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Vol.3 septembre 2013
Les villes des uns et des autres
 Lisa Carducci

À mon avis, il vaudrait mieux urbaniser les campagnes en exploitant les forces de travail qui s'y trouvent déjà, plutôt que laisser les travailleurs ruraux chercher le mieux-être dans des villes déjà surpeuplées.

L'urbanisation en tant que procédé fait partie de la modernisation et de la civilisation. Mais je ne suis pas sure qu'elle s'accomplisse de façon idéale en Chine. Une des priorités du nouveau gouvernement entré en fonction en mars dernier vise à améliorer la vie des travailleurs migrants à qui les villes doivent leur construction, leur développement et leur enrichissement.

Quand je suis arrivée en Chine au début des années 1990, les hommes venaient seuls de leur province travailler à Beijing, laissant femme et enfants derrière. On les trouvait essentiellement dans la construction de bâtiments et de routes. Ils gagnaient 10 yuans par jour, et vivaient regroupés dans des cabanes de bois qu'ils installaient au bord des routes. Ils se chauffaient aux briquettes de charbon dont ils respiraient la fumée toxique, et des accidents mortels survenaient fréquemment. Comme ils n'avaient pas d'eau courante dans leurs cabanes, l'hygiène était gravement déficiente. Ils se brossaient les dents dehors, un verre d'eau à la main. Si leurs conditions de vie se sont améliorées progressivement, si leurs familles sont venues vivre dans les villes à leur suite, cela a entrainé d'autres graves problèmes, en particulier l'absence d'écoles dignes de ce nom qui puissent accueillir ces enfants non enregistrés localement, et le manque de services comme l'assurance santé, l'assurance chômage, la contribution à un plan de pension, etc.

On prévoit que les nouvelles mégapoles verront arriver 325 millions de personnes de plus dans moins d'une génération, selon le China Daily du 22 mars 2013.

Chongqing, par exemple, en incorporant ses villages et bourgs, est devenue une mégacité de plus de 30 millions d'habitants. On peut se demander si cette énorme population représente un avantage ou un problème.

Faciliter la vie aux travailleurs ruraux n'est que justice, puisqu'ils sont des éléments essentiels du développement urbain. Toutefois, si tous les fermiers quittent la campagne pour travailler dans les villes, qui nourrira la population de 1,3 milliard de Chinois ? Que deviendra la terre arable abandonnée ? Déjà une trop large part a été arrachée à l'agriculture par les fermiers pour se construire des maisons de trois étages comme on en voit dans la banlieue de Hangzhou, pour ne citer qu'un exemple. À cela s'ajoute qu'on cède, et pas toujours légalement, des terrains agricoles aux entreprises immobilières.

À mon avis, il faudrait plutôt développer la vie rurale et l'agriculture pour éviter que les cultivateurs ne migrent vers les villes afin de jouir de la même vie que les citadins. Si les nouvelles agglomérations d'habitation étaient pourvues de tous les services nécessaires à une vie de qualité – usines, hôpitaux, écoles, supermarchés, musées, piscines, services routiers et ferroviaires, théâtres, divertissements, les habitants ruraux seraient moins tentés d'aller chercher ailleurs. En un mot, il vaudrait mieux urbaniser les campagnes pour enrayer l'exode, en exploitant les forces de travail qui s'y trouvent déjà.

Mais que faire des millions d'individus et de familles ruraux qui se sont déjà insérés parmi la population des grandes villes ? Il faudra voir au plus tôt à fournir une instruction de qualité à leurs enfants, leur donner accès aux soins médicaux, leur permettre de participer à un plan de retraite, et tout cela dépend, en Chine, du hukou (enregistrement urbain ou rural de la résidence).

D'une part, on ne peut renvoyer ces gens ; d'autre part, on ne peut leur accorder d'emblée le hukou urbain pour des raisons de gestion humaine et des raisons financières. La Chine n'étant pas une dictature, on ne peut non plus empêcher les ruraux de se déplacer vers les mégapoles où ils se regroupent par province d'origine, prêts à vivre dans des conditions misérables qu'ils jugent encore mieux que rien, confiants de pouvoir « bientôt » vivre au même niveau que les citadins de naissance qui les entourent. On comprend dès lors l'urgence d'agir.

Ce qu'il faut, c'est urbaniser les campagnes pour que la population trouve des avantages à rester chez elle pour y vivre mieux. En même temps, on fera des ressources culturelles rurales un nouvel atout pour développer le tourisme. Cette dernière proposition a d'ailleurs été mise en valeur depuis peu.

Il est temps que « fermier » désigne un emploi plutôt qu'une classe sociale, comme c'est le cas au Canada, en Italie et ailleurs.

 

 

 

 

 

 

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