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Des étudiants étrangers apprennent à faire des raviolis chinois pendant le Nouvel An chinois à Tianjin le 17 février |
Comme Noël dans les pays occidentaux, le Nouvel An chinois, ou Fête du Printemps, est la principale fête en Chine. C'est une occasion à ne pas manquer pour ceux qui souhaitent découvrir la culture chinoise dans ses aspects les plus authentiques.
Pour beaucoup d'Africains intégrés dans la culture chinoise, le Nouvel An est un moment d'exception. Deux d'entre eux ont partagé leurs expériences avec le reporter de CHINAFRIQUE.
Un moment de réunion familiale
Le Camerounais Rêve apprend le chinois à Beijing depuis 2011. Sa rencontre avec sa future femme, originaire de la province du Liaoning dans le nord-est de la Chine, a avivé son intérêt pour la langue et la culture chinoises.
« Ma femme, c'est un ange qui l'a mise sur mon chemin », confie Rêve à CHINAFRIQUE. « Un matin, j'étais dans le métro à Beijing et elle (ma femme) était dans le même wagon. Elle m'a observé et m'a abordé en disant 'je te trouve très beau ; j'aime les Africains'. C'est comme ça que tout a commencé entre nous. »
Cette année, comme les précédentes, Rêve a passé le Nouvel An chinois au Liaoning chez ses beaux-parents. « Je sais que la fête du Printemps est la fête la plus importante en Chine », explique-t-il. « Tous les Chinois se retrouvent en famille et c'est magnifique de voir l'amour et la fraternité qui les entourent pendant cette période. »
Rêve compare la fête du Printemps avec une importante fête camerounaise, la Saint-Sylvestre, qui a lieu le 31 décembre de chaque année.
« Nous la passons aussi en famille, mais la réunion familiale n'est pas aussi importante qu'en Chine. Je connais des Chinois qui paient un billet d'avion depuis l'étranger rien que pour venir passer la fête en famille, ce qui n'est pas toujours le cas pour nous les étrangers », affirme Rêve.
Rêve apprécie les coutumes chinoises. Pour lui, le fait que les jeunes s'agenouillent devant leurs parents pour leur souhaiter une bonne année montre le respect que les Chinois attachent à leurs aînés.
Grâce à sa femme, les traditions de la fête du Printemps lui sont déjà familières. Il sait que le caractère chinois « fu », qui signifie la chance, doit être suspendu à l'envers pour porter bonheur à la famille. Il sait aussi qu'on doit servir du poisson, car cela apporte une abondance matérielle tout au long de l'année.
Rêve affirme ne jamais avoir vu de repas aussi copieux que celui de la fête du Printemps. « Ma belle-mère sait très bien faire la cuisine », affirme-t-il. « Nous avons eu du poulet, du poisson, du porc et des légumes. C'était magnifique ! C'était tellement appétissant que l'on aurait pu en manger toute la nuit. »
On ne peut pas évoquer le réveillon chinois sans parler des raviolis. En effet, dans une grande partie de la Chine, et en particulier dans le nord, on mange des raviolis cuits à la vapeur, les jiaozi, à la veille du Nouvel An chinois. Préparer les raviolis en famille est une activité traditionnelle de la fête du Printemps.
« J'attends avec impatience minuit pour manger les jiaozi », avoue Rêve. « J'aimerais bien que ma femme m'apprenne à les préparer pour que je puisse les faire goûter à ma famille lors de mon séjour au Cameroun. »
En revanche, pour Rêve, la coutume chinoise de faire exploser des pétards nuit et jour aux alentours du Nouvel An est plus difficile à supporter. « Pour être honnête, en dehors des pétards, j'apprécie tout le reste ! » plaisante-t-il.
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