Le gouvernement chinois a récemment déclaré qu'il espérait voir 5 millions de véhicules électriques (VE) et hybrides sur les routes du pays d'ici 2020. Si à l'heure actuelle ce chiffre semble ambitieux, des constructeurs automobiles tels que Geely et Tesla se concentrent sur leurs installations technologiques et d'innovation afin de gagner du terrain sur ce marché en plein essor.
Les VE fonctionnent uniquement grâce à l'électricité. Ils sont propulsés par un ou plusieurs moteurs électriques alimentés par des batteries rechargeables, et comptent plusieurs avantages par rapport aux véhicules équipés de moteurs à combustion interne (MCI). Ils sont très économes en énergie et respectueux de l'environnement car ils n'émettent pas de gaz d'échappement polluants. De plus, leurs moteurs électriques nécessitent moins d'entretien que les MCI.
Les problèmes de recharge
Pourtant, un défi majeur lié aux batteries subsiste. La plupart des VE ne peuvent parcourir que 160 à 320 km avant d'être rechargés, alors que les véhicules à essence peuvent rouler environ 480 km avec un plein. La recharge complète de la batterie peut prendre 4 à 8 heures, et même une « recharge rapide » à 80 % de la capacité peut prendre 30 minutes. Cependant, les chercheurs travaillent sur des technologies de batteries améliorées pour accroître l'endurance des VE et diminuer leur temps de recharge, leur poids et leur coût.
Le groupe Zhejiang Geely Holding, un fabricant chinois d'automobiles basé dans la ville de Hangzhou, est à la pointe de l'innovation en matière de batteries pour les VE.
Ashley Sutcliffe, responsable des relations publiques chez Geely, a déclaré à CHINAFRIQUE : « En ce qui concerne la technologie des batteries, Geely choisira toujours les fournisseurs les plus responsables, capables de répondre à nos propres exigences en matière de durée de vie du produit et de son impact sur l'environnement au cours de sa durée de vie – de la production à sa fin de vie et son recyclage. »
Geely tente également de promouvoir une technologie respectueuse de l'environnement avec la baisse des coûts des combustibles pour ses clients. « Geely fut l'une des premières entreprises chinoises à équiper ses véhicules de la technologie d'arrêt-démarrage avec le système Geely Stop-Go (GSG). Nous militons également pour que davantage de Chinois se mettent aux bi-combustibles, afin de réduire les coûts du carburant pour le consommateur final et réduire les émissions », explique M. Sutcliffe.
Expansion progressive
Il faudra attendre un certain temps avant que la Chine puisse mettre en œuvre un système de bornes de recharge à grande échelle. Cependant, M. Sutcliffe affirme que cela est déjà fait sans le soutien du gouvernement.
« Geely et son partenaire Kandi ont créé une solution unique pour répondre à la demande en matière d'infrastructures de recharge : un « distributeur de voitures » dans le centre de Hangzhou, où les utilisateurs peuvent louer de petits VE pour environ 20 yuans de l'heure », souligne-t-il.
« Nous prévoyons d'étendre ce réseau à d'autres quartiers de Hangzhou et éventuellement à d'autres villes », ajoute le représentant de Geely. D'après ce dernier, l'introduction de facilités de recharge par la State Grid Corporation of China (SGCC) – la plus grande entreprise chinoise de gestion, transport et distribution d'électricité – prend certes du temps, mais porte ses fruits.
Du fait de l'objectif de 5 millions de voitures d'ici 2020, la popularité des VE est en hausse, et un vaste marché attractif s'ouvre aux entreprises. Outre Geely, des marques internationales telles que BYD et Tesla travaillent aussi ardemment sur le développement de leur technologie et innovation pour proposer des VE de qualité aux effets positifs aussi bien sur la population que l'environnement.
Bouchée techno
» La Chine se prépare pour le lancement d'un orbiteur lunaire recouvrable expérimental, a déclaré la Commission scientifique, technologique et industrielle de défense nationale, à la mi-août.
Le lancement aura lieu avant la fin de l'année. L'orbiteur sera projeté dans l'orbite lunaire avant de revenir sur Terre à une vitesse de 11,2 km par seconde. L'orbiteur est l'un des modèles d'essai pour la nouvelle sonde lunaire chinoise Chang'e-5, qui sera chargée d'atterrir sur la lune, de collecter des échantillons et de revenir sur Terre. |