Selon une annonce publiée par le ministère chinois de la Protection de l'environnement, le pays a récemment recouru aux drones pour détecter le niveau de pollution de l'air des régions du nord, dans le cadre d'une inspection de l'application des lois sur la protection environnementale.
Le printemps est une belle saison de Beijing, car il y a moins de smog par rapport à la période de l'hiver. Beaucoup de résidents locaux se promènent dans des parcs et profitent d'un bon air. Pourtant, cela ne signifie pas que le problème de la pollution soit réglé. Pour continuer sa lutte contre la pollution, le gouvernement a décidé d'employer des drones destinés à détecter le niveau illégal de polluants émis par des usines, par l'intermédiaire d'appareils photo infrarouges.
Le gouvernement a fait appel à une succursale de la China Aviation Industry Corporation (AVIC) pour la conception et la fabrication de ce genre de drones capables de parcourir une distance de plus de 2 000 km en 20 h ou plus, durée des récentes tournées d'inspection effectuées dans le Hebei et le Shanxi, deux provinces particulièrement affectées par le smog et les émissions dues à l'extraction du charbon.
Selon China Daily, les drones employés début 2014 pour geler et éliminer les particules PM2,5 ont permis au ministère de découvrir et de résoudre plus de 200 cas liés à la pollution de l'environnement, et ce dernier est en train de mener plus d'inspections dans d'autres régions.
Depuis la déclaration de guerre contre le smog par le Premier ministre Li Keqiang à Beijing au début de l'année, de plus en plus de mesures anti-pollution prennent forme. Le Premier ministre a également annoncé que le gouvernement allait combattre la pollution à la source en se focalisant sur des usines industrielles et des producteurs d'énergie.
« Vous pouvez aisément dire à partir de la couleur de la fumée – noire, violette et brune – que la pollution a dépassé la limite, parce que si les épurateurs de cheminées industrielles fonctionnaient bien, seule de la fumée blanche serait émise », a expliqué Yang Yipeng, un responsable du ministère, dans une interview accordée au South China Morning Post basé à Hong Kong.
« Il était difficile pour les forces de l'ordre de réunir les preuves des violations de la loi lors de leurs tournées d'inspection en dehors de Beijing, car les résidents locaux les reconnaissent sans peine et les usines polluantes suspendaient immédiatement leur production, laissant peu de traces », a indiqué M. Yang. « Les drones, par contre, peuvent les prendre au dépourvu puisque peu de gens s'aperçoivent de leur présence. »
Au cours de l'année 2013, plus de 15 % de la partie continentale de la Chine a fait face à un smog épais. Le gouvernement chinois a été pointé du doigt par ses internautes sur des réseaux sociaux comme Weibo, se plaignant de l'absence de mesures visant à combattre cette pollution étouffante.
Le ministère a déclaré que l'emploi des drones avait fait l'objet de l'« approbation et d'un grand soutien » des départements de l'aviation du pays.
« Différents types de drones ont été utilisés pour la surveillance de diverses régions et entreprises, et la technologie d'appareil photo infrarouge a été employée pour réaliser une inspection 24 heures sur 24 », indique une annonce publiée par le ministère.
Certaines des plus grandes villes industrielles du nord de la Chine ont été prises en train d'émettre illégalement des polluants. Et aujourd'hui, avec les drones planant sur ces villes le soir et le week-end, il n'y a effectivement nulle part où se cacher. Les départements de la protection de l'environnement seront extrêmement prudents lors de l'examen des données collectées par les drones, avant de traduire en justice les contrevenants à la loi. Les experts en environnement chinois estiment que la pollution du pays sera réduite à un niveau acceptable d'ici 2030.
La technologie octets
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