Du 28 novembre au 9 décembre, la 17ème Conférence des Parties (COP17) de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques aura lieu à Durban, en Afrique du Sud. Les discussions seront centrées sur ce que la communauté internationale peut faire pour faire face aux changements climatiques de plus en plus graves.
Dans un article pour China Today, Xie Zhenhua, vice-président de la Commission nationale du développement et de la réforme, a expliqué les efforts de la Chine dans la réduction des émissions de carbone et sa position lors de la prochaine conférence. Voici ci-dessous les extraits de ses propos :
LE changement climatique est un grave défi pour l'humanité au 21ème siècle auquel le gouvernement chinois attache toujours une grande importance. La politique stratégique de la Chine en termes de développement social et économique lutte activement contre le changement climatique. La Chine va apporter une contribution positive au monde dans ce domaine.
Elle reste encore un pays en développement dans le processus d'industrialisation et d'urbanisation. En 2010, son PIB par habitant était de 4 700 dollars. D'après les standards de l'ONU, la Chine a encore plusieurs centaines de millions de citoyens vivant sous le seuil de pauvreté. Avec un développement déséquilibré entre les différentes régions et entre zones urbaines et rurales, le pays est confronté à des défis multiformes dans le développement de son économie, alors qu'il doit améliorer la vie de la population et faire face aux changements climatiques.
Malgré cela, la Chine a adopté une série de politiques et d'activités pour transformer son modèle de développement économique et promouvoir le développement vert et faible en émission de carbone, ce qui se traduit par des réalisations de premier plan.
Grâce aux efforts conjoints du gouvernement et du peuple de toutes les couches de la société, la Chine a atteint les objectifs d'économie d'énergie fixés dans son 11ème plan quinquennal (2006-10). En 2010, la Chine a enregistré une baisse de 19,1 % de la consommation d'énergie par unité de PIB, ce qui équivaut à une réduction de 1,46 milliard de tonnes d'émission de dioxyde de carbone. Durant cette période, la consommation énergétique de la Chine a augmenté à un taux annuel de 6,6 %, tandis que son PIB a augmenté de 11,2 % par an. En attendant, la couverture forestière est passée de 18,2 % en 2005 à 20,36 % en 2010. Dans son actuel 12ème plan quinquennal (2011-15), la Chine fixe de nouveaux objectifs : réduire sa consommation d'énergie de 16 % par unité de PIB par rapport à 2010 et baisser les émissions de dioxyde de carbone de 17 % par unité de PIB en 2015. La Chine a également abaissé ses prévisions de croissance économique annuelle de 7 % pour cette période de cinq ans.
Événement important dans le traitement des changements climatiques dans le monde entier, la COP17 de Durban attire de plus en plus l'attention du monde. La conférence devrait poursuivre le mécanisme de négociation à deux voies de la Convention-cadre et du Protocole de Kyoto et suivre le principe de « responsabilités communes mais différenciées ».
En nous basant sur l'autorisation de la Feuille de route de Bali, nous devons, d'une part, mettre en œuvre le consensus obtenu lors de la conférence de Cancun l'an dernier et déterminer les modalités des mécanismes connexes, et d'autre part, nous devons continuer à négocier sur les questions qui n'ont pas été résolues à la conférence de Cancun de manière à atteindre d'autres résultats positifs.
La Chine appelle à des résultats devant être obtenus à la conférence de Durban dans les trois aspects suivants :
Premièrement, les objectifs des pays développés pour réduire les émissions absolues quantifiées dans la deuxième phase d'engagement du Protocole de Kyoto devraient être clairement définis.
Deuxièmement, un accord devrait être conclu sur les engagements comparables de réduction des émissions en vertu de la Convention-cadre des pays développés qui n'ont pas ratifié le Protocole de Kyoto en comparaison avec ceux des autres pays développés qui l'ont ratifié.
Troisièmement, les arrangements en termes d'adaptation, de financement, de transfert de technologie et de renforcement des capacités devraient être précisés et mis en œuvre, alors que les modalités «MRV» (mesurables, notifiables et vérifiables) et la « transparence » des arrangements qui peuvent refléter les différences entre pays développés et en développement devraient être définis.
Actuellement, la plupart des pays en développement ont adopté des mesures abordables pour faire face activement aux changements climatiques, en apportant des contributions importantes à l'environnement mondial. Cependant, la communauté internationale n'a toujours pas offert de soutien efficace aux pays en développement en termes de financement et de transfert de technologie.
C'est seulement en établissant des mécanismes efficaces et en fournissant un nouveau soutien, supplémentaire et suffisant, au financement et au transfert de technologie aux pays en développement que ceux-ci pourront réduire et atténuer efficacement leurs émissions, et lancer des activités d'adaptation. |