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Vol.1 février 2011
Priorité donnée à l'agriculture : une preuve de « lucidité politique »

Lors de la réunion annuelle 2010 sur le travail rural, la Chine a affiché sa détermination en matière de développement agricole. Lu Ning et Xu Kaibin, respectivement économiste et chercheur ont publié deux articles exprimant leur satisfaction à l'égard du gouvernement. En voici quelques extraits :

Cette réunion, qui s'est déroulée du 21 au 22 décembre 2010 à Beijing revêt une importance extrême pour l'économie nationale et la vie des citoyens. À cette occasion, ont été formulés le programme de développement agricole et rural du 12ème Plan quinquennal (2011-2015), ainsi que les tâches essentielles devant être accomplies, notamment l'accélération de la construction des ouvrages hydrauliques. La Chine compte une population de 1,3 milliard d'habitants ; même si chacun ne consomme qu'une livre de céréales par jour, il faut plus d'un milliard de livres pour subvenir à ses besoins fondamentaux. C'est en cela qu'un approvisionnement fiable et abondant en céréales demeure l'assurance la plus fondamentale du fonctionnement normal d'une société et constitue la plus grande « tâche politique » du parti au pouvoir et du gouvernement central.

Selon les décisions prises lors de la réunion, l'État va renforcer cette année son soutien envers l'agriculture en y engageant des investissements plus importants. Le budget du gouvernement central dans ce domaine a atteint 900 milliards de yuans (136,4 milliards de dollars), auxquels il faut ajouter les fonds complémentaires débloqués par les autorités locales. Aujourd'hui, la Chine ne connaît pratiquement plus les retombées de la crise financière et bénéficie déjà des effets de l'aménagement de sa structure économique, et ce, malgré la persistance d'un problème structurel sévère.

Dans la société chinoise actuelle, l'agriculture fait généralement l'objet de peu d'attention. Pourtant, lorsque le prix des céréales, des légumes et autres denrées alimentaires monte en flèche et grève le budget des ménages, elle devient alors la préoccupation de tous.

Durant les quatre premières années du nouveau siècle, la récolte céréalière chinoise a connu une baisse constante, avec en 2003 un plus bas niveau historique qu'elle n'avait pas connu depuis 20 ans. Fort heureusement, à partir de 2004, le gouvernement central n'a cessé, année après année, de renforcer son soutien à l'agriculture, permettant de bonnes récoltes agricoles pendant sept années consécutives. Lors du 2ème semestre de l'année 2010, les prix alimentaires, notamment ceux des légumes ont enregistré à partir de septembre une hausse mensuelle à deux chiffres, atteignant presque un seuil psychologique aux yeux des citoyens. Les prix des céréales, malgré une hausse inévitable, ont enre-gistré une augmentation beaucoup plus modérée, ce qui doit être attribué à la base solide permise par sept bonnes récoltes consécutives.

Alors que la Chine est aujourd'hui engagée dans la mon-dialisation, on observe une diversification des modes de vie et de production, et donc une baisse corrélative constante de la population agricole. Pourtant, les céréales sont un aliment indispensable à la vie de tous, des élites jusqu'aux gens ordinaires en passant par les intellectuels et les entrepreneurs. D'un autre côté, depuis l'éclatement de la crise financière, les structures économiques aussi bien chinoises qu'étrangères subissent toutes un ajustement difficile, provoquant la fluctuation des prix de certains produits agricoles, ainsi qu'une hausse de l'inflation. L'origine de ces problèmes réside dans la relation mal gérée entre l'industrialisation, l'urbanisation et la moder-nisation agricole que l'on observe notamment dans les pays en voie de développement. Ce sont les raisons pour lesquelles la Chine attache une telle importance à l'agriculture. Ainsi, lors de la réunion sur le travail rural, il a été décidé de transformer le système de subventions directes, en favorisant un renforcement des infrastructures agricoles. Cela devrait donc permettre de sécuriser la croissance de la production agricole.

Au printemps 2010, cinq régions du sud-ouest de la Chine, à savoir le Yunnan, le Guizhou, le Guangxi, Chongqing et le Sichuan, ont subi une sécheresse sévère. La récolte des cultures vivrières a été mauvaise et de nombreux habitants ont éprouvé des difficultés pour se procurer de l'eau potable, ce qui a entraîné une perte économique importante. En 2001, 2006 et 2008, la Chine avait déjà connu de pareilles sécheresses. Si de telles catastrophes peuvent certainement être considérées comme des calamités naturelles, il ne faut toutefois pas sous-estimer l'importance du facteur humain.

Dans les années 1980, la construction d'ouvrages hydrauliques a peu à peu été négligée, tandis que certains réservoirs et systèmes d'irrigation ont été laissés à l'abandon, faute d'entretien. En outre, avec la phase de réforme et d'ouverture mise en œuvre en Chine, certaines entreprises de construction d'ouvrages hydrauliques n'ont pas hésité à privilégier le profit en détour-nant la fonction de ces infrastructures agricoles, affectant ainsi l'utilisation de l'eau en agriculture. Par ailleurs, les départements compétents dans ce domaine investissent souvent les quelques fonds disponibles dans l'industrie, au lieu de les utiliser pour la construction d'infrastructures agricoles de base. Les étangs jadis limpides et les systèmes d'irrigation autrefois bien préservés dans les régions rurales sont devenus mares puantes ou ont complètement séché à cause du manque d'aménagements. Tous ces éléments ont provoqué, à partir des années 1990, une diminution constante de la superficie de terres irriguées, une fréquence accrue des calamités naturelles et la baisse incessante de la résis-tance du pays aux sécheresses et inondations. Les récoltes d'une grande partie des terres cultivées en Chine sont donc aujourd'hui de nouveau dépendantes du ciel et vulnérables à toute calamité.

L'apparition récurrente de périodes de sécheresse révèle l'insuffisance des efforts de l'État dans l'entretien et la construction d'ouvrages hydrauliques. Afin d'atténuer les conséquences dramatiques de ces catastrophes, le gouvernement se doit d'augmenter considérablement les investissements dans ce domaine tout en renforçant la mise en application des politiques concernées pour remettre en état les réservoirs et systèmes d'irrigation abandonnés. Parallèlement, il est nécessaire de mobiliser les paysans en faveur de la construction d'ouvrages hydrauliques et de l'aménagement des rivières et étangs, en leur octroyant des subventions convenables.

 

 

 

 

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