
Jiang Heping avec des experts agronomes éthiopiens
Persévérer
Une fois arrivé en Afrique, Jiang a dû faire face à une série de difficultés imprévues.
« Il faut absolument penser à porter la ceinture de sécurité en voiture, sinon la tête risquerait de buter contre le pare-brise », a dit Jiang, en parlant de ses premiers jours en Angola, dont les routes nationales étaient presque réduites à l'état de ruine à la suite de la guerre civile ayant ravagé le pays pendant des années.
La température extrême lui a posé autant de défis. Pendant ses jours au Soudan, il lui arrivait fréquemment de travailler sous la chaleur, sans arrêt, durant une dizaine d'heures.
Faute de matériel, il a dû accepter l'injection sous-cutanée de l'insuline mal conservée pour le traitement de son diabète.
Face à ces défis posés par les mauvaises conditions de travail, il a choisi de persévérer dans son effort. La mort de son ami atteint du paludisme au cours d'une mission d'études en Afrique n'a pas non plus ébranlé sa détermination.
« En qualité d'expert agronome, je me sens obligé d'aider les Africains à éliminer la pauvreté en améliorant leur productivité agricole. Ce désir est d'autant plus vif que l'Afrique abonde en ressources naturelles, qui ne sont pas efficacement mobilisées faute de technologies. »
Lorsqu'on lui a demandé s'il regrettait d'être allé en Afrique, il a répondu sans hésitation : « Pas du tout, parce que j'aime l'Afrique. »
« L'Afrique me paraît toute proche de la nature. Surtout, la vue des chutes Victoria m'a vraiment impressionné », a dit Jiang, en partageant son attachement au continent et à son peuple. « Les Africains sont gentils avec les Chinois. Si vous les respectez, ils vous traiteront d'une même manière. »
Poursuivre son rêve africain
Bien que procéder à la coopération sino-africaine en matière agricole soit une mission ardue, Jiang y voit une signification hors du commun, en disant qu'en établissant les centres de démonstration, la Chine peut introduire des espèces agricoles et potagères améliorées ainsi que des techniques agricoles avancées aux pays africains, ce qui contribuerait non seulement à améliorer leur productivité alimentaire, mais aussi à baisser les cours internationaux des produits agricoles, permettant d'assurer la sécurité des céréales dans le monde.
Grâce à son engagement pour la coopération sino-africaine sur l'agriculture, Jiang a figuré parmi « les dix Chinois dont l'histoire touche l'Afrique », lors de la quatrième édition du Prix de l'amitié Chine-Afrique attribué par l'Association d'amitié entre les peuples de Chine et d'Afrique.
C'est à l'occasion de l'attribution du Prix qu'il a partagé son rêve africain, en ajoutant qu'« en travaillant en synergie, nous parviendrons à réaliser ce rêve. En attendant, je voudrais apporter ma pierre à l'édifice. »
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