'amateurs de djembé. L'un est le club de M. Xie, l'autre est un groupe d'amateurs dirigé par M. Liu, également professeur dans une école de musique privée. Selon ce dernier, le djembé est un moyen efficace pour rencontrer de nouveaux amis. Depuis 2009, chaque dimanche, il donne des cours gratuits de djembé au public dans le parc Houhai. « Ces dernières années, jouer du djembé est devenu à la mode en Chine. Cela ne concerne pas que Beijing, les amateurs sont également nombreux à Shanghai et Shenzhen », ajoute Liu.

 

Une opportunité professionnelle

Hormis sa capacité à faire oublier aux musiciens leur stress quotidien, le djembé est désormais devenu une activité lucrative. Liu possède à présent son propre magasin de djembés. Si son chiffre d'affaires n'est pas encore très élevé, il demeure néanmoins optimiste, car il travaille toujours à l'école de musique et a donc un revenu assuré. Ce magasin n'est pas pour lui un moyen de gagner de l'argent, mais de satisfaire les besoins d'amateurs exigeants recherchant des djembés de qualité. Les siens viennent directement du Ghana et d'Indonésie, mais la plupart des djembés sur lesquels s'entraînent ses étudiants sont fabriqués dans la province du Yunnan, où l'industrie s'est fortement développée avec le tourisme. « C'est dans le Yunnan que j'ai vu pour la première fois un djembé africain », se rappelle Xiaowang, étudiante dans une université de Beijing. « J'en ai acheté un comme souvenir. Quand je suis rentrée à Beijing, j'ai assisté par hasard à une magnifique performance de M. Liu dans le parc Houhai. Depuis, je viens le dimanche pour apprendre à jouer du djembé en sa compagnie, en plus c'est complètement gratuit.»

La situation de Tian est quelque peu différente. « J'ai vendu mon magasin de prêt-à-porter, car le club de djembé est désormais toute ma vie », explique-t-il avec fierté. Le samedi, les personnes intéressées par le djembé peuvent se rendre dans son club, situé en face d'une université, pour pratiquer gratuitement. Si elles souhaitent apprendre à jouer de façon plus sérieuse, elles peuvent s'inscrire aux cours payants organisés régulièrement. Tian tire ses revenus de quatre sources différentes, à savoir la vente de djembés, les cours, les spectacles et la formation de musiciens amateurs se produisant à l'occasion de fêtes annuelles au sein de grandes entreprises telles que le BMW.

 

Perspectives prometteuses

Quant à l'avenir du djembé en Chine, Tian se montre optimiste. Selon lui, le public fait preuve d'un enthousiasme sans précédent pour cet instrument de musique africain. Par rapport aux autres instruments tels que le piano et la guitare, le djembé jouit d'une perspective prometteuse, car aujourd'hui en Chine, on ne compte que quelques centaines de musiciens amateurs. Le marché potentiel du djembé est donc très important. « Le djembé est au cœur de mon avenir, je poursuivrai inlassablement mes efforts pour essayer d'accroître sa popularité en Chine », affirme-t-il résolument. Il compte même se rendre en Afrique l'année prochaine pour se perfectionner sur place. « On ne peut percevoir l'âme d'un art que si l'on vit, pour un temps, à l'endroit où il est né », estime Tian.

Liu a un autre projet. Il compte quitter Beijing, un jour, avec sa femme, afin de s'installer dans une petite ville dans le sud de la Chine. « Peut-être que je ne jouerai plus de djembé, mais mes deux disciples Xiaomi et Dabai, qui ont développé une véritable passion pour l'instrument, prendront la relève », affirme Liu. Pour lui, le djembé est un instrument romantique. « Ma femme est Pékinoise, mais elle souhaite mener une vie plus tranquille dans une petite ville du sud, donc je pense qu'un jour nous partirons. J'abandonnerai certainement le djembé, mais mes disciples me remplaceront et continueront à universaliser ce magnifique instrument », conclut-il avec sérénité.

 

 

 

 

 

 

 

Double Take
 
Science and Technology
-Brave New Mobile World
-Vaccine Vexes
-Lost at Sea
-Sandy Times
 
Spotlight
-A Chinese Kungfu Master in Africa
-The Good Samaritans
-Artist Yang Yan
-Prudence Sinkala

 

 

 

 

 
| Qui sommes-nous | flux RSS | Contact | Publicité | Abonnements | Définir ChinAfrique comme page d’accueil |
Copyright ChinAfrique Tous droits réservés京ICP备08005356号