
Coopération sino-africaine: leçon de maniement des baguettes.

Les entraineurs vétérans Laokole, Meneouan, Wilson et Mutlen
Un séminaire de deux mois sur les techniques de tennis de table, organisé à Hangzhou pour les pays francophones d'Afrique, est financé par le ministère du Commerce de Chine et organisé par le département du commerce du Zhejiang, en collaboration avec le Centre de formation et de certification qui relève du précédent. Les candidats sont choisis par les fédérations de sport des pays respectifs. En raison des budgets limités, certains voient leurs espoirs remis à plus tard. Cette année, ils viennent des pays suivants : Cameroun, Bénin, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, Sénégal, Burundi, Djibouti, Guinée, Niger et Tchad.
Des améliorations
L'organisateur Ying Yuanma a précisé que, suivant l'expérience de 2013, on avait amélioré la gestion des programmes, par exemple. « Une seule journée par semaine ne laissait pas suffisamment de temps aux participants pour faire leur lessive, voir aux achats, se promener en ville et se détendre. Quant aux services d'interprétation, les textes ont été remis aux traducteurs longtemps d'avance. Nous avons aussi fait des arrangements pour les participants avec des banques, avec des marchands de valises, de vêtements, et pour la carte SIM. »
De toutes les chambres on peut accéder à l'internet.
Quant à l'alimentation, on a coupé le sucre, caractéristique de la cuisine de Hangzhou. Par contre, la participante Patience Boateng du Ghana dit : « Nous sommes habitués à la viande, au poisson et au riz; je n'ai jamais vu autant de légumes! » Mais Noormohamad Raffique, de Maurice est d'un autre avis : « Je n'ai pas l'habitude de cette cuisine, n'empêche que c'est bon. Chez nous aussi, on mange beaucoup de fruits et légumes. » À signaler que les mets contenant du porc sont clairement identifiés à l'intention des musulmans.
Ying souligne : « Nous avons repéré l'unique église catholique de Hangzhou, ainsi que l'église protestante et la mosquée les plus près des hôtels où logent les participants. »
Lionel Wilson, du Bénin, en est à sa troisième visite en Chine. La première remonte à 1978, lors du tournoi de pingpong des trois A (Afrique, Asie, Amérique). Dès la cérémonie d'ouverture du 25 juin, il a compris le haut niveau du stage. « Les Chinois vont y mettre toute la précision, la discipline, la maitrise technique dont ils sont capables », a-t-il dit.
« Nous sommes des pédagogues », reprend le Camerounais Guillaume Masséna Mutlen, responsable de la délégation des participants. « Nous avons des attentes; nous sommes curieux de voir ce qu'on va nous enseigner. Nous venons ici nous former afin de transmettre nos connaissances à la relève. » Mutlen admire la Chine qui, dans un élan de générosité, partage son savoir avec ses compétiteurs. « C'est inouï! » dit-il.
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