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Vol.2 juin 2012
L'autre face de la pièce

De sévères accusations sont portées contre la Chine : la mauvaise volonté du pays de garantir des bénéfices locaux quand elle exploite les abondantes ressources naturelles de l'Afrique, et la faiblesse des effets multiplicateurs du commerce sino-africain sur l'économie locale du continent. Les deux points de vue exprimés ci-dessous, ceux de Simon Freemantle, chef de mission à la Banque Standard, et de l'économiste Jeremy Stevens, apportent un éclairage rationnel sur ces deux sources de contentieux. Cet article est une version abrégée.

Nombreux sont ceux qui avancent que les exportations africaines vers la Chine représentent une part disproportionnée de matières premières minérales, ce qui signifie que l'effet multiplicateur positif du commerce sino-africain est limité sur le marché intérieur africain.

Les exportations africaines vers la Chine ont connu une augmentation particulièrement rapide, passant de 1 milliard de dollars en 1992 à plus de 54 milliards en 2008. (Les exportations africaines ont baissé à 43 milliards de dollars en 2009). L'économie chinoise est fortement consommatrice d'énergie et en est peu ou prou aux premiers stades de son industrialisation. Près de 80 % des importations chinoises depuis l'Afrique concernent des matières premières énergétiques d'origine minérale et des huiles minérales. Par conséquent, il est logique que 60 % des exportations africaines vers la Chine proviennent des États riches en pétrole.

Malgré leur volume important, la part des matières premières dans les exportations africaines vers la Chine n'est pas propre aux liens sino-africains. Pour preuve, la part des matières premières énergétiques dans le total des exportations de l'Afrique vers les États-Unis était de 87 % en 2008 et de 85 % en 2009. Dans le cas de l'Allemagne, la part des matières premières énergétiques était de 61 % en 2008 et de 56 % en 2009, mais si on ajoute les minerais, les pierres précieuses et autres métaux, les matières premières représentent plus de 70 % de ces exportations. De plus, les matières premières énergétiques représentent 64 % des exportations totales du continent. La proportion trop importante des matières premières est une constante chez les principaux partenaires commerciaux de l'Afrique, ce qui illustre à la fois l'abondance de ressources du continent et le manque de produits plus coûteux.

La Chine ajoute de la diversité et de l'élasticité à une Afrique en pleine émergence mondiale. La demande croissante de ressources naturelles africaines doit être accueillie, puisqu'elle apporte de la diversité aux relations bilatérales. En 2009, les exportations africaines vers la Chine ont connu une baisse de 22 %, pour atteindre 43,2 milliards de dollars. Pourtant, comparée aux autres partenaires commerciaux, la chute était faible et attendue, compte tenu de la baisse généralisée du taux de l'échange international des exportateurs africains de matières premières. Ainsi, les exportations africaines vers le Japon, les États-Unis ou la France ont baissé respectivement de 56, 45 et 30 % en glissement annuel.

Il est évident que l'Afrique doit réduire sa dépendance non pérenne aux exportations de matières premières qui rend le continent trop sensible aux changements des facteurs extérieurs. Néanmoins, d'une certaine manière, les critiques adressées à la Chine selon lesquelles elle ne serait intéressée que par les ressources naturelles passent à côté du fait que, à l'heure actuelle, ces matières premières restent la principale force de l'Afrique dans le commerce mondial. Pour garantir ses revenus, l'Afrique doit attirer une demande mondiale importante de matières premières. La gestion et l'allocation des revenus obtenus par la vente de ressources naturelles doit créer un important effet multiplicateur en augmentant les industries à valeur ajoutée, en élargissant les capacités industrielles, en diversifiant les exportations et en développant l'infrastructure sociale, économique et humaine. Des décisions raisonnables doivent conduire inévitablement à un rééquilibrage du commerce avec la Chine et le reste du monde.

 

La taille de la Chine lui apporte un poids inéquitable dans les négociations avec les États africains

Les accusations contre le mercantilisme chinois sont un lieu commun. Elles allèguent que la Chine s'empare égoïstement de ce dont elle a besoin sans se préoccuper des problèmes locaux de ses partenaires, qui n'en tirent que des avantages limités.

La Chine a eu un impact important sur l'Afrique. La part des importations africaines en provenance de la Chine est passée de 5 % en 2001 à 12 % en 2008, et au cours de la même période, la part des exportations du continent vers la Chine est passée de 3 % à 10 %. Par contre, l'Afrique a un poids beaucoup plus discret en Chine. Ainsi, l'Afrique ne représente que 4 % du commerce de la Chine. La distribution inégale du pouvoir économique, favorisant la Chine, a tendance à donner un avantage à cette dernière dans la négociation des règles d'engagement.

Comme la plupart des partenaires commerciaux de l'Afrique et comme les pays africains eux-mêmes, l'engagement de la Chine repose sur ses intérêts nationaux. Compte tenu d'un partage inégal du pouvoir, on devine que les bénéfices de la relation ont tendance à pencher du côté de la Chine. En particulier, la participation chinoise en Afrique est accusée d'avoir peu d'externalités positives du fait de l'habitude chinoise d'intégration verticale.

Pour résumer, le taux de participation élevé des groupes chinois et de la main d'oeuvre chinoise, dans l'ensemble de la chaîne logistique, depuis la gestion, la définition de projets, la main d'œuvre, les matériaux et la technologie, laisse supposer que les transferts de technologie et de compétences sont marginaux pendant la durée d'un projet. En d'autres termes, les projets chinois sont coupés du pays dans lequel ils sont menés. La situation est selon certains aggravée par le fait que les entreprises chinoises recourent souvent à une majorité de travailleurs chinois. Certains témoins attestent que les entreprises chinoises interdisent toute forme de fraternisation entre les employés et que celles qui importent leur propre main d'œuvre limitent le transfert de compétence à destination du pays destinataire.

C'est pourquoi, lors du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) de 2009, le Premier ministre Wen Jiabao a souligné le besoin d'obliger les entreprises chinoises à respecter leurs responsabilités sociales, un concept qui était apparu tout récemment en Chine.

L'investissement et le commerce chinois stimulent la croissance économique. L'engagement de la Chine en Afrique a été accompagné par des croissances économiques solides et des efforts pour éradiquer la pauvreté dans de nombreux pays africains. Il existe une relation complémentaire entre l'investissement direct étranger (IDE) et le commerce, à savoir que lorsqu'un grand montant d'IDE entrent sur un pays, cela se traduit par une augmentation des exportations.

La Chine a modifié la manière dont le reste du monde considère les perspectives du continent, non seulement les pays avancés, mais également les autres économies émergentes comme l'Inde, la Russie et le Brésil. Aujourd'hui, les gouvernements africains ont un choix plus important dans les partenariats bilatéraux que par le passé. Le continent africain pourrait bénéficier de ce changement de perception, à condition qu'il sache se positionner comme il faut.

En conclusion, le commerce reste intimement lié à l'alchimie économique de la Chine, malgré un rééquilibrage interne inévitable de son économie en faveur d'une croissance reposant sur la consommation intérieure. De plus, la croissance économique, l'industrialisation et l'urbanisation des villes de deuxième catégorie vont continuer à alimenter la demande en ressources africaines. Sur le long terme, alors que le revenu par tête augmente en Chine ainsi que la part des salaires dans l'économie, le marché et la production du continent africain sont susceptibles d'assumer un rôle plus important.

 

 La version intégrale de cet article est disponible dans la rubrique Point de vue de www.chinafrica.cn

 

 

 

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