English 简体中文 Qui sommes-nous

 

 

Accueil | Reportages de Chine | Reportages d’Afrique | Économie | Culture et Société | Services
Projet pionnier
Outre l'accélération des échanges bilatéraux et des investissements, la zone de libre-échange de Shanghai fait avancer les réformes gouvernementales
Numéro actuel
En Une
Table des matières
Regard sur la Chine

 

Abonnez-vous
From the Editor
Letters
Newsmakers
Media Watch
Pros and Cons
China Report
Africa Report
Exclusives
Nation in Focus
News Roundup
Business
Business Briefs
Business Ease
China Econometer
Company Profile
Lifestyle
Double Take
Spotlight
Science and Technology
Services
Living in China
Fairs&Exhibitions
Learning Chinese
Universities
Measures and Regulations

 

 

 

Liens
China.org.cn
Xinhuanet
Le Quotidien du Peuple
Radio Chine Internationale
Beijing Information
CCTV fr
China Daily
La Chine au Présent
La Chine Pictorial
China-Africa Cooperation Net
Jeune Afrique

 

Culture et Société

 

Newsletter   Actualités en
numérique
  Abonnez-
vous
 
Vol.4 octobre 2014
Les ouvriers des uns et des autres
Lisa Carducci

Je fais moi-même la plupart des réparations requises dans mon appartement. Mais il arrive que je doive engager un ouvrier. Alors, c'est l'enfer ! En trouver un qualifié et compétent équivaut à chercher une aiguille dans une botte de foin. Je croyais, au début, que la Chine était seule à souffrir du manque d'ouvriers formés et certifiés, mais j'ai pu constater que le problème existe aussi en France, au Canada, ou au Brésil.

Fréquenter l'université n'est pas l'affaire de tous. Certains jeunes n'ont pas les dispositions nécessaires, ou préfèrent les mettre à profit ailleurs. Souvent les parents chinois ont honte de leurs enfants qui n'ont pas réussi l'examen d'admission, ou les parents occidentaux, de leurs rejetons qui choisissent de ne pas étudier davantage même s'ils le peuvent intellectuellement et financièrement. Dans les années 1970, lorsque j'enseignais, au Canada, une mère m'avait suppliée de convaincre son fils qu'il devait aller à l'université. « Il ne m'écoute pas, mais vous, il vous écoutera », disait-elle. Pourtant, le jeune homme m'avait confié qu'une fois son diplôme d'études secondaires obtenu, il partirait sac au dos, voyageant sur le pouce et prêtant ses services d'une ferme à l'autre pour les récoltes saisonnières. Il espérait traverser tout le Canada jusqu'à Vancouver, et je l'avais même encouragé à vivre cette expérience valable.

Le problème du manque d'ouvriers, en Chine comme ailleurs, vient du fait que les ouvriers sont souvent des gens laissés pour compte au moment où ils décident qu'ils ont assez étudié. Ils se mettent ensuite à la recherche d'un emploi, et on les engage là où personne ne veut aller, pour faire un travail dont ils ne connaissent ni A ni B.

Si, au contraire, on les formait soit dans une école de métier ou, comme cela se faisait dans l'antiquité, auprès d'un maitre, ils pourraient devenir des électriciens, plombiers, mécaniciens, peintres en bâtiment, etc. capables de manier un marteau, de percer un trou, de changer un fil électrique, bref, de réparer sans tout démolir. Ils pourraient changer la rondelle d'étanchéité d'un robinet au lieu de dire : « Il est fini, vous devez en acheter un autre. »

L'an dernier, un gardien de sécurité d'une université à Beijing a fait l'objet de controverse quand il a décidé de redevenir étudiant afin de s'assurer un avenir plus confortable. Il faisait partie d'une classe travailleuse, non de celle des intellectuels, et même s'il obtenait un diplôme de qualification quelconque, rien n'assure qu'il aurait trouvé un emploi décent et bien rémunéré, car on regarde de haut les cols bleus et les ouvriers dans la société.

Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'un garde de sécurité ait étudié par lui-même pour être admis à l'université. En Europe, nombreux sont les étudiants qui se préparent eux-mêmes parce qu'ils sont trop pauvres pour se payer des cours.

Être un gardien n'a rien d'humiliant. Pourquoi un gardien ne pourrait-il comprendre le monde, la psychologie humaine, avoir quelques notions sur les choses qui l'entourent et être capable de répondre à une simple question d'un visiteur ? Ces connaissances et aptitudes, c'est dans la lecture et l'étude qu'il peut les chercher. Voilà ce qui manque en Chine : les travailleurs ne sont pas habitués à se servir de leur tête, seulement de leurs mains. Ils fonctionnent comme des machines pour la raison qu'on les considère incapables de réfléchir. À tort bien entendu. Si l'on réserve les emplois manuels à ceux qui n'ont pas reçu d'instruction scolaire, ou à ceux qui en étaient intellectuellement incapables, le travail continuera d'être mal fait dans tous les domaines.

Si je peux réparer un robinet ou changer une prise de courant défectueuse, c'est sans doute parce que j'ai étudié au Canada à l'époque où tous les écoliers, garçons et filles indépendamment de leur sexe, apprenaient à coudre, à faire la cuisine, à bricoler une cabane d'oiseau ou une distributrice à bonbons. Et je ne crois pas que mes diplômes aient moins de valeur parce que je peux les encadrer de mes propres mains…

 

 

 

 

 

 

Double Take
 
Science and Technology
-Charging China’s Cars
-Nowhere to Hide
-China Gets Its Wings
-High-Tech in Togo
 
Spotlight
-Marriage in Burundi
-Depicting Africa
-Drawing Inspiration from China
-African Achievement

 

 

 

 

 
| Qui sommes-nous | flux RSS | Contact | Publicité | Abonnements | Définir ChinAfrique comme page d’accueil |
Copyright ChinAfrique Tous droits réservés京ICP备08005356号