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Vol.3 janvier 2013
Infinie sollicitude dans un monde muet
Un couple chinois aide les sourds-muets à leur manière
Liu Wei

La plupart des serveurs du restaurant sont sourds-muets

L'affiche du documentaire, Sign Language Age, est accroché au mur du restaurant

Un midi d'hiver, dans la banlieue est de Beijing. On entre dans un restaurant plein de monde, mais on n'entend pourtant pas d'appel de serveurs et on remarque que la communication entre clients et serveurs se fait en langage des signes, car la plupart de ces derniers sont sourds-muets.

« J'aime bien cet endroit calme et doux, où je me sens chez moi », dit à CHINAFRIQUE une cliente du nom de Luo Yi. Elle est venue pour la première fois dans ce restaurant il y a deux ans sur le conseil d'un ami. Après quoi, elle est revenue y manger fréquemment. « Ce n'est pas seulement pour les plats délicieux et l'atmosphère remarquable que je mange ici, mais aussi pour les serveurs du restaurants avec lesquels je peux apprendre la dactylologie, ce qui me permet d'entrer dans un autre monde », confie-t-elle. D'après elle, venir manger est tout ce qu'elle peut faire pour ce groupe défavorisé et elle espère que ce restaurant du nom de Mi Na pourra être ouvert pour toujours.

Décision du destin

Le couple Su Qing et Mi Na sont les patrons de ce restaurant. D'après M. Su, qui est aussi réalisateur de documentaires dédiés à la vie des sourds-muets, tout ce qu'il fait aujourd'hui est la décision du destin.

Si Su Qing conçoit un sentiment spécial pour les sourds-muets, c'est parce que son frère aîné, de quatre ans plus âgé que lui, appartient à ce groupe spécial. Su Qing maîtrise la dactylologie depuis son enfance en suivant son frère dans l'école des sourds-muets et devient dès lors le pont de communication entre son frère et toute la famille. Mais après qu'il ait commencé à travailler, Su Qing ne pouvait pas rentrer souvent à la maison. Une fois, rentrant chez lui au bout de quatre ans, Su Qing a trouvé son frère très déprimé, qui lui racontait son malheur de ne pouvoir communiquer avec la famille en son absence. Cela a serré le cœur de Su Qing, qui a décidé de faire quelque chose pour ce groupe spécial : d'une part, pousser plus de gens à apprendre la langue des sourds-muets en commençant par la famille de ceux-ci ; d'autre part, réaliser un film reflétant la vie et la pensée de ces derniers pour créer plus de tolérance à leur égard.

Su Qing travaillait au début comme réalisateur de publicités et d'émissions de télévision à Chongqing (sud-ouest de Chine). Encouragé par sa femme, il a décidé de partir pour Beijing, capitale chinoise, pour réaliser son rêve. Depuis 2002, il s'est plongé dans la réalisation de documentaires sur les sourds-muets et a décroché avec sa femme le Prix Premiers et la Mention spéciale pour le film White Tower au 15ème Festival international du documentaire de Marseille en 2004.

Influencé par Su Qing, certains de ses amis lui ont demandé de recommander des sourds-muets pour travailler dans leurs entreprises, mais Su Qing a sa condition : les employeurs doivent eux-mêmes parler le langage des signes. « À défaut de cela, il n'y aura pas de communication et d'échanges. La communication normale apportera aux deux parties une joie, qui leur permet de trouver le sens et le bonheur de la vie, ce qui est plus important que le travail lui-même », remarque-t-il. Il dit que l'idée d'ouvrir ce restaurant est aussi un essai dans cette direction.

Entrer dans l'ère de dactylologie

Au beau milieu de l'automne 2008, le restaurant Mi Na ouvre ses portes. Depuis, la vie de Su Qing et de Mi Na est divisée en deux parties : la restauration et le documentaire. Avant cela, Su Qing et sa femme avaient tous deux un travail et ne pouvaient faire de documentaires qu'en dehors du travail, ce qui rendait leur vie très occupée. « Je veux trouver un mode plus libre pour faire les documentaires sur les sourds-muets et leur offrir de l'aide tout en assurant notre subsistance », a dit Su Qing.

Mi Na est née dans une famille aisée. En épousant Su Qing, elle a commencé à contacter les sourds-muets et a changé sa compréhension sur la vie. En 2008, leur restaurant est le premier de la ville à recruter les sourds-muets comme serveurs. « C'est la détermination de Su Qing qui m'a donné confiance. En fait, le restaurant était en état de déficit durant les deux premières années, mais nous n'avons pas abandonné ». Aujourd'hui, en plus de la gestion du restaurant, Mi Na a également participé à la réalisation des documentaires de son mari.

On peut imaginer la difficulté de travailler comme serveur pour un sourd-muet. En n'entendant pas l'appel des clients et face à l'impatience de ceux-ci, ils se sentent souvent blessés. Au début, Su Qing et sa femme restaient toute la journée dans le restaurant, expliquant à chaque client que les serveurs sont des sourds-muets, et que même s'ils n'entendent pas, on peut indiquer sur le menu les plats à commander. Les réactions des clients sont diverses. Certains font preuve de compréhension, certains ne savent pas comment faire et commencent même à parler anglais, et d'autres insistent pour communiquer avec un serveur qui entend bien...

Su Qing et sa femme ont fait beaucoup d'efforts pour changer la situation : faire imprimer des brochures de dactylologie et les distribuer aux clients ; organiser un cours de dactylologie de dix minutes quand le restaurant est comble pendant le weekend, etc. Su Qing dit souvent à ses serveurs : « ce n'est pas votre faute d'être sourds, mais il faut essayer de communiquer avec les autres à travers d'autres moyens, par exemple, le sourire, qui est la meilleure façon de communiquer ».

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