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Le son de la solitude
La première poétesse chinoise bouscule les convenances
 Yu Yan

Le chemin de la poésie

Zhai a conservé toute sa vie sa passion pour la poésie. Pourtant, ce chemin a été parsemé d'embûches.

Elle a étudié les technologies laser à l'université et a travaillé dans un institut de recherche sur la physique une fois diplômée, en 1980.

Ce travail demandant tant de précision et de sérieux n'a jamais freiné son enthousiasme pour la poésie. Elle écrivait des poèmes à ses heures perdues et a achevé Femmes en 1983. Plus tard, elle l'a fait imprimer sous forme de brochures qu'elle envoyait à ses amis en 1984, avant de le publier en 1986.

Néanmoins, une âme si éprise de liberté ne pouvait pas ne pas entrer en conflit avec l'environnement de travail de l'institut de recherche, où elle se sentait étrangère. Elle était la première à porter des jeans. Et quand elle a demandé à s'absenter pour assister à une importante réunion poétique à Beijing en 1986, son patron n'a pas caché son mécontentement.

Cette atmosphère de travail lui a fait comprendre clairement ce qu'elle désirait. Fin 1986, elle a démissionné, un geste extrêmement audacieux à cette époque en Chine. Beaucoup ont pensé qu'elle avait perdu l'esprit.

« Si j'avais continué à travailler dans ce centre de recherches, il m'aurait fallu longtemps avant de devenir un ingénieur de haut niveau », explique-t-elle. Mais elle n'a jamais regretté d'avoir choisi la carrière poétique, en dépit de la faible rémunération.

Continuant à écrire des poèmes, elle se rend aux Etats-Unis en 1990 et y vit jusqu'en 1992. Là-bas, son écriture est restée en sommeil. Cette période a été décrite par Zhai comme le « nirvana ». Elle a tiré un trait sur son travail antérieur et a pris un nouveau départ.

« À l'origine, j'écrivais surtout des poèmes basés sur l'inspiration et l'observation. Avec le temps, j'en ai eu assez de ce style d'écriture. »

Après avoir ouvert le White Night bar à Chengdu en 1998, elle a changé son style d'écriture, et a commencé à prêter plus d'attention aux problèmes réalistes.

« Avec le White Night, j'avais plus de contacts avec la vie réelle. Cela transparaît dans mon écriture et dans les sujets de mes poèmes. »

À l'inverse des autres bars de la ville, le White Night avait une clientèle d'écrivains, d'artistes, de journalistes, autant que d'amoureux de littérature et d'art. On y organisait des fêtes et des événements culturels. Grâce au vin et à l'art, ce bar mettait en valeur le côté le plus naturel et réel des gens.

« Chaque poème doit arriver à maturité. Mais peu importe le genre d'expression adopté par le poète, il est toujours lié à l'âge de celui-ci. Un poète mature ne doit pas limiter son attention à son monde intérieur. »

C'est pourquoi, plutôt que de se concentrer sur l'expression intérieure, Zhai a choisi le monde réel, plus vaste et plus solide. Cette représentante de la poésie féministe chinoise montre de plus en plus de calme et de tolérance dans son travail.

La poésie et la vie

D'après Zhai, un poète doit trouver une manière de vivre qui favorise sa carrière. « Zhai est un des rares exemples de personnes qui vivent en accord total avec leur cœur. Son intérieur et son extérieur sont cohérents », explique Ma Song, un poète chinois.

Beaucoup de ses camarades poètes actifs au milieu des années 80 ont connu des hauts et des bas. Certains ont changé de carrière, d'autres continuent à errer, luttant pour survivre, alors que d'autres sont retournés à l'écriture après avoir fait des affaires.

« Il y a plus de vingt ans, la poésie était un art respecté. Si vous lanciez une pierre dans une foule, vous pouviez toucher un poète. Mais aujourd'hui, mais une pluie torrentielle ne peut toucher un poète », estime Zhai.

Les poètes ont perdu leur aura. Maintenant, quand on la présente comme poétesse dans des soirées mondaines, elle entend souvent des rires assourdissants. De la prospérité des années 1980 jusqu'à aujourd'hui, elle a été témoin des vicissitudes du milieu poétique chinois.

« Je ne pense pas que les changements des conditions de vie ou d'identité peuvent expliquer toutes les difficultés que les poètes rencontrent dans la vie réelle. Pour les poètes, leur carrière et leur identité sont des facteurs incertains. La seule chose certaine est ce que la poésie signifie pour eux. »

«Les vagues me frappent

comme une sage-femme qui me tapote le dos, et le monde envahit mon corps

m'effraie, me déconcerte, me laissant sentir une sorte d'extase »

                                                                                                        Le monde

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