Récemment, des médias étrangers ont rapporté plusieurs incidents survenus en Afrique, qui concernent les investissements chinois. Selon Li Anshan, directeur du Centre d'études africaines de l'Université de Pékin, l'existence de ces incidents montre d'une part que les Chinois en Afrique doivent respecter les lois et coutumes locales, et d'autre part que les médias occidentaux ont souvent tendance à couvrir fébrilement les incidents concernant la Chine. Voici son point de vue:
Ces derniers mois, quelques incidents concernant les relations sino-africaines ont soulevé l'attention des médias internationaux. On voit qu'aujourd'hui, les pays africains prêtent plus d'attention à protéger leurs intérêts dans leurs relations avec la Chine, ce qui a été pleinement prouvé par les quatre incidents survenus au Nigéria, au Ghana, au Malawi et en Angola.
Le 22 mai 2012, le gouvernement nigérian a détenu près de cent Chinois pratiquant à Lagos et à Kano des professions dont l'accès est interdit aux étrangers. En fait, pour garder plus d'opportunités d'emploi à ses citoyens et protéger les industries du pays, le Nigéria applique une mesure selon laquelle un étranger non titulaire d'un permis de travail ne peut pas être employé ou faire des affaires dans ce pays africain. Cet incident a été rapidement résolu: 80 Chinois détenus ont été relâchés tandis que d'autres seront rapatriés du fait de leur séjour prolongé.
Le même jour, la police ghanéenne a détenu 41 mineurs chinois accusés d'extraction illégale d'or, car ils n'ont pas de permis de travail ni de permis de séjour. Après les négociations menées par l'ambassade de Chine au Ghana, la partie ghanéenne a consenti à accorder à ceux-ci la liberté sous caution, après quoi l'affaire sera traitée en fonction des procédures juridiques locales.
Le Malawi, pour protéger l'emploi de sa population, restreint l'activité de commerce de détail des étrangers à certaines villes en nombre limité du pays. Il a exigé des Chinois pratiquant le commerce dans les régions rurales du pays de se déplacer avant le 30 juin 2012 dans les villes comme Lilongwe (capitale du pays) et Blantyre.
Le 4 août 2012, une émeute de mineurs survenu dans une mine de charbon exploitée par Collum Coal Mining Industries, à Sinazongwe, dans la province méridionale de la Zambie, a fait un mort et un blessé, tous de nationalité chinoise.
Que peut-on tirer de ces incidents ? D'abord, que les activités des Chinois en Afrique menacent la survie des locaux et provoque leur mécontentement. Ensuite, que ces incidents ont été causés parce que certains Chinois ont violé la loi, ce qui a été reflété par les incidents survenus au Nigéria et au Ghaha. De là, le gouvernement chinois doit se rendre compte qu'il existe vraiment des actes illégaux commis par les Chinois en Afrique et qu'il faut prendre des mesures pour les rectifier afin d'éviter l'apparition d'incidents plus graves.
En même temps, on s'aperçoit que la manière de couvrir ces incidents par les médias occidentaux mérite également réflexion. Récemment, deux accidents miniers survenus en Afrique ont soulevé beaucoup d'attention dans le milieu international des études africaines. L'un d'eux a eu lieu en Zambie, mentionné ci-dessus. Même si la partie chinoise n'est pas le principal responsable de l'accident, les médias occidentaux l'ont rapporté fébrilement, comme s'ils voulaient attribuer les responsabilités à la partie chinoise. On n'a pas l'intention de nier le fait que certaines entreprises chinoises n'ont pas pleinement assumé leur responsabilité sociale mais dans l'ensemble, comme ce qu'a indiqué un article écrit pas Dambisa Moyo, célèbre économiste zambienne, les entreprises chinoises ont joué un rôle important en poussant en avant le développement économique de la Zambie.
L'autre accident, qui a eu lieu dans une mine sud-africaine, dans lequel 34 mineurs noirs ont été tués par balle et 78 blessés, semble ne pas avoir attiré l'attention des médias occidentaux dont le reportage a fait contraste avec celui sur l'accident en Zambie. Cette mine est rattachée à LONMIN, une entreprise minière anglaise. Certains académiciens posent les questions suivantes : pourquoi un si grand nombre de morts n'a pas soulevé l'attention des médias occidentaux ? Où réside la justice pour ces derniers ? Si cet accident avait lieu en Chine, quelle aurait été leur réaction ? Ces questions mettent au jour la règle véritable des médias occidentaux dominants : ce qui leur intéresse, ce n'est pas la vie des hommes, mais d'autres choses, et leurs observations et commentaires ne sont pas impartiaux, mais politiquement tendancieux. |