Le développement de l'Afrique est crucial pour le développement durable du monde. Malgré tout, les pays africains sont confrontés à des défis pour réaliser un développement significatif de leurs économies. Après le Congrès Chine-Afrique sur la coopération et l'investissement, réuni du 8 au 10 septembre à Xiamen, dans la province du Fujian, au sud-est de la Chine, Chen Deming, ministre chinois du Commerce, précise ces défis et voit potentiellement la solution dans la coopération sino-africaine. Les points principaux du discours de Chen Deming à Xiamen :
Dans les dernières années, avec l'approfondissement des relations sino-africaines, la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique s'est renforcée. En 2010, le volume des échanges bilatéraux a été porté à 126,9 milliards de dollars, soit dix fois plus qu'en 2000. Dans la première partie de l'année, l'investissement direct non-financier de la Chine en Afrique a atteint 800 millions de dollars, soit une augmentation de 46,7 % en glissement annuel.
Outre la coopération économique, la Chine a également assisté le développement de l'Afrique par d'autres moyens, comme en apportant une aide inconditionnelle, des prêts à des conditions préférentielles ou en mettant sur pied des programmes de formation. Mais en ce qui concerne le développement économique à long terme, les pays africains doivent s'attaquer à certains problèmes essentiels sur lesquels la Chine peut offrir son aide et son expérience.
Tout d'abord, les pays africains doivent trouver une solution au problème de la famine. En dépit de vastes terres, la faim reste un gros problème en Afrique. À cet égard, la Chine a établi des zones de démonstration agricoles dans certaines régions appropriées pour servir de modèle à l'agriculture moderne africaine.
La Chine va également choisir des variétés de graines sélectionnées pour les conditions agricoles d'un pays donné, et les aider à transformer les produits agricoles avant exportation, pour accroître leur valeur ajoutée. Pour les pays africains producteurs de coton, la Chine est d'accord pour créer une zone de démonstration pour montrer l'ensemble de la chaîne industrielle du coton, de la cueillette à la confection de vêtements.
En même temps, la Chine attache de l'importance à la coopération internationale pour résoudre le problème alimentaire. En conformité avec la position des pays africains, la Chine et d'autres pays en développement répètent que les pays développés devraient réduire les subventions à leur agriculture, car elles constituent un obstacle pour le développement agricole en Afrique. Le développement efficace du secteur agricole africain nécessitera que certaines personnes prennent des initiatives dans la production agricole et financent l'investissement du système d'irrigation.
Deuxièmement, plus d'opportunités d'emploi et de revenus fiscaux seront générés par le développement des ressources naturelles locales.
Troisièmement, l'Afrique a besoin d'une industrie à forte intensité de main d'œuvre pour résoudre le problème de l'environnement. Mais une alimentation électrique précaire et des infrastructures de transport insuffisantes ont rendu ces pays impropres à l'investissement.
Compte tenu de la réalité des pays africains et de l'expérience chinoise, la Chine suggère de briser les frontières entre les pays et de former une entité intégrée où l'alimentation électrique et le réseau routier, ferroviaire et maritime seraient connectés. Une union douanière et économique entre plusieurs pays pourrait être ainsi créée, avec un plus grand marché et des meilleures infrastructures à la clé.
Un autre goulet d'étranglement pour le développement économique de l'Afrique est le manque de personnel qualifié. La Chine est prête à coopérer avec l'Afrique dans le domaine de l'enseignement, en particulier professionnel, dans le but d'améliorer les capacités et la qualité du personnel local.
La Chine peut également partager son expérience en matière de zones économiques spéciales avec les pays africains pour stimuler leur économie. Aux premiers stades de son développement, la Chine connaissait une situation similaire de climat peu favorable à l'investissement, d'infrastructures insuffisantes et de manque de ressources humaines, avant de mettre en place la politique de réforme et d'ouverture à la fin des années 1970. Dans ces circonstances, elle a fondé quatre zones économiques spéciales, notamment ici, à Xiamen.
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