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Vol.3 novembre 2013
Le droit de choisir des uns et des autres
Lisa Carducci

Tout ce qui nait meurt aussi. La mort naturelle n'est qu'une étape de la vie, comme la croissance et la maturité ; elle vient couronner la vieillesse.

Si l'être humain n'a pas le choix de naitre et comment naitre, il devrait avoir le choix de sa mort.

Certains bouddhistes, lorsqu'ils considèrent qu'il est temps de quitter ce monde, préviennent leur famille que dans 24 ou 48 heures, ils partiront ; si l'on veut leur dire adieu, on sait que le moment est venu. Ensuite, la personne ferme les yeux et expire, tout simplement. N'est-ce pas la plus belle des morts ? Puisse mon développement spirituel être assez avancé pour que je mérite de quitter ce monde de cette façon.

Nous avons tous connu des vieillards qui, sans être malades, ont passé dix ou quinze ans à être simplement trop âgés pour se nourrir eux-mêmes et faire leur toilette. Privés de toute autonomie, ils sont totalement à charge de leurs enfants ou d'un hospice. Leur état requiert des heures et des heures de soins, sans compter les frais financiers encourus.

S'ils veulent rester en vie, je ne contesterai pas leur droit. Mais je suis sure que plusieurs d'entre eux implorent la fin de leurs tourments et du poids qu'ils imposent à leur famille et à la société. Cependant, dans la plupart des pays, la loi interdit de les « laisser partir », simplement, en ne prodiguant plus de soins, et le faire serait considéré comme un meurtre.

Pour ma part, le jour où je serai privée de mes facultés intellectuelles et ne serai plus qu'un corps qui survit, je déclare dès aujourd'hui que je voudrais qu'on m'aide à partir. Et même si mon cerveau fonctionnait normalement, mais que je ne puisse ni parler ni écrire, je sais depuis des années déjà que mon choix serait alors de mourir.

D'autre part, il y a des personnes qui, âgées ou non, souffrent d'une maladie sans rémission possible selon l'avancement actuel de la science. Prenons un cancer du pancréas, avec transplantation impossible ou ayant échoué, d'un malade que la médecine déclare en phase terminale, qui souffre atrocement et se plaint de vivre. Ce malade est nourri par des liquides infusés, il respire à l'aide de pompes, bref, il ne redeviendra jamais normal, et il veut mourir.

Chaque jour, des membres de sa famille lui rendent visite à l'hôpital, et pleurent parfois en secret de le voir si répugnant et si démuni. Lui qui était bel homme, souriant et enjoué, le voilà décharné, cerné, vieilli, bref, réduit à l'aspect de cadavre vivant. Mais surtout –je le répète –il implore la mort. Que les médecins ou la famille débranchent les appareils qui lui permettent de rester en vie, ce crime sera gravement puni par la loi. On doit donc attendre que la Mort vienne elle-même réclamer sa proie, après que tout le monde aura été témoin de la déchéance physique de l'agonisant qui n'en finissait plus d'agoniser, et l'on gardera de lui le souvenir de ce corps dégradé.

J'ai été témoin du cas d'une quinquagénaire que trois interventions chirurgicales dans une période de seize mois ont maintenue en vie. La famille s'est endettée pour payer l'hôpital ; les opérations ne soulageaient aucunement sa souffrance mais prolongeaient sa vie de quelques mois chaque fois. Aucune rémission n'était possible, et tous le savaient. La patiente demandait qu'on cesse de gaspiller pour elle tant d'argent qui aurait pu sauver d'autres malades, et se disait résignée à accepter son sort. Mais, par « amour », ses enfants s'acharnaient à la laisser souffrir.

« Je me demande, me disait Zhao Xu du China Daily avec qui j'ai discuté du droit de mourir, s'il existe un bonne mort. » Je réponds Oui. Mourir dans la dignité ; voilà un droit humain dont chacun devrait jouir. Laisser de soi l'image d'un être humain qu'on a aimé et qui nous a aimés, non celle d'un déchet de la vie.

Il ne s'agit pas de tuer, ni même d'aider à mourir, en fournissant des matières à cet effet, celui qui le veut (ce que j'admettrais aussi), mais simplement de « permettre » de s'en aller en ne faisant rien pour garder en vie un corps. C'est le pas le plus élémentaire qu'on puisse accomplir par humanisme.

L'homme a le droit de choisir sa vie, mais on le prive du droit de choisir sa mort par crainte d'aller trop loin. Le christianisme dit que la souffrance efface les péchés de celui qui souffre, et que la mort appartient à Dieu qui seul a le droit d'en décider ; mais aujourd'hui la religion a moins d'emprise sur les gens. Dans la morale chinoise, la pensée traditionnelle figée devrait aussi ouvrir une fenêtre pour laisser entrer un peu d'air frais.

Le film italien La bella adormentata (La belle endormie) traite de ce « choix » avec un réalisme honnête.

 

 

 

 

 

 

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