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Vol.2 octobre 2012
Toiles de Chine
 L'artiste Li Zijian saisit l'essence de sa patrie à travers ses nombreuses œuvres
par Andrea Park

 

Li Zijian

À une époque où les installations artistiques colossales et les projets multimédias occupent le devant de la scène artistique moderne, le peintre Li Zijian paraît complètement anachronique avec ses peintures réalistes. Li aurait été mieux adapté à l'âge d'or de la peinture hollandaise, quand Rembrandt et Vermeer créaient des chefs-d'œuvre de portraits captivants et de beauté éphémère qui les rendaient si intemporels.

Les tableaux de Li sont certainement influencés par les maîtres hollandais. Ses portraits simples et réalistes arborent des lignes douces et magnifiquement éclairées qui captivent le regard. Ce qui distingue, cependant, les peintures de Li des classiques du genre est, d'une part l'utilisation de couleurs très vives et saturées, et d'autre part le choix des sujets. Une rétrospective de son œuvre tentaculaire est actuellement exposée à la Biennale de l'Art d'Urumqi au Xinjiang.

Les modèles de Li viennent du monde entier, mais la majeure partie de ses centaines de peintures dépeint les Chinois et reflète la diversité qui règne dans l'empire du milieu. La série « grand-mère » est composée de plusieurs portraits en plan rapproché de femmes âgées venant de différentes provinces chinoises. Leurs cheveux argentés, leurs peaux usées par le temps et leurs regards profonds rendent presque difficile de les différencier. Les œuvres de Li portent sur différents groupes minoritaires en Chine, la plus présente à la Biennale étant la série sur les Ouïghours. Mais toutes les peintures de Li partagent un thème commun qu'il se plaît à souligner: « Amour et humanité »

Succès tardif

Li est né en 1954 à Shaoyang, dans la province du Hunan et s'est toujours passionné pour l'art. Bien qu'il ait connu des difficultés au cours de son adolescence, quand son père fut emprisonné pour ses opinions poliotiques et malgré la misère de sa famille, sa passion est restée intacte. Après le lycée, Li s'est inscrit dans une université d'art de la ville de Guangzhou, mais ce n'est qu'en 1987 qu'il a vraiment trouvé sa voie et a pu commencer à vivre de sa passion.

Il a déménagé aux États-Unis en 1988 pour continuer à étudier l'art, et a rencontré à Los Angeles l'artiste et moine bouddhiste Maître Hsing Yun. Hsing, qui est originaire de Taiwan, vit le potentiel artistique de Li et devint son mentor, l'encourageant à poursuivre sa passion. Li commença ensuite ses premières séries de portraits, en particulier de sa fille et de sa femme pendant et après sa grossesse. Ces portraits émouvants montrent la profondeur des sentiments de Li pour sa femme. Les peintures donnent une impression de classicisme avec leur flou artistique et leur beauté paisible, et ressemblent à des portraits des cours européennes du 17ème siècle. La série se termine avec une peinture de la femme de Li jouant avec leur enfant tout en se tenant le ventre, enceinte de nouveau. « Cela montre le cycle de la vie », explique-t-il.

Le style de peinture de Li n'a pas bougé depuis les portraits de sa femme. Le réalisme et les contours flous de ses premières peintures sont toujours présents. Ses peintures à l'huile capturent une sorte d'innocence et donnent une certaine sérénité aux toiles. Même les peintures de sujets urbains gardent un charme naïf et bucolique. C'est cette émotion qui transparaît dans les peintures de Li qui lui a donné une notoriété internationale et a attiré l'attention de personnalités comme Kofi Annan, lequel lui a personnellement demandé de réaliser son portrait.

Humilité

Les peintures de Li ont été exposées sur tous les continents et dans la plupart des grandes villes, dont New York, Londres et Le Cap. Pourtant, Li reste fidèle à ses racines. Beaucoup de ses tableaux représentent des enfants dans les campagnes chinoises, dont de tendres représentations de frères et sœurs prenant soin les uns des autres. Li explique qu'il souhaitait peindre des tableaux mettant en scène des frères et sœurs, à partir de ses propres souvenirs d'enfance dans le Hunan avant la politique de l'enfant unique. « La campagne est ce dont je me sens le plus proche », reconnaît-il.

Li reste également fidèle à son maître, Hsing Yun. Un de ses tableaux les plus célèbres, « Le massacre de Nanjing » (1992), a été commandé par ce dernier, dont le père disparut le jour du massacre de Nanjing, au moment où les soldats japonais y tuaient des centaines de milliers de civils chinois le 13 décembre 1937. Sa famille ne le revit jamais. Si le massacre de Nanjing est l'une des rares peintures sombres de Li, il y met une touche d'espoir. Au sommet d'une montagne de cadavres se tient un petit enfant, qui pleure. « Il y a toujours un survivant pour grandir et témoigner », dit-il. Le tableau est à la fois perturbant et captivant « ce massacre était inhumain », s'émeut-il. « C'est pourquoi cette peinture marque tant les esprits ». Li insiste toujours pour montrer ce tableau dans ses expositions, ce qui a conduit à l'annulation d'une exposition au Japon, où les critiques l'estimaient trop sujet à controverse.

L'appel de la Chine

Bien qu'il habite à Los Angeles, Li retourne en Chine au moins une fois par an pour trouver son inspiration. Il a surpris ses fans à la Biennale d'art contemporain du Xinjiang en septembre en faisant une visite surprise à son exposition. Les visiteurs se pressaient autour de lui, alors qu'il procédait à un tour éclair de son exposition de tableaux, expliquant l'importance de l'amour et de l'humanité comme thèmes communs à l'ensemble de son œuvre. « Je veux parler de la nature humaine et de l'amour, qui sont les choses les plus importantes au monde. Le Xinjiang est le théâtre de nombreux conflits et ce dont nous avons le plus besoin, c'est d'amour », déclara-t-il, debout en face d'un de ses portraits des Ouïgours du Xinjiang.

Li a également montré qu'il était un véritable homme du peuple, posant patiemment pour des photos avec ses admirateurs, signant des autographes et répondant avec intérêt aux questions. Liu Qiyi, un militaire d'Urumqi à la retraite, qui voyait l'exposition pour la troisième fois, a été ravi de le rencontrer. « On peut vraiment voir ses émotions à travers ses tableaux », déclare-t-il. « Je suis originaire de Shaoyang, et voir son parcours et son labeur est une source d'inspiration. Tous les gens du Hunan sont travailleurs et aspirent à une meilleure vie. »

Donner en retour

Bien que vivant aux États-Unis, Li est clairement attaché à la Chine. Lorsque la province du Sichuan a été frappée par un séisme meurtrier en 2008, il a réagi rapidement, et a peint plusieurs peintures d'enfants de la région sinistrée. Un grand tableau montre des enfants blessés avec le Président chinois Hu Jintao dans un village du Sichuan. Li a vendu deux de ces toiles pour 1,38 million de yuans (219 047 dollars), et a fait don de la totalité de la somme récoltée pour des œuvres de charité.

Ses peintures d'enfants dans le Sichuan montrent la beauté au milieu de la dévastation. Ces enfants n'ont rien, mais leurs yeux et leurs visages incarnent l'humanité et l'amour, si importants pour Li. L'un des portraits les plus envoûtants est celui d'une jeune ballerine qui a perdu sa jambe au cours du tremblement de terre. Dans ces visages d'enfants en peine, pourtant, les spectateurs peuvent voir des survivants pleins d'espoir.

Bien que ses tableaux peuvent parfois sembler redondant et un peu trop émotionnels, le message de Li reste clair. Ses peintures continueront d'être exposées partout dans le monde, et il espère diffuser son message d'humanité et d'amour auprès du plus grand nombre. « Mes peintures à l'huile sont ma manière de m'exprimer au monde », déclare Li.

                                                               

 

 

 

 

 

 

 

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