
Madame Baoteng et monsieur Raffique: Trop de légumes ou juste assez?

Cérémonie d'ouverture du séminaire de tennis de table. (Ying Yuanma, premier à droite)
Le tennis de table est pratiqué dès l'école primaire et jusqu'au niveau universitaire dans plusieurs pays d'Afrique. Ici intervient l'entraineur Jean-François Meneouan de la Côte d'Ivoire : « Chez nous, le tennis de table a beaucoup régressé depuis 2011. Cela est dû au fait que des incompétents qui ne connaissent rien au sport profitent d'occasions de formation pour faire des voyages à l'étranger. »
« Le Tchad, dit Roland Laokolé, a une équipe seulement depuis 2009 et ce sont surtout les prêtres qui fournissent les tables. Certains pays d'Afrique n'ont pas d'équipe ou ne participent pas aux compétitions faute d'argent. Il faut des raquettes, des balles, qui doivent être souvent remplacées. Pour les matchs de championnat, il faut payer le transport, en autobus et souvent en avion. »
C'est pourquoi les Africains participant au séminaire de formation subventionné par le ministère du Commerce sont tellement reconnaissants envers la Chine. Tous sont confiants que le séminaire engendrera un dynamisme nouveau, « pas au niveau des décideurs, précise Meneouan, mais des passionnés. »
Une formation en commerce
Parallèlement au séminaire de tennis de table se tient une formation en gestion de l'établissement et de l'administration du marché de menus articles, cette fois au profit des pays anglophones d'Afrique. Les vingt-deux participants à ce séminaire de trois semaines viennent de quatorze pays dont la Tanzanie, l'Égypte, le Soudan du Sud, le Sierra Leone, le Kenya. Ce groupe compte six femmes, et tous les participants sont âgés d'au moins trente ans. Ces stagiaires africains sont, dans leur pays, comptable au ministère du commerce, agent de promotion industrielle, avocat, gestionnaire du personnel, gestionnaire des opérations commerciales, etc.
L'un et l'autre séminaire offrent des cours théoriques et pratiques, complétés par un survol de la culture et de l'histoire de la Chine, l'apprentissage des rudiments de la langue utiles à leur secteur d'activité, des visites culturelles comme le marché de la soie, le musée du thé, le Grand Canal nouvellement porté sur la liste du patrimoine culturel de l'humanité, et des activités professionnelles comme des matchs de tennis de table à travers la province.
L'interprète Lou Yu a remarqué pendant son travail que le contenu de la formation en commerce est parfois trop avancé pour des participants qui ne comprennent pas très bien la nature du marché des menus articles. On traite aussi de stratégies du marché spécialisé, de la prévention du marché électronique, aussi bien que de la géographie de la Chine pour le choix d'un emplacement de marché.
Kiflay Mehari Bariaezgy d'Éthiopie, stagiaire en commerce, a trouvé le marché de gros imposant et bien organisé. « On peut y trouver toutes les marchandises imaginables, a-t-il dit, mais les prix sont plutôt élevés, par rapport à notre pays, mais aussi par rapport à nos attentes. »
Raffique a remarqué plusieurs acheteurs du Pakistan, de l'Inde, de la Turquie, et quelques Africains à Yiwu. Cette visite lui a aussi permis de s'interroger sur le développement rapide du marché des petites marchandises en Chine et de l'exportation : Comment la Chine peut-elle produire autant et à si bas prix? Questions auxquelles il se promet de réfléchir. |