Une visiteuse est fascinée par des baguettes lors de la Nuit de la Culture Chinoise à Providence, dans l'État de Rhode Island, aux États-Unis, le 27 septembre

Inclusion totale

À Chypre, l'Université de Chypre et l'institut d'Éducation de Beijing ont officiellement entrepris leur collaboration le 27 octobre, évènement marqué par une cérémonie d'inauguration pour l'institut Confucius de l'université.

Le président de l'Institut, Nicos Anastasiades, a dit que l'interaction conduirait à une collaboration innovatrice et progressiste dans les études et la recherche.

En Hongrie, le Centre de formation des enseignants de chinois d'Europe centrale et orientale est entré en opération à l'institut Confucius de l'université Eotvos Lorand de Budapest en juin. De nombreux enseignants de langue de onze pays d'Europe de l'Est et du Centre s'y sont inscrits.

En Afrique, la Chine a établi 42 instituts Confucius dans les plus grandes universités, de Cape Town, en Afrique du Sud, au Caire, en Égypte.

La Chine offre aussi un des programmes de formation à court terme les plus importants du monde. Le Programme de compétences africaines, initié en 2012, vise à former 30 000 professionnels africains dans les universités chinoises entre 2013 et 2015; 18 000 de ces Africains bénéficient pour ce d'une bourse complète.

Le premier et unique institut Confucius du Ghana a été fondé à l'Université du Ghana en 2013. Le directeur Mei Meilian reconnait que connaitre la langue chinoise et apprécier la culture permettra de renforcer les relations Chine-Ghana.

Ignatius Suglo est diplômé de cette université, et récipiendaire d'un prix pour sa performance au concours Chinese Bridge (Pont chinois) où il représentait son pays cette année. La compétition internationale, sous l'égide du Hanban, vise à stimuler dans le monde entier l'enthousiasme face à la langue et la culture chinoises.

Suglo a participé à la compétition à Beijing et a fini au deuxième rang de tous les étudiants africains. Il faisait partie du premier groupe d'étudiants de son université à apprendre le chinois. « Après plusieurs années, je crois qu'apprendre le chinois a élargi mon horizon, dit-il, surtout dans le monde des affaires. Et d'étudier avec des étudiants chinois m'a permis de mieux connaitre leur culture.

Les instituts et classes Confucius sont nombreux en Asie également, et atteignent aujourd'hui un total respectif de 102 et 58.

La Thaïlande compte douze instituts et onze classes, le plus grand nombre pour l'Asie. L'institut ouvert à l'université Khon Kaen en 2006 est le plus ancien du pays. « Il est devenu un point de référence pour la Thaïlande et le reste de l'Asie », a dit son directeur Wang Guibin.

Selon Wang, cet institut compte le plus grand nombre d'étudiants de chinois en Thaïlande, soit plus de 6 900 pour le semestre actuel, a-t-il dit à CHINAFRIQUE.

En décembre, l'institut Confucius de l'université Khon Kaen devrait devenir le plus grand du monde. « Avec les meilleures installations, j'ai confiance que notre institut accèdera à un plus haut niveau de développement des communications culturelles entre les peuples de Chine et de Thaïlande », a dit Wang.

En Asie centrale et transcaucasienne, les instituts Confucius connaissent aussi un développement rapide. Selon le Hanban, les inscriptions atteignaient 24 000 en 2013, une hausse de 33,3 % sur l'année précédente.

Alina Molokova a étudié trois ans à l'institut Confucius de Tachkent, en Ouzbékistan. Aujourd'hui, elle parle couramment chinois et s'adonne aussi à la calligraphie. D'autres étudiants comme elle se réunissent pour s'exercer à ce qu'ils considèrent la forme d'écriture la plus difficile, mais une forme intrigante.

« La calligraphie est tellement passionnante, a dit Molokova, j'espère fréquenter l'université en Chine. »

« Les étudiants aiment écrire au pinceau, dit leur professeur Tuo Jianming. Nous voulons développer chez eux un intérêt pour la culture chinoise en général. »

Plusieurs étudiants disent que, à cause de leurs antécédents politiques, ils accordent souvent de l'importance à étudier la Russie et d'autres pays de l'ex bloc soviétique, et connaissent très peu la puissance économique qui est leur voisine.

« Quand deux personnes tentent de développer des liens commerciaux, la compréhension mutuelle est fondamentale. Les instituts Confucius aident les gens à apprendre la langue dans un but pratique », dit Taissya Marmontova, qui enseigne au Département d'études régionales de l'Université nationale eurasienne au Kazakhstan.

Atuoda travaille à la billetterie de China Southern Airlines à Bichkek. Son chinois impressionne tous les clients. Il l'a étudié à l'institut Confucius de l'université des Lettres de Bichkek, et sa maitrise de la langue chinoise l'a conduit vers son poste actuel.