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Samuel Fru Asanji avec une fan |
Répondre à la chaleur par la chaleur
« Je me suis liée d'amitié avec une Chinoise rencontrée en Malaisie et je suis venue en Chine sur son invitation », a dit Ramalebang. « Sa famille ne parlait que chinois. La chaleur de ces gens m'a décidée à apprendre leur langue afin de pouvoir communiquer directement lors de ma prochaine visite. »
Asanji, qui est ensuite resté sur la liste de six derniers candidats, avait commencé à apprendre le chinois pour obtenir de meilleures perspectives d'emploi. « La relation entre la Chine et le Cameroun est très bonne », dit-il, bien éveillé et plein d'énergie, bien qu'il fût passé minuit après la finale dans la chaude et humide ville de Changsha, capitale provinciale du Hunan. « Plusieurs grands projets de développement au Cameroun sont développés par des entreprises chinoises. Je connais le français et l'anglais, et avec le chinois, je peux obtenir un bon emploi. De plus, j'aime vraiment la culture chinoise. »
La Chine et le Cameroun ont établi des liens diplomatiques forts. Selon le ministère des Affaires étrangères de Chine, le gouvernement chinois fournit des bourses d'études aux étudiants camerounais, et en 1989, a établi un laboratoire à l'Université de Yaounde. C'est depuis 1975 que des missions médicales chinoises sont envoyées au Cameroun.
Asanji dit avoir trouvé des échos du Cameroun en Chine avec les 56 ethnies. « Nous aussi avons plusieurs groupes ethniques au Cameroun. Et puis, il y a la musique », dit-il.
Tout en étudiant le chinois à l'Institut Confucius, Asanji a appris à jouer du erhu, le violon à deux cordes souvent appelé « violon chinois ». C'est de cet instrument qu'il jouait dans un tableau émouvant de la grande finale et qui a non seulement diverti le public mais aussi donné un aperçu de l'histoire et de la culture chinoises.
Une vignette représente l'armada chinoise débarquant en Afrique et se liant d'amitié avec la population locale. Au moment du départ de la flotte, certains marins décidèrent de rester. Ce tableau rappelle le célèbre navigateur chinois Zheng He atteignant la côte orientale de l'Afrique au XVe siècle, bien avant les explorateurs européens. Il apporta l'amitié et le commerce. Il n'y eut ni annexion ni capture de personnes pour l'esclavage.
De tels voyages amenèrent des hommes chinois à épouser des femmes africaines, donnant naissance à une lignée de descendants sino-africains. À la fin du sketch, une telle descendante apparut sur scène, et parla de son héritage sino-africain, et de l'exhortation de son père à ne jamais oublier son héritage chinois.
Ambassadeurs de la langue
Bradley Meredith, un Néo-zélandais de 21 ans, a failli gagner la finale. Le sosie de Brad Pitt avait un avantage : avoir passé une partie de son enfance en Chine. Asanji était émerveillé du résultat. « La Nouvelle-Zélande n'avait jamais encore été parmi les finalistes ! »
« Chinese Bridge » a fait ce qu'aucune émission de télé-réalité n'avait réalisé : que les participants forment une famille, ne pensent pas à leurs échecs mais se réjouissent du succès des autres.
Le Hunan est le lieu de naissance de Mao Zedong. C'est aussi l'endroit où a été tourné le film Avatar. Maintenant, la province a un autre titre de gloire : le concours « Chinese Bridge ».
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