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Vol.1 décembre 2011
Libye : les défis de l'après-Kadhafi

La mort de Mouammar Kadhafi, tout en annonçant une nouvelle ère pour la Libye, a confronté le nouveau pouvoir libyen à un grand défi, celui de résoudre d'une façon rationnelle la question tribale. D'après He Wenping, directrice de la section des études africaines de l'Institut de recherche sur l'Asie de l'Ouest et l'Afrique relevant de l'Académie des sciences sociales de Chine, faute d'une résolution convenable de cette question, la Libye risque de tomber dans le bourbier des luttes intérieures entre les diverses tribus.

Voici les extraits de ses propos :

« Kadhafi est mort ». Suffisamment préparé à cette nouvelle après huit mois de guerre civile libyenne, le public a éprouvé néanmoins un grand choc en apprenant le décès de l'ancien chef d'État de ce pays arabe.

Comment est-il mort ? Même si les détails font encore l'objet d'une enquête, les vidéos prises sur place révèlent que Kadhafi a été capturé vivant et pouvait bouger et parler à ce moment-là. D'ailleurs, les blessures mortelles qu'il avait reçues dans la tête et le ventre montrent qu'on lui a tiré à bout portant. C'est pourquoi le Conseil national de transition (CNT) libyen est soupçonné de violation des Conventions de Genève exigeant un traitement humanitaire envers les prisonniers de guerre. De plus, après la mort de Kadhafi, le CNT a exposé son cadavre ainsi que celui de son fils dans un entrepôt frigorifique d'une boucherie pour qu'on puisse y entrer et prendre des photos. Au lieu d'informer leur famille, le CNT s'est empressé d'enterrer leurs corps dans un lieu du désert libyen tenu secret. Tout cela a soulevé des critiques sévères des médias du monde entier. 

Selon Human Rights Watch, 53 partisans de Kadhafi ont été exécutés après avoir été arrêtés durant la dernière bataille de la guerre libyenne qui s'est livrée à Syrte, ville natale de Kadhafi. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a exprimé sa préoccupation sur cette affaire et a promis de faire une enquête là-dessus. M. Ian Martin, représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, a également exhorté le CNT à un traitement humanitaire de tous les prisonniers de guerre y compris la famille de Kadhafi en vertu du droit humanitaire international.

En effet, l'attitude prise envers Kadhafi après sa capture concerne non seulement la question de l'humanitarisme, mais constitue un premier défi pour la Libye de l'après-Kadhafi qui cherche à devenir un pays moderne caractérisé par la démocratie, la liberté, la justice, la stabilité, le respect de lois et des droits de l'Homme. Le règne despotique de 42 ans de Kadhafi a fait beaucoup souffrir le peuple libyen. Pourtant, le massacre pour se venger ne peut pas véritablement rendre la loyauté à la population de ce pays et, au contraire, fait honte à une révolution prétendant à abattre le despotisme et la tyrannie. D'ailleurs, cela risque d'entraîner la Libye, à peine libérée de l'ancien régime, dans un bourbier de conflits inter-tribaux.

Comme ce qu'on le sait, la Libye compte près de 150 tribus qui ont depuis toujours des différends. Le règne de Kadhafi a privilégié certaines tribus de Tripoli, capitale de la Libye, et de Syrte tandis que celles situées à l'ouest du pays, de Misrata et de Benghazi par exemple, faisaient l'objet de répression de la part de l'ancien régime, sous lequel elles étaient marginalisées. Aujourd'hui, ces tribus anti-Kadhafi ont remporté la guerre civile grâce à l'intervention militaire de l'OTAN. Il y a peu de temps, Warfalla, tribu fidèle à Kadhafi et la plus puissante tribu du pays, a averti les autorités libyennes de leur vengeance en réponse au pillage et aux incendies commis par les forces pro-CNT à Bani Walid, l'un des fiefs des Warfalla situé au sud de Tripoli.

Ce que Kadhafi a laissé à la Libye comme héritage politique ne comprend que le soi-disant « Livre vert » et le tribalisme. Comment établir une Libye démocratique sur la base actuelle d'un pays dotée ni de partis politiques, ni de constitution ni d'aucun élément politique moderne, c'est le défi majeur que le nouveau pouvoir libyen doit relever. Ainsi, M. Mustafa Abdul Jalil, président du CNT, a déclaré fin octobre que « nous sommes maintenant entrés dans une lutte politique sans bornes », donnant à entendre que les autorités libyennes faisaient face à l'opposition de différents groupes militaires et tribus dont le nombre ne cesse d'augmenter. Cette inquiétude est ensuite confirmée par l'ajournement à plusieurs reprises de l'instauration du nouveau gouvernement de transition libyen, la démission de Mahmoud Jibril et l'élection du nouveau Premier ministre Abdurrahim El Keib qui a vécu longtemps aux États-Unis.

Selon une rumeur qui s'est rapidement répandue, ceux qui ont tiré sur Kadhafi ne l'ont fait qu'en observant la consigne donnée par les autorités « supérieures », car l'ex-leader libyen savait trop de secrets concernant les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Italie et leur relations ainsi que sur les hauts fonctionnaires des autorités libyennes actuelles. Évidemment, aucune de ces parties ne voulait voir un Kadhafi vivant qui leur aurait causé des ennuis ou les aurait embarrassées devant la Cour pénale internationale. Si c'était la vérité, tous ces « secrets » ou bien « scandales » supposés seraient enterrés au fond du désert libyen avec le cadavre de l'ancien No1 de ce pays d'Afrique du nord.

 

 

 

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