
Zhang a donc décidé de changer son mode de vie dans cette capitale financière, en particulier concernant l'air, l'environnement et l'alimentation. Le goût des légumes le décevait, en comparaison de ceux d'Afrique du Sud, d'où l'idée de cultiver des légumes organiques.
Au cours des cinq dernières années, cette idée est passée de projet personnel à un programme impliquant plus de 500 familles. Chaque foyer participant reçoit deux fois par semaine des légumes frais cultivés sans pesticides, herbicides ou engrais.
Dans son refuge bucolique au sein de la ville animée, Zhang n'a pas oublié le ciel étoilé et ses amis les animaux. Son contact avec EcoTraining l'a amené à rétablir un lien avec sa terre de rêve.
« Rien n'est comparable aux cours de formation écologique qui m'ont apporté tant de connaissances sur la nature », dit Zhang.
Il pense que l'attrait du programme réside dans l'apprentissage direct de la nature. Avec le parc national Kruger comme salle de classe, les participants apprennent à reconnaitre les empreintes de pattes des tigres et des lions, observent le comportement d'animaux qu'ils n'avaient jamais vus auparavant, et vivent un inoubliable safari nocturne en contact intime avec les animaux.
« Depuis au moins deux générations, les jeunes chinois n'ont reçu aucune formation en sciences de la nature », dit Zhang. Le programme peut développer l'amour de la nature et sensibiliser au besoin de la protéger. Certains sont devenus des volontaires de la protection environnementale après avoir suivi le cours.
Rassuré par l'intérêt croissant pour le programme, Zhang songe maintenant à acheter une grande réserve naturelle en Afrique du Sud qui deviendra une base outre-mer d'éducation à la nature pour les Chinois. Elle serait dirigée en coordination avec son programme de culture organique de Shanghai.
« Les aliments organiques améliorent la santé physique, mais on ne peut goûter la paix intérieure qu'au sein de la nature », dit Zhang.
Le nouveau plan requiert des fonds d'environ 80 millions de yuans (13 millions USD), qui seront fournis par huit investisseurs. Il ne suffit pas d'avoir de l'argent pour monter à bord. « L'amour de la nature et l'intention de la protéger seront des exigences fondamentales », dit encore Zhang.
Les réserves naturelles d'Afrique du Sud prouvent que la protection et l'industrialisation peuvent aller de pair, plutôt que de se contredire. «Tant qu'on ne cherche pas le profit par la surexploitation, les entreprises reposant sur les ressources naturelles peuvent faire partie d'un engrenage dans lequel le profit va aux initiatives de protection de la nature », explique Zhang.
Il accueille la compétition car l'entreprise entière nécessite que davantage de gens s'impliquent dans l'amour et l'appréciation de la merveilleuse planète sur laquelle nous vivons. « Plus il y aura de participants, plus je serai heureux », dit-il.
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