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Vol.4 juillet 2014
La rencontre de deux grandes cultures
La future coopération Chine-Afrique sur l'industrie culturelle sera axée autour du financement et de la formation
Li Xiaoyu

 

 

Edmond VII Mballa Elanga, un fonctionnaire du ministère camerounais de la Culture, assiste l'artiste chinois en apposant habilement des touches de peinture sur la toile lors de sa visite de l'entreprise d'art OUYA à Putian 

En 1981, lors de la création de son entreprise de peintures à l'huile à Putian, le peintre Liu Guotai n'avait pas encore l'idée de l'industrialisation de l'art. Il ne s'attendait d'ailleurs pas à l'émergence de l'industrie des peintures à l'huile de Putian 30 ans après.

Cette petite ville du sud-est de la Chine figure aujourd'hui parmi les trois premières villes d'origine des peintures à l'huile du pays, derrière Xiamen et Shenzhen. Elle héberge plus de 500 galeries d'art et studios. Les 300 000 tableaux exportés dans des pays africains générent un chiffre d'affaires estimé à 500 millions de dollars par an.

Selon le nouveau rapport TEFAF (The European Fine Art Fair, grande foire annuelle aux objets d'art à Maastricht) sur le marché de l'art, avec un volume d'échanges établi à 11,4 milliards d'euros en 2013 et une part de marché de 24 %, la Chine s'est hissée au deuxième rang mondial du commerce des objets d'art pour la deuxième année consécutive, derrière les États-Unis.

La renaissance de l'industrie culturelle a également donné une nouvelle impulsion au continent noir. « En Afrique, on s'est aperçu de l'énorme potentiel qu'offre le secteur de la culture, qui n'est plus en marge du développement économique mais un gisement important d'emplois permettant de lutter contre la pauvreté », a confié à CHINAFRIQUE M. Hadmaloum Ould Baba, directeur mauritanien de la Culture, à l'occasion de la 2ème Table-ronde sur l'industrie culturelle sino-africaine, tenue à Beijing et Putian du 25 mai au 2 juin.

Or, force est de constater que la plupart des pays africains restent des maillons faibles de la chaîne mondiale de l'industrie culturelle. Selon un rapport publié par l'Organisation internationale de la francophonie, le manque de financement et de cerveaux constitue une pierre d'achoppement du développement de ce secteur dans de nombreux pays du Sud, y compris les pays africains.

Multiplier les sources de financement

L'émergence de l'industrie des peintures à l'huile de Putian est due en grande partie au soutien de la municipalité, qui a pris diverses mesures telles que l'allégement fiscal et l'organisation de grandes foires aux œuvres d'art. Selon Liang Jianyong, secrétaire du Comité du PCC pour la municipalité de Putian, une enveloppe de 6 millions de yuans (960 600 dollars) a été par ailleurs débloquée en sa faveur au cours du 12ème Plan quinquennal (2011-2015).

« [Il est à noter que] l'industrie culturelle de la majorité des pays africains souffre encore de déficits de financement. Presque aucune institution bancaire ou de microcrédit ne propose des produits en faveur des opérateurs culturels qui ont d'ailleurs à subir la lourdeur de la fiscalité », a expliqué à CHINAFRIQUE M. Jiang Jun, chercheur à l'Institut d'études africaines de l'Université normale du Zhejiang.

En matière de financement, StarTimes pourrait servir de source d'inspiration aux pays africains cherchant des moyens pour combler les creux de financement dans le secteur culturel. En effet, 12 ans seulement après le début de son lancement sur le marché africain de la télévision numérique en 2002, l'entreprise chinoise s'est déjà implantée dans 23 pays africains et compte plus de 4 millions d'abonnés sur le continent.

StarTimes a tiré son épingle du jeu en travaillant en collaboration avec les autorités africaines. D'une part, ces dernières sollicitent un prêt préférentiel auprès du gouvernement chinois pour procéder à la numérisation de leurs stations nationales de télévision et doter chaque famille d'un décodeur gratuit ; d'autre part, l'entreprise est chargée de mettre au point des réseaux de transmission et de proposer des services de télévision. C'est elle qui s'occupe du remboursement des prêts chinois en tirant 0,6 à 0,8 dollars des frais d'abonnement mensuels.

« Ce plan, qui tient compte des préoccupations de tous, est bien accueilli », a dit Guo Ziqi, vice-présidente de StarTimes. À l'heure actuelle, des pays tels que le Mozambique, le Ghana, le Burundi, la Guinée, le Gabon et le Nigeria ont déposé leur demande de prêt au gouvernement chinois.

La pénétration sur le marché africain permet non seulement à StarTimes de faire des bénéfices, mais aussi à chaque foyer africain de jouir des services de télévision numérique à un prix abordable en brisant le monopole des anciens opérateurs dans ce domaine. L'entreprise a concrétisé le principe de collaboration gagnant-gagnant, frayant un nouveau chemin à la future coopération Chine-Afrique sur l'industrie culturelle.

Renforcer la formation des professionnels de la culture

Les performances de l'industrie culturelle sont liées en grande partie au professionnalisme de ses ressources humaines. « L'industrie culturelle africaine est contrainte par le manque d'organisation et de formation des professionnels de la culture », a expliqué M. Jiang Jun.

Lors de sa visite d'une manufacture de meubles classiques à Putian, le délégué gabonais de la culture André-Pierre Gawandjio s'est exclamé : « La transformation faite ici sur les bois leur donne un caractère culturel. J'espère que les artisans gabonais s'initient à ce genre de technique pour faire une première et deuxième transformation dans le pays même, à la place de l'exportation des matières premières. »

M. Alamouta Dagnoko, directeur national adjoint de l'Action culturelle du Mali, souhaite aussi que la Chine puisse envoyer des artistes expérimentés dans son pays pour former des artisans locaux et les aider à mener une meilleure vie.

En fait, ces dernières années, la coopération sino-africaine en matière de formation de professionnels a commencé à porter ses fruits. C'est notamment le cas du partenariat noué entre la province du Qinghai et le Bénin.

Celui-ci est connu pour son artisanat. Or, selon la Confédération nationale des artisans du Bénin, faute de techniques performantes et de soutiens financiers, la plupart de leurs artisans vivent dans la pauvreté. En 2011, dans le cadre du partenariat en matière d'artisanat signé entre le ministère de l'Artisanat et du Tourisme du Bénin et la province du Qinghai, cette dernière a envoyé des experts en filigrane au Centre culturel chinois au Bénin pour proposer une formation de court terme aux artisans locaux. Les apprentis ont éprouvé un vif intérêt pour ces techniques et la vente de leurs œuvres leur a permis d'augmenter leurs revenus.

Les échanges de personnel devraient se faire à double sens. De fait, les acteurs culturels chinois voient dans l'exotisme africain une source naturelle d'inspiration. Comme M. Liang Jianyong l'a dit : « On appelle les 1 500 années écoulées l'histoire, le mariage du présent avec le passé la culture, et les échanges entre les artistes chinois et africains l'innovation, qui est la source de toute richesse. »

lixiaoyu@chinafrica.cn

 

 

 

 

 

 

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