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Prise de balle : La Fédération chinoise de football s'associe à son homologue au Ghana pour développer les capacités footballistiques des deux pays. |
Le football n'est pas qu'une affaire de sommes d'argent faramineuses aux mains des clubs et des joueurs sur toute la planète, mais représente aussi un outil de fierté nationale et joue un rôle identitaire.
De nombreuses icônes du football comme Didier Drogba en Côte d'Ivoire, Michael Essien au Ghana et Nicolas Anelka en France sont devenus non seulement des ambassadeurs du football pour leurs nations mais ont aussi participé à leur grandeur. C'est pourquoi beaucoup de pays cherchent par tous les moyens à améliorer la qualité de leur jeu. La Chine ne fait pas exception.
La Fédération chinoise de football (FCF), créée en 1924, a signé un accord avec son homologue ghanéen le 14 août 2012 pour le développement de leurs activités footballistiques. D'après le président de la FGF Kwesi Nyantakyi, le Ghana va aider la Chine à développer la pratique du football chez les jeunes en échange d'un soutien de la Chine pour le développement du football féminin ghanéen.
Nyantakyi a déclaré que les Chinois ont une bonne expérience du football féminin et ont déjà remporté un championnat tandis que de son côté le Ghana a plus d'expérience en matière de football pour les jeunes.
« En dehors de ces objectifs, nous chercherons à mettre en place des programmes d'échange pour les entraîneurs, les arbitres et les dirigeants dans les deux pays. »
Le responsable de la communication de la FGF, Ibrahim Sannie Daara, a expliqué à CHINAFRIQUE que le Ghana enverra en Chine des joueurs expérimentés, jeunes ou retirés, pour pratiquer avec les jeunes joueurs chinois.
Daara a expliqué qu'étant donné la plus grande expérience des arbitres chinois par rapport à leurs collègues ghanéens, ces derniers se rendraient en Chine pour des sessions de formation.
Les dates de ces formations seraient décidées à la prochaine réunion des deux fédérations.
Les raisons d'un échec
Les Chinois apprécient beaucoup le football mais se déclarent souvent déçus de la qualité du jeu de leur équipe et de sa gestion. On estime qu'environ 3,5 millions de personnes, sur les 600 millions de fans de foot, se rendent régulièrement dans les stades assister à des matchs.
Le professeur Xu Guoqi du département d'études sur l'Asie de l'Est du Kalamazoo College a déclaré au Washington Post que « la véritable échelle sur laquelle se compare la Chine au reste du monde n'est pas l'athlétisme ou même le développement économique ou la taille des gratte-ciel, mais bel et bien le football. » Cela démontre bien l'importance qu'accordent les Chinois à ce sport.
L'équipe nationale chinoise avait obtenu de bons résultats dans les années 1920 et 1930, en particulier en Asie, avec des entraîneurs étrangers comme Bobby Houghton (Angleterre), Bora Milutinovic et Ratomir Dujkovic (Serbie) ou encore Arie Haan (Pays-Bas). On ne peut donc que s'interroger sur les raisons des échecs sur la scène internationale au cours des 30 dernières années.
« Dans ce sport que nous adorons, la Chine fait piètre figure non seulement en Asie, mais aussi dans le reste du monde. Cette débâcle ne date pas d'hier. Depuis la fin des années 1970, lorsque la Chine est revenue sur la scène footballistique internationale, après des années d'isolation voulue, notre équipe masculine nationale ne s'est qualifiée qu'une fois pour la Coupe du monde », se lamente le professeur Xu du Kalamazoo College.
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