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Vol. novembre 2011
La rencontre d'un couple chinois avec la sculpture Makonde
La sculpture sur bois Makonde gagne le public chinois grâce au couple Li Songshan et Han Rong
 Liu Wei

Les Makonde sont un groupe ethnique vivant le long de la frontière Tanzanie-Mozambique. Ils sont considérés comme les sculpteurs les plus talentueux d'Afrique et leur savoir-faire s'est transmis de génération en génération. La sculpture Makonde est souvent considérée comme l'origine de la sculpture moderne africaine sur bois. Avec des figures humaines et animales exagérées, cette sculpture reflète l'essence de la culture traditionnelle africaine, est pénétrée d'imagination, et s'inspire de la nature.

Les thèmes de la sculpture intègrent des scènes de vie courante des Makonde, leurs espoirs, leur spiritualité, leur mysticisme, leur religion et leurs mythes. Les histoires orales, les cérémonies, la guérison traditionnelle, la réussite et l'échec sociaux et économiques, et les luttes pour une vie meilleure peuvent tous devenir le sujet de sculptures. Les œuvres sculpturales de Makonde ont profondément séduit un couple chinois : Li Songshan et son épouse Han Rong.

L'appartement de Li et Han à Beijing ressemble à un trésor, plein de sculptures Makonde délicates. Mais pourquoi les aiment-ils tant ?

 

Un premier aperçu 

 Le rapport étroit du couple avec l'Afrique a commencé dans les années 1960 quand ils ont commencé à étudier le swahili, une langue largement parlée dans toute l'Afrique. Après leurs études universitaires, le gouvernement chinois a envoyé Li et Han en Tanzanie à plusieurs reprises. Là, ils ont travaillé comme membres dans des groupes d'aide économique, des équipes médicales et des troupes d'art.

En 1984, Li Songshan a travaillé comme interprète pour une exposition de sculpture sur bois Makonde à Beijing. C'était la première présentation d'œuvres artistiques organisée par le gouvernement tanzanien en Chine. «Ces sculptures ne sont pas ordinaires », a dit au couple Liu Kaiqu, un des sculpteurs les plus éminents du pays, durant l'exposition. « Elles sont l'une des formes d'art les plus importantes dans le monde. »

« Il m'a semblé que nous devions aller à la rencontre de la sculpture Makonde quelques années après », rappelle Li à CHINAFRIQUE. À partir de ce moment, Li et son épouse se sont consacrés à la collection de sculptures sur bois Makonde.

 

Fascination pour la sculpture

Après avoir quitté leur emploi en 1990, Li et Han, qui avaient tous deux plus de 40 ans, ont quitté la Chine pour la Tanzanie avec seulement 8 000 dollars en poche. Le couple a décidé de s'installer dans ce pays d'Afrique orientale.

Après quelques difficultés, leurs affaires commerciales dans ce pays africain ont connu finalement la prospérité. En 1994, le couple a acheté la plus grande usine de bois du Sud du pays, et a commencé à exporter du bois.

En Tanzanie, l'ébène, qui est la principale matière première pour la sculpture sur bois, est strictement gérée. Même les artistes ne peuvent pas abattre cet arbre pour leurs sculptures. En raison de la possession de l'usine, Li et Han ont obtenu un permis de coupe.  

À la fin de 1996, le couple a fondé l'Association nationale d'art Makonde de  Tanzanie et utilisé leur usine comme atelier de sculpture. Ils pouvaient donc fournir gratuitement des matières premières ainsi que l'espace libre et le déjeuner pour les sculpteurs africains qui voulaient sculpter le bois.

«L'association était alors une base culturelle intégrant la production, l'affichage, l'échange et l'acquisition», explique Li. À l'époque la plus prospère, plus de 100 sculpteurs ont travaillé en commun dans l'usine. L'art de la sculpture Makonde s'est depuis transmise et développée.

Grâce à un effort des plusieurs années, les affaires du couple se sont étendues à diverses industries, y compris le bois, la pêche et l'exploitation minière. L'important était que la prospérité de leur entreprise donne un appui financier solide pour la recherche et la collection à grande échelle de sculptures Makonde.

À l'égard de la réussite de leurs affaires, Li et Han n'ont jamais cru qu' « il était le fait marquant ou le summum de leur vie ». La sculpture occupe une place particulière dans leur cœur. Ils ont passé beaucoup de leur temps libre à recueillir les sculptures en bois, souvent au détriment de leurs propres loisirs. S'ils ont découvert les sculptures qu'ils ont aimées, ils les ont toujours achetés, même si cela signifiait de devoir emprunter de l'argent.

Initialement, la collection de sculptures sur bois Makonde était seulement un hobby, mais après avoir vécu en Tanzanie pendant de nombreuses années, elle est devenue une véritable passion. Le nombre de leurs pièces collectées dépasse plus de 10 000.

« À ce moment-là, nous étions toujours sous une pression énorme pour rembourser nos dettes [du fait de la collection de sculptures]», rappelle le couple.

Durant leur séjour en Tanzanie, ayant beaucoup contribué aux relations avec des artisans Makonde, ils ont compris les subtilités de l'art Makonde. Leur interaction va au-delà du rapport d'intérêt simple entre le patron et l'employé ou entre l'acquéreur et le créateur, Ils sont amis et frères, et remplis de respect mutuel.

Le maître Makonde Atanasi Njawikem a visité l'atelier de sculpture de Li pendant un certain temps avant de mourir, même quand il était assez faible. Son plus grand souhait était depouvoir diffuser la culture africaine en Chine et communiquer avec son peuple à travers ses produits. Maintenant, les œuvres de ce sculpteur ont été remises au musée d'art africain Songshan-Hanrong.

 

Makonde en Chine

La présentation de l'art Makonde au peuple chinois est le grand désir du couple Li et Han, car cette forme d'art est inconnue des Chinois. C'est la raison pour laquelle le couple a apporté ce qu'il a recueilli en Tanzanie à la Chine

En 2001, le couple a visité Changchun, le chef-lieu de la province du Jilin lors de la sixième Convention mondiale des entrepreneurs chinois. Ils ont été profondément touchés par l'admiration pour la sculpture manifestée par les habitants de Changchun, et en 2003, Li et son épouse ont fait un don de 547 sculptures Makonde à la ville.

Il y a dix ans, quand les sculptures y ont été exposées pour la première fois, les habitants locaux crurent que « Makonde » était le nom du donateur. Mais maintenant, les sculptures sur bois ont acquis une renommée dans la ville et attirent de plus en plus de touristes et de professionnels.

Changchun est une ville loin de l'Afrique, mais la sculpture Makonde est facile à trouver ici. Le Musée d'art africain Songshan-Hanrong, situé dans le parc de sculpture mondiale de Changchun, a ouvert ses portes au public en septembre dernier. « Nous espérons que les artistes chinois sont capables de s'inspirer des sculptures Makonde pour la création de leur propre art », dit M. Li, en ajoutant : «une nation vraiment puissante devrait incorporer des idées multiculturelles, sinon elle ne peut pas avancer. »

Ce même mois, l'Institut d'art Makonde a été créé à l'Ecole des arts de Jilin. Li Songshan a été nommé professeur honoraire afin de diriger les recherches des étudiants en théorie de l'art Makonde. Il est également en train de réaliser son autre rêve, à savoir la création de musées d'art Makonde dans différentes villes chinoises pour permettre à davantage de gens d'avoir accès à la sculpture sur bois africaine. Différents des musées publics, ces musées seront ouverts uniquement aux professionnels de l'art.

« J'espère que l'appréciation des arts peuvent raccourcir les distances entre les deux parties, et apporter surtout aux professionnels de l'art une occasion d'étudier, et même de discuter une œuvre d'art », explique M. Li. Il espère qu'ils seront progressivement inspirés par d'autres formes artistiques. 

 

 

 

 

 

 

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