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Vol.4 février 2014
Voir la Chine autrement
Un journaliste de la radio nigériane qui a participé au doublage d'une série télévisée chinoise en langue haoussa parle du changement de ses impressions concernant la Chine
Chen Ran

Aux yeux du Nigérian cinéphile Saminu Alhassan Usman, les films chinois tournaient tous autour du kungfu, avec des intrigues rudimentaires ainsi que des cascades et des séquences d'action éblouissantes. Cependant, il était curieux de découvrir la vie du citoyen ordinaire dans le pays le plus peuplé du monde, d'autant plus que seuls des sujets relatifs à la politique et l'économie en Chine sont couverts par les médias nigérians.

Avant son arrivée à Beijing, ville située à près de 10 000 km de sa ville natale, Usman, 35 ans, travaillait pour Freedom Radio (Radio Liberté) en tant que journaliste spécialiste des questions politiques et sociales dans l'État de Jigawa, dans le nord du Nigéria. En vertu d'un accord d'échange entre les deux pays, Usman travaille au département haoussa de Radio Chine Internationale (CRI), depuis septembre 2012.

Outre l'anglais qui est la langue officielle du Nigéria, Usman parle également le haoussa lorsqu'il se trouve chez lui à Kano, la deuxième plus grande ville du pays et le centre des affaires du nord du Nigéria. Actuellement, environ 50 millions de personnes parlent le haoussa, l'une des langues les plus pratiquées en Afrique de l'Ouest, en Afrique centrale et au nord-ouest du Soudan.

Les débuts de l'acteur de doublage

Le travail d'Usman à Beijing est similaire à celui qu'il effectuait dans son pays d'origine : il réalise des interviews, procède à des enregistrements audios et rédige des rapports. Il corrige également des histoires en langue haoussa pour ses collègues chinois.

« Faire du doublage pour Beijing Love Story, la première série télévisée chinoise en haoussa, constituait la partie la plus intéressante et la plus stimulante de mon travail », a déclaré Usman à CHINAFRIQUE.

En 2011, la première série télévisée chinoise doublée en swahili, intitulée Doudou et ses belles-mères (A beautiful daughter-in-law Era en anglais), a été diffusée en Tanzanie à partir du 23 novembre, attirant un large public et des critiques positives. En conséquence, l'Administration d'État de la Radio, du Film et de la Télévision – aujourd'hui appelée l'Administration générale de la Presse, de l'Édition, de la Radio, du Film et de la Télévision – a lancé un projet d'exportation de téléfilms chinois destinés au public africain à la fin de l'année 2012. CRI, qui diffuse en 61 langues à travers le monde, a été chargée de produire les traductions.

Composée de 39 épisodes, la série Beijing Love Story, tournée en 2010 et diffusée à travers la Chine en 2012, retrace l'histoire de jeunes qui s'efforcent de concilier leur vie professionnelle et leur vie personnelle et de trouver un équilibre entre amitiés et amours dans la capitale. La préparation pour la version haoussa a commencé au début de l'année 2013.

CRI a tenu des auditions pour les doubleurs principaux les 20 et 21 mars à Abuja, attirant 20 professionnels locaux à travers le Nigéria. Finalement, six ont été choisis pour venir à Beijing et rejoindre l'équipe du département haoussa mi-avril. C'était la première fois qu'un échange culturel sino-nigérian débouchait sur l'invitation en Chine d'acteurs et actrices maîtrisant le haoussa pour doubler une série télévisée chinoise.

« Une intrigue romantique et des histoires sur la vie de gens ordinaires, c'était très différent de ce que nous avions vu dans les films de kungfu chinois auxquels nous étions habitués. Mes compatriotes adoreraient », a commenté Usman.

La partie la plus difficile, selon Usman, consistait à faire correspondre les textes traduits avec la vidéo. Les dialogues en chinois étaient plus courts et plus rapides qu'en haoussa, parfois avec beaucoup d'expressions idiomatiques ou des jeux de mots. « Je devais comprendre le sens original, puis réduire le nombre de mots utilisés », a-t-il expliqué.

Heureusement, son travail a payé. La voix de Usman, qui joue le rôle de Andy – un beau jeune homme cynique au cœur fragile issu d'une riche famille – a reçu les éloges de ses collègues. Son travail l'a conduit à être choisi par le réalisateur de Doudou et ses belles-mères pour doubler un des seconds rôles de la série.

« Un passage du monde des arts martiaux à celui de la vie sociale sur le terrain me permet de voir la Chine sous un autre angle », a noté Usman. « J'attends avec impatience davantage de séries télévisées chinoises, en particulier les comédies qui peuvent toucher le public africain.»

Localisation culturelle

La voix d'Usman s'est répandue à travers le pays lorsque la version haoussa de Beijing Love Story a été diffusée en avant-première sur la chaine Nigerian Television Authority, le 18 septembre.

« Il est plus facile pour le public local de comprendre [la version doublée] que les séries télévisées étrangères sous-titrées en anglais », a déclaré Usman. « Je suis fier d'exercer le métier d'acteur de doublage, et ma famille est fière de moi. »

D'après Usman, la culture constitue l'un des facteurs les plus importants dans le développement mondial. Le rôle de la culture dans le développement d'une nation peut facilement être vu dans toutes les ramifications sociales et économiques. « Prenez par exemple le rôle de la culture dans la promotion du développement régional, que l'on voit se mettre en marche ici en Chine, c'est manifestement l'un des facteurs qui conduit à une augmentation de l'attractivité de la nation pour les activités touristiques et l'investissement international », a-t-il dit. « De toute évidence, rien que cela devrait constituer un motif pour traiter les échanges et la promotion autour de la culture avec le plus grand sérieux. »

« En outre, si l'on considère la culture comme l'un des fondements nécessaires à la construction d'une société sage et sophistiquée, il est évidemment possible de dire que les investissements dans la culture et la promotion de cette dernière constituent un devoir qui mérite d'être soutenu », a-t-il ajouté.

Vivant à Beijing depuis plus d'un an, Usman s'est adapté à la vie locale où les valeurs sociales et les dynamiques culturelles sont similaires à celles de son pays d'origine, mais où l'histoire, la politique et l'économie sont totalement différentes.

« La Chine a été sous le feu des projecteurs depuis l'année 2000. Je pense que le gouvernement chinois s'efforce de parvenir à un développement pour le pays et de créer de bonnes conditions de vie pour la population. Je respecte vraiment cela », a déclaré Usman.

Conformément à l'accord entre les deux pays, le Centre culturel du Nigéria a été construit à Beijing en mai 2012, devenant ainsi le premier centre africain de la culture en Chine. La première Semaine culturelle du Nigéria a débuté à Beijing en décembre 2012. Le Centre culturel de Chine au Nigéria fut quant à lui ouvert à Abuja le 18 septembre 2013.

Usman a participé à la deuxième Semaine culturelle du Nigéria à Nanjing, dans la province du Jiangsu située à l'est de la Chine, du 14 au 18 octobre 2013. En plus des danses autochtones, le pays d'Afrique de l'Ouest a également présenté son artisanat et ses spécialités locales.

« Nous avons commencé à nous familiariser avec la Chine à travers le Centre culturel de Chine et l'Institut Confucius. De même, j'espère que le Centre culturel nigérian et la Semaine culturelle du Nigéria aideront plus de Chinois à connaître mon pays », a déclaré Usman. « Pour les Chinois, visiter le Nigéria est comme une aventure. Nous avons plus de 500 dialectes et divers événements culturels tout au long de l'année. Je crois que les échanges interpersonnels continus peuvent assurément bénéficier aux deux pays. »

« Il est à espérer que les activités liées à la diffusion de la culture à travers des films, des séries et d'autres moyens seront réciproques, c'est-à-dire que les pays africains en retard à cet égard devraient également s'asseoir et développer un sens plus aigu de l'urgence en la matière, de sorte d'être ensuite en mesure de prendre leur place à la table de la dignité aux côtés d'autres nations du monde, d'égal à égal », a noté Usman.

 

 

 

 

 

 

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