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Vol.2 décembre 2012
Comment les Chinois nous voient
par Lisa Carducci

SHANGHAI : Une façon géniale de sécher les vêtements au soleil.

PYJAMA : Pourquoi cet étonnement ?

Le philosophe français Montaigne a écrit : « Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage, comme de vray, il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idées des opinions et usances du païs où nous sommes. » (Essais, Livre I, chap. XXXVI, « Des cannibales ».)

Généralement, la vision qu'ont les Chinois des Occidentaux est ambivalente. D'une part ils nous trouvent rudes, parce que nous disons directement ce que nous pensons (ce qui serait hypocrisie pour nous n'est que délicatesse pour eux), et vantards, car nous aimons bien parler de nous-mêmes. Par ailleurs, ils admirent les pays occidentaux qui ont atteint un haut niveau de développement technique et scientifique, et cette gloire rejaillit sur chacun de nous, les ressortissants. Pour ce, ils ont développé un désir de nous imiter et d'adopter notre style de vie, jusqu'à l'exagération parfois. Depuis quelques années, les vendeuses des marchés publics fréquentés par les étrangers nous touchent les bras en nous parlant, nous passent la main dans le dos, une nouvelle habitude fort déplorable. Lorsque j'ai dit à une vendeuse que le Canadien que j'accompagnais n'appréciait pas, elle a osé me répondre que j'étais jalouse, convaincue que tous les Occidentaux agissent ainsi.

Souvent les Chinois semblent craindre de s'affirmer, d'être différents des autres, et d'être critiqués. Mais si – sans témoins – nous posons des questions concernant la culture, la société, la politique, ils répondent non pas ce qu'ils pensent mais ce qu'ils croient que nous voulons entendre, allant jusqu'à médire de leur pays (employant des termes comme matérialiste, totalitaire, répressif) pour paraitre des gens à l'esprit ouvert.

Nous aussi paraissons « étranges » aux yeux des Chinois. Et nous faisons des choses qu'ils ne feraient jamais, comme de parler de vol dans la maison où l'on est invité au moment où l'on découvre qu'on a perdu son portefeuille. Ou de chercher à adresser une requête au plus haut responsable en sautant tous les échelons de la hiérarchie. Ou de commencer à barguigner avant d'avoir décidé d'acheter, ou encore d'atteindre le prix désiré puis de s'en aller. Ce n'est pas pour rien qu'on nous appelle « Maybe come back ».

Voir quelqu'un se moucher en public est aussi dégoutant pour un Chinois que pour nous d'entendre l'un d'eux se racler la gorge et cracher par terre. Vous rangez votre mouchoir dans votre poche, et eux, fort embarrassés, font semblant n'avoir rien vu...

Ils sortent en pyjama – une tenue de détente après tout ! – mais lorsque nous photographions la façon géniale qu'on a à Shanghai d'étendre le linge à sécher sur des tiges au-dessus de la rue, ils soupirent en disant que, malheureusement, les Chinois sont encore bien arriérés, et s'excusent de nous en laisser voir la preuve.

Apprenons à nous regarder dans le miroir avant de critiquer les Chinois. Ils sont chez eux ici ; c'est à nous de nous adapter, de nous intégrer. Attention : je n'ai pas dit « assimiler ».

L'espace qui m'est alloué ne me permet pas d'expliquer les causes, circonstances et détails de tant de faits et paroles qui rendent la Chine fascinante pour un étranger, mais permettez-moi de vous inviter à en apprendre davantage dans Living Happily in China, un livre de poche publié par China Intercontinental Press que j'ai eu beaucoup de plaisir à écrire.

 

Conclusion

Maintenant, vous connaissez tous mes secrets. Oui, il est possible d'être heureux en Chine : il suffit d'être ouvert, d'observer et d'être prêt à composer avec les situations. N'importe quel pays présente du positif ; pourquoi ne pas chercher à voir ce qui est bon et construire sur ces valeurs ? Il est naturel d'être ennuyé par ce qui représente un feu rouge sur notre chemin, et plus facile d'être frappé par les dissemblances que par les similarités. Mais c'est justement la façon dont on approchera ces défis qui fera la différence entre être heureux ou malheureux en Chine.

Faites-moi plaisir : soyez heureux. C'est ce que je peux souhaiter de mieux tant pour vous-même que pour la Chine.

 

 

 

 

 

 

 

Double Take
 
Science and Technology
-The Post-Antibiotic Era
-The Next Generation of Rice
-A Brain in Love
-Emerging Epidemics
 
Spotlight
-Dicovering Africa as a Journalist
-Chasing the Chinese Dream
-Molding Clay in Maseru
-The Sound of Music

 

 

 

 

 
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