Les échanges culturels entre la Chine et l'Afrique augmentent à un rythme rapide. À l'automne 2011, un groupe de journalistes chinois a visité huit pays africains avec l'appui du ministère chinois de la Culture. La visite les a mis en contact avec les ministres de la culture du Sénégal, du Nigeria, de la Tanzanie, de Maurice, de l'Éthiopie et du Bénin, qui partagent avec CHINAFRIQUE leurs points de vue sur les échanges sino-africains.
Mme Awa Ndiaye, ministre de la Culture du Sénégal
Le premier président du Sénégal était un artiste. Ses efforts visant à promouvoir les échanges culturels entre le Sénégal et les autres pays ont fait mieux connaître notre pays dans la communauté internationale. Donc, pour nous, les échanges culturels sont une passerelle importante favorisant la communication avec les autres. Notre président actuel Monsieur Wade donne également la priorité aux échanges culturels. C'est pour nous un outil pour établir des liens avec le reste du monde.
Les échanges culturels avec la Chine sont importants pour le Sénégal. Le gouvernement chinois nous a beaucoup aidés sur les grands projets. Nous sommes sur le point de lancer un projet de Musée de la Civilisation africaine, et notre nouveau théâtre national est un projet important marquant nos échanges culturels. Nous attendons l'arrivée de la Fête du Printemps de l'année prochaine, car elle nous amènera des artistes chinois. Ces derniers pourront donner des spectacles dans le nouveau théâtre national au cours du festival. Ce sera un moment important. C'est un bâtiment magnifique, et nous espérons que des amis du monde entier y joueront pour présenter leurs cultures différentes
Edem Duke, ministre du Tourisme, de la Culture& de l'Orientation nationale du Nigeria
Le Nigeria est un pays de diversité. Chaque région a sa propre culture et sa propre langue. Cette diversité culturelle renforce notre cohésion culturelle. Je ne peux pas vous dire combien exactement de Nigérians s'intéressent à la culture chinoise, mais il y a beaucoup d'enfants qui apprennent la culture chinoise à travers des films, notamment le kungfu et les acrobaties. Aujourd'hui, alors qu'Internet se développe, les jeunes ont accès encore plus à la culture chinoise, ce qui augmente leur désir de visiter la Chine. Il y a une université dans notre pays où les diplômés peuvent choisir d'aller étudier le commerce à l'étranger. Parmi toutes les destinations possibles, la Chine est la plus désirée.
Nous avons l'intention d'envoyer plus d'artistes en Chine en 2012 pour promouvoir la culture nigé-riane et l'investissement. Certains de nos jeunes ont récemment terminé une année d'apprentissage de l'acrobatie en Chine. Depuis leur retour, ils se pro-duisent dans toute l'Afrique et nous sommes fiers de leurs compétences.
Fenella Mukangara, vice-ministre de l'Information, de la Jeunesse, de la Culture et des Sports de la Tanzanie
La Chine et la Tanzanie ont une longue histoire d'amitié. Chaque Tanzanien sait que la Chine est notre ami. Les échanges culturels entre nos deux pays ne s'arrêtent jamais. J'ai lu les Œuvres choisies de Mao Zedong traduits en swahili quand j'étais étudiant. Aujourd'hui, les groupes artistiques chinois viennent chaque année pour donner des spectacles, et nous apprenons davantage sur la Chine. Parmi ces événements, la Fête du Printemps est devenue très célèbre, et sert de passerelle pour les échanges culturels entre nos deux pays.
Récemment, un feuilleton populaire chinois a été traduit en swahili et diffusé en Tanzanie. Ce feuilleton parle des relations entre une belle mère et sa belle fille. Ce sont des problèmes qui existent aussi ici, c'est pourquoi il a trouvé un écho en Tanzanie. Il y a même des hommes qui l'ont apprécié. Je pense qu'il dépeint une image de la Chine moderne.
J'espère que nous pourrons renforcer nos échanges culturels, notamment en envoyant de jeunes Tanzaniens étudier en Chine. Les jeunes constituent l'avenir de la Tanzanie. Nous espérons qu'ils pourront étudier l'expérience chinoise en matière de développement, pour améliorer la vie des Tanzaniens.
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