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Vol.4 mars 2014
L’écriture des uns et des autres
Lisa Carducci

Si vous avez toujours été un premier de classe en français, et si vos dictées étaient toujours sans fautes, il vous arrive peut-être, aujourd'hui, d'hésiter sur un mot ou un autre. Faut-il écrire « équivalent » ou « équivalant »? Au pluriel, écrit-on « bureaux » ou « bureaus »? Que s'est-il passé pour que l'hésitation se soit insérée dans votre esprit alors que vous n'avez peut-être que 35 ou 40 ans?

C'est la technologie moderne qui en est la cause. Cette technologie est aujourd'hui si développée que lorsque vous tapez un texte à l'ordinateur (même plus à la machine à écrire, devenue une pièce pour le musée), les mots se complètent d'eux-mêmes et les phrases vous devancent. Avez-vous tapé une faute d'orthographe? Avant même que vous vous en soyez rendu compte, elle a été corrigée automatiquement. Va sans dire que ce n'est pas une façon d'apprendre ou d'améliorer son français, car là où ni effort ni réflexion ne sont requis, la mémoire ne retient rien.

Si vous avez – comme moi – adopté la nouvelle orthographe ou l'orthographe rectifiée par la réforme de 1990 (Tiens! vous n'étiez pas au courant? Allez vite voir ces termes dans l'internet…), vous pouvez régler votre correcteur automatique Windows de sorte qu'il considère comme fautifs les mots écrits en ancienne orthographe, ou, au contraire, vous pouvez choisir de conserver la graphie d'avant la rectification : boîte / boite; goût / gout; trois mille quatre cents / trois-mille-quatre-cents; aiguë / aigüe; mille-pattes / millepatte; etc.

Toutes les réformes au cours des siècles ont fait face à certaines résistances, bien plus de la part des éminences de la langue que du peuple; puis, un jour, elles ont fini par être acceptées. N'écrivait-on pas il y a longtemps grand'mère, poëte, fiebvre, escrire, throne, j'étois, langue françoyse? Ces mots nous paraissent aussi bizarre que la nouvelle graphie proposée –  grand-mère, poète, fièvre, écrire, trône, j'étais, et langue française –  pouvait paraitre à nos prédécesseurs au XIXe siècle.

La mémoire humaine est en train de devenir une faculté inutile. Tous les noms et les dates de l'histoire sont dans l'internet; pourquoi les retenir par cœur? À quoi sert-il d'apprendre les tables de multiplication quand la calculette travaille plus vite et plus précisément que nous? Est-il nécessaire de se rappeler si communisme prend un ou deux m, et imbécile un ou deux l, quand l'ordinateur se charge de vous corriger?

Quant à l'alphabet latin utilisé en français, il ne contient que 26 lettres; on ne les oubliera donc pas même si l'on écrit très peu à la main.

Le problème existe aussi pour les Chinois. Depuis que l'ordinateur fait partie de leur vie courante, tous ceux à qui j'ai posé la question m'ont dit avoir souvent à consulter le dictionnaire quand il s'agit d'écrire à la main. L'hésitation ne porte pas sur l'accord des participes ou de l'adjectif avec le nom qu'il qualifie, mais sur le choix –  parmi des milliers – du caractère requis, ou du nombre de traits du sinogramme qu'on veut écrire. Cependant, les Chinois ne rencontrent pas de problème à écrire en chinois à l'ordinateur, car c'est la machine qui fait le travail. On écrit en pinyin ou phonétiquement en alphabet latin, et le sinogramme requis par le sens de la phrase va s'installer lui-même sur la ligne.

La méthode d'écriture du chinois à l'ordinateur est maintenant si perfectionnée que même des non-Chinois qui n'ont qu'une connaissance de la langue parlée deviennent capables d'écrire presque sans faute à l'ordinateur. Le système « devine » le caractère suivant d'après le précédent ou d'après le début de la phrase. Cette méthode d'insertion des caractères s'appelle, dans Windows, Pinyin New Experience.

Dans les pays francophones, diverses théories pédagogiques ont été expérimentées depuis au moins cinq décennies : laisser les enfants écrire au son, l'important est qu'ils s'expriment; la lecture globale, qui consiste à reconnaitre un mot en tant qu'image totale et non le lire selon ses consonnes et voyelles, etc.

Qu'ils sachent bien écrire ou non, les jeunes d'aujourd'hui, qui passent des heures à échanger des messages textes sur leurs téléphones intelligents de plus en plus sophistiqués, se sont créé une langue écrite que tous comprennent sans l'avoir « apriz ». Il s'agit d'épargner du temps, aux dépens de l'orthographe et au scandale des parents. Si cette écriture phonétique prédomine en fréquence et quantité sur l'écriture selon les règles, alors le cas est grave. Mais si elle vient s'ajouter comme moyen d'épargner du temps à une solide connaissance de la grammaire et de l'orthographe, pourquoi pas? Toutefois, comment déterminer si la base est suffisamment solide, voilà une question embarrassante.

 

 

 

 

 

 

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